MARIE - CHRISTINE HERRERA

Textes en prose.

 

  A plaisir de lire, à plaisir d'écrire

A plaisir de lire, à plaisir d'écrire,
je me laisse bien souvent emportée par le vent de mes pensées.
A plaisir d'écrire je m'oublie de mon temps si lent
qui s'aventure à travers quelques écriture confitures.

A plaisir je laisse la plume ou comme vous l'entendrez,
la bille roulée jusqu'à éteindre la soif de cette encre si gourmande
qui ne demande qu'à se déverser avec encore plus de plaisir.

A plaisir de lire,
j'aime m'entendre dire que mes délires de poète gentil et ne délaisse
jamais le plaisir d'en rire.
A plaisir de l'écrire je m'infiltre sur cette couche de papier blanc
sans parler de mes ratures qui saturent en bousculade qui jacassent comme des oies,
me demandant de ne pas gommer ou effacer ce que je venais d'inventer.

A plaisir d'écrire, j'aime à m'éparpiller sur le papier glacé
qui se laisse dominer par mes poésies souvent si vrais, si prises de vie et 
d'envie.
A plaisir, et au plaisir qui ne cesse jamais de me lasser de cet entrain et de ce vin qui parfois, ma foi, m'aide bien dans ma détente aux plus denses, espérances ?

A plaisir, oui je prends donc ce plaisir si plaisant,
ne vous en déplaise.





Dans mon monde



Dans mon monde imaginaire, y règnent en grande paire,
plusieurs vagues de pierres, plusieurs parcelles de terre,
recouvertes d'un parterre de fleurs aux couleurs si belles
que mes yeux ne savent plus retrouver le chemin de toute la splendeur que commente mon cœur.

Dans mon monde je m'envole comme une folle au milieu des élfétes
qui me permettent pour un instant de faire l'accompagnement jusqu'à 
m'épuiser puis me reposer sur le dos d'une jolie pensée.
Oui je vole, j'ai même des petites ailes si frêles et si délicieuses
que les gouttes de pluies arrosées en grande partie,
les font à nouveau briller après la toilette printanière de l'air.

Oui je prends le bain de soleil,
et j'écoute alors les oiseaux se manifester et m'expliquer leur journées.
Ici tout n'est que bonheur,
seules les joies de mon cœur se laissent dériver jusqu'à arriver
aux portes du lit de la rivière qui se mettent à refléter
mon visage d'enfant hébété ?

Oui j'aperçois alors de beaux poissons un peu ronchons,
que je viens à peine de déranger par mes questions embarrassées,
et cette eau si pure qui ne demande qu'a être essayée,
plonger dans ce cas, me vient alors la première de mes idées pour cette matinée.

Et puis nager librement sans compter le temps, sans avoir peur du passant, en sortant de cette eau, j'aperçois alors un nid d'abeille joliment dessiné, et m'invitent à déjeuner, je goûte alors à ce miel si goûteux, au douceur de ce sucre qui me rassure, et qui fait tant plaisir à mon palais si gai.

Oui bien sur !
Il va de soi que cela n'existe pas puisque je suis-là ? !
Mais que de plaisir avez vous pris à le lire ?
Et ne vous êtes vous pas fait plaisir ?




 
  Le mal oublié.


le mal oublié n'est pas effacé,
il est juste enfoui en mémoire profonde,
si ronde qui se fonde comme une avalanche mal nourrie,
mal épargnée par le passé.

Qu'avez vous cru ?
que j'avais oublié son passé,
sa terre et mon sang de Celte Ibère qui se noie dans le morfond de mon âme, vague a l'âme.
Il n'en n'est rien non, je ne veux rien,
j'ai juste mal à souffrance espérance, tant de gestes,
tant de mots qui se sont perdus dans le fond d'une rue,
sur le pavé d'un Paris effacé.

Moi je n'ai pas oublié,
j'ai juste omis de minimiser le désespoir en forme de poire.

Comme je souhaitais, comme je me voulais Espagnole, farandole,
je ne suis que l'ombre de la guerre civile, que l'ombre d'eux qui sont 
partis,
que l'ombre des miens, enterrés par des tas de gravas empilés,
sous la mémoires des oubliés.
Comme je rêvais du soleil de Castille du soleil de l'atlantique...
et de ses vagues si froides et si fortes, comme je rêvais a ce vin de 
farniente, à cette chaleur méconnue, moi l'inconnue, moi le rien,
juste emportée par le vent de Segovia, et remise en terre froide mal plantée par les mains du destins.

Qu'avez vous cru ?
que je pourrais balayer son passé ?
à celui d'une mère, à celui d'un père, à mon amour disparu,
à mon amour si dépourvu.
Il n'en est rien.





A toi mon père


à toi mon père, ma lumière,
il fait bien sombre depuis ton envol vers le paradis de vie,
il fait bien sombre quand je repense à ces moments sans répit.
à toi mon père, ma tristesse qui se laisse prendre au son d'une nuit,
au son d'un ennui de toi, je m'alangui je suis sans vie.

à toi mon père, mon amour de misère, je suis à présent punie sans ma terre.
je suis seule ce soir dans mon propre désespoir de te revoir, de te savoir.
à toi mon père t'avais je dit un jour au moins,
un jour lointain que je t'aimais si fort,
que le manque ne s'affaiblit jamais mon père, mon univers,
si gigantesque fût il un jour papa d'amour, un jour de pluie,
un jour sans vie.

à toi mon père pour que jamais tu ne m'oublies,
pour que jamais de mon esprit ne soit trop loin de toi mon souvenir.
L' amour à l'infinie.

 
 

AUBERVILLIERS


A sa mémoire médiévale en aval,
ou le pôle de vie s'inscrivit dans un lit de boiserie.

A sa mémoire qui se situait sur un passage de sages
où les pèlerins allaient bon train vers le chemin de Saint Jacques de 
Compostelle, telles des hirondelles.

A sa mémoire et au miracle où en l'année 1336,
fût à jamais dédié à Aubervilliers le Notre Dame des Vertus
ou la naissance vit le jour dans sa rue.

A sa mémoire, en forme de couloir, l'on retiendra de sa période médiévale, le subit de la ville par souveraineté de l'abbaye de Saint Denis qui régit le produit de ses fruits, de ses terres si cultivées sous Aubervilliers ville pliée, ville désarmée par tant de maraîchers.

A sa mémoire de paysans, nous les représentants de l'antan et de ce qui fut, à présent le passé est devant, l'histoire joliment contée,
Aubervilliers, ville amoureuse de son heure heureuse.

 
 

Les raisins vert

 Les raisins verts de Jacques Prévert,
n'avaient jamais trouvé de goût aussi amer que celui de la terre. 

Les raisins vert durant notre ère avaient gardé en aparté,
quelque délice joliment fruité.

Les raisins vert portaient en eux la couleur primaire du vert d'eau sucrée, posé sur la table encore ignorée. 

Les raisins vert de l'après guerre qui tournoyaient dans le passé de l'abbé.
A ses pépins au teint si fin que le soleil avait envahi de ses habits,
s'en dégageaient un air prospère et salutaire.
Sa jolie grappe avait grandi dans le pays au songe de mes nuits.

 
 

 

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