TEXTES EN PROSE

                                                        Le procès (extrait)

"Il est tout de même étrange qu'en se réveillant le matin on retrouve tout, du moins en général, exactement à la même place que la veille. On a été pourtant dans le sommeil et dans le rêve, dans un état tout différent de celui de l'homme éveillé, et il faut une présence d'esprit infinie, un sens étonnant de la riposte, pour situer tout ce qui est là, dès qu'on ouvre les yeux, à la même place que la veille. Aussi le moment du réveil est-il le plus risqué de la journée et une fois ce moment surmonté sans qu'on ait été changé de place on n'a plus à s'inquiéter le reste du jour." Kafka

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Rabelais l'Insolent

Conte pour les petits enfants de Caillac EN QUERCY

par Bernard Davidou

 

L'écrivain du mois Anne_Bénédicte JOLY

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Tout ce que fait un Indien, il le fait dans un cercle.
Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'univers opère toujours en cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans les temps anciens, lorsque nous étions un peuple heureux et fort, notre pouvoir nous venait du Cercle Sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé, notre peuple a prospéré. /...../
Tout ce que fait le Pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la Terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en rond, car leur religion est la même que la nôtre. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle. La lune fait de même, et ils sont ronds l'un et l'autre.Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours où elles étaient. La vie d'un homme est un cercle d'enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut. Aussi nos tentes étaient rondes comme les nids des oiseaux et toujours disposés en cercle, le cercle de la nation, nid fait de nombreux nids où nous couvions nos enfants selon la volonté du Grand Esprit.
Elan Noir,
Indien sioux oglala
(né en 1863)

Enfant, je savais donner; j'ai oublié cette grâce depuis que je suis devenu civilisé.
J'avais un mode de vie naturel alors qu'aujourd'hui il est artificiel.
Tout joli caillou avait une valeur à mes yeux; chaque arbre qui poussait était un objet de respect.
Maintenant, je m'incline avec l'homme blanc devant un paysage peint dont on estime la valeur en dollars.
Ohiyesa, écrivain Indien contemporain