SUITE ... NATACHA  PENEAU

 

 

Le Nègre ...

Le Pècheur ...

Ma Fermette

Pierre le Grand

Sophie Hugo

Statue de Glace

Echec et Mat

La Croix

Les Saisons

Fête des Mères

Je suis morte

L'orage

Aurais-tu oublié

Je pleure

Bonsoir

Bel Apollon

J'ai sauté sans filet

La Canicule

La Tête Enfouie

Les lianes des années

La Pomme

Mon Cahier

Donne-moi ta main

Attends-moi, je reviendrai

Je suis revenu

L'Aigle

Le Vent

L'Album

Je ne veux pas

En ouvrant les volets

Tu m'as dit

La Mouette

L'Amour

Le Tunnel

Le Père Noël

J'ai mangé...

Rayon de Lune

Le Coffret d'argent
(Nouvelle)

Demain

La tempête

Mon ruisseau

Le chemin

Bon anniversaire

Le Mimosa

Amour d'outre tombe

Printemps

La Vérité

Ange Gardien

 Suite ...






Ange  Gardien

Je ne veux croire en rien ! ni en personne !
Pourtant mon ange gardien est toujours là,
Il est myope,
distrait, et quelquefois aphone
Jamais il n'évita le moindre des faux pas.

Mais sa présence tranquille m'a soutenue parfois;
Je lui parle néanmoins, si le néant est proche
Je peux toujours penser qu'il entendra ma voix
Malgré la brume et la nuit qui s'approchent…

Ange gardien réponds : serais-tu que du vent,
Que j'ai entretenu en mon cœur si longtemps ?

 25/04/04

 

La Vérité 

Ma Vérité creuse mon tombeau
Je m'y dérobe par un saut…
Regardes la aux fond des yeux
Elle n'a plus rien de mystérieux.

Certains font de la philosophie
D'autres la divisent ou multiplient 
Diogène assis dans son tonneau
La cherche loin de tous les sots.

Je sais, parfois que je triche avec elle
Quand elle me blesse je la fuis, infidèle
Pour construire des guirlandes et des colifichets
Autour de ma douce et cruelle Vérité…


03/02/04 

 

 


Printemps

Une larme de joie coule de son feuillage
Brille comme une perle aux rayons du soleil
Ces rayons pales qui percent à travers les branchages
Jusqu'à la terre gorgée d'eau qui cache ses merveilles.

Le printemps est la source d'une nouvelle année,
Quel oiseau va donc pondre dans ce nid délaissé
Qui va chanter pour moi jusqu'au fond du jardin
De sublimes concerts ou modestes refrains ?

Le bonheur sous mes yeux est une renaissance
L'univers tout entier se remplit d'espérances,
De lugubres corbeaux coassent dans le lointain
L'avenir, mon ami, est souvent incertain…

05/02/04

 

 

Amour d'outre tombe

Quand je m'en irai enfin je pourrai lire
Jusqu'à tes plus profondes secrètes pensées
Je traduirai pour moi ton plus léger soupir
De mes fines ailes je te recouvrirai…

Quand je m'en irai enfin tu seras mienne
Plus une ombre ne pourra se glisser entre nous
Je t'envelopperai d'une douceur extrême
Je t'aimerai toujours et encore,comme un fou.

Je suis déjà parti emmenant avec moi
Doutes et douleurs, ainsi que ma souffrance
Mon cœur, cruelle, déchiqueté par tes doigts
Ma mort, pour toujours, a perdu l'espérance…

 10/02/04

 



LE MIMOSA

Le mimosa, est-ce l'annonce du printemps ?
Ces grappes jaunes qui égayent ma maison
Une odeur de fraîcheur embaume…et pourtant
Dehors il fait si froid, à perdre la raison !

Un soleil hivernal traverse le brouillard
Le cri d'un corbeau frissonne dans ma mémoire
Je vois à peine le ciel et les nuages épars
La branche de mimosa me protège du noir…

27/01/04





Bon anniversaire

Un œil espiègle et un sourire malin
,
La tête blonde de mon petit coquin
.
Toutes les bêtises qui étaient faites par toi
" Mais non c'est mon nounours " ! je crois
Le regard pur et innocent de mon enfant.
Tu devais avoir tout au plus quatre ans.

Les années ont passé, je n'ai pas vu vieillir
Celui qui fut toujours le plus jeune des trois
" Mon cher petit " ! il ne faut plus le dire
Mon cœur se serre, il se sent à l'étroit…
Quand je vois tes yeux bleus et ton sourire d'enfant
J'ai peine à croire qu'aujourd'hui tu as eu cinquante ans !

MAMAN 

 23/01/04


 

Le chemin

Prenez le chemin qui mène vers le ruisseau
Vous entendrez chanter un charmant oiseau
Laissez le vous guider vers la voie du bonheur
Un pénible parcours pour vous en son honneur

Il vit dans les buissons depuis la nuit des temps
Envoûte par son chant certains de nos passants
Parfois c'est pour moi seule que les sons enjôleurs
De sa voix me guide dans le sentier en fleurs

Peu à peu la nuit a rattrapé le jour
L'hiver a enveloppé les sentes d'alentours
L'oiseau du paradis s'est tu en attendant
Que le soleil se lève sur un nouveau printemps.

17/01/04


 

Mon ruisseau déborde jusqu'aux pieds du sapin
Les peupliers frissonnent, les pieds dans le bain
La fin de l'automne,fument les cheminées
Les oiseaux migrateurs se sont tous envolés

Dans un coin du jardin une rose transie
Rappelle par ces couleurs mon petit paradis
Maintenant c'est fini…le printemps est si loin !
Il faudra en vivre des heures, jusqu'à la fin

Les bourrasques roulant le vent de l'Océan
Font plier les arbres ; je me penche en marchant.
La nuit tombe si vite, je n'ai plus le temps
D'aller vers cette maudite journée d'enterrement.

J'ai enterré ma vie dans un gros baluchon
Je la porte sur mon dos comme un sac de son

Jusqu'où pourrai-je aller ? et pour qui et pour quoi ?
J'aimerai m'arrêter pour la dernière fois
Chanter avec le vent l'hymne de la joie
Laissant là mes soucis,m'envoler avec toi…

15/01/04


La tempête

Ayant soulevé les lames de l'océan
Souffle le vent, balaye les miasmes de la terre
Siffle le vent contre l'homme en prière
Tu t'engouffres dans les toits, comme sous les jupes l'amant
Souffle le vent dégénère en violente tempête
Siffle le vent tes éléments font partie de la fête
Avec joie ils détruisent tout sur leur passage
Tout plie et se brise dans notre paysage
Je suis tétanisée par ta force et ce bruit…
Attends moi ! Attends moi, maintenant je te suis…

30/12/03



DEMAIN

J'attends le train, jamais je n'ai tant attendu ;
La gare est vide…me suis-je encore perdue ?

J'attends le train, je sais que vous allez venir,
Les parents, les enfants, amis et souvenirs !

Le vide s'installe en moi, un appel éperdu…
A quoi bon vous attendre car vous ne viendrez plus.

Demain je serai sur le quai de la gare 
Dés le matin, de peur du plus petit retard ,

Et j'attendrai longtemps vide de tous soucis
La portière s'ouvrira sur vos mines réjouies

Demain aura le goût des noëls d'autrefois,
Demain sera un jour qui me remplit de joie

A demain mes parents, mes amis d'autrefois,
Maintenant je rentre tout doucement chez moi !

12/12/03


L'AMOUR

J'ai aimé, j'aime et j'aimerai toujours
Regarde autour de toi…l'amour est mort !
J'aime malgré tout, que m'importe l'amour
Celui que tu n'as plus, ou celui qui dort…

Je l'entend, car il résonne sans fin
Et crois moi que c'est un lourd fardeau
Que d'aimer sans retour et sans lendemain
Mais l'amour est là beau comme un cadeau…

27/11/03



LE TUNNEL

Encore le même tunnel qui m'étreint et me broie 
Oh, je vais m'en sortir comme la dernière fois ;
Mon pas est incertain, surtout pas de panique
J'avance avec effroi sans la moindre mimique,
Le visage figé, le cœur dans un étau 
Tenue entre l'enclume et le marteau
Une sueur glacée coule sur mon visage
Le trou du tunnel sort sur un paysage,
Je le sais, je l'ai vu, mais pour y arriver
J'appelle de toutes mes forces " à l'aide par pitié " !
Personne n'est venue…De douleur et de rage
Je brise le tunnel et remonte à la nage.

Me voici arrivée sur les berges de la vie,
Mon Dieu que tout est beau et si calme aujourd'hui ! 

06/12/03

LE PERE NOËL

Comme je voudrai qu'il y ai un Père Noël
Qui descende la nuit capuchonné de laine .
Il pourrait lire les chimères, regarder l'irréelle
De nos rêves d'enfant en nous frôlant à peine

Dépouillé, les yeux clos et quand plus rien n'existe
Exhale de nos rêves un fumet délicieux
Celui si délicat qui jamais ne persiste
Au réveil du matin et au jour pernicieux.

Laisse vivre en nous les interdits des songes
La nuit tout est permis et nous tendons la main
Vers la douceur, l'amour, l'immatériel mensonge
Sachant qu'avec le jour cela aura une fin !

Comme je voudrai qu'il y ai un Père Noël
Pour ramasser les miettes de mes nuits de folies
Puis dans un paquet entouré de ficelle
Il m'offrira ce cadeau quand tout sera fini.

19/11/03



J'ai mangé mon pain blanc…

J'ai mangé mon pain blanc, bu de l'hydromel
Chanté avec l'oiseau, dansé auprès des sauterelles

J'ai vécu dans les bulles d'une coupe de champagne
Les souvenirs me grisent, quand seule à la campagne

Les images défilent sur un très grand écran
Je feuillette ma vie dans les pages du temps…

Oh que c'est beau la vie, celle qui s'enfuit…
Oh que c'est beau l'amour, qui rime avec toujours …

Quand le corps est battu il se couche ,ma mie
Sous le ciel où les anges et les démons sourient…

28/11/03



RAYON DE LUNE

Quand je suis triste, je regarde la Lune
Son doux rayon vient flâner sur ma joue, 
Elle se rit haut et fort de mon infortune,
Parfois elle rétrécit : espiègle ou fait la roue.

Qu'elle est belle la Lune! Si près des songes
Le silence de la nuit étouffe ses mystères,
Et l'on pourrait entendre chanter les anges
Jouant de la harpe sur les rayons lunaires.

Frissonnante de froid, d'émotion, de beauté
Je ferme la porte sur ces superbes images,
Rassurée je vais tranquillement me coucher
Et rêver de la Lune comme un enfant bien sage.

29/10/03



LE COFFRET D'ARGENT.


Assise sur son fauteuil, ma grand mère posait sa main sur le coffret d'argent : " connais-tu son histoire ? "
" Non, m'empressais je de répondre. "
-" Ton papa était un très jeune garçon quand lui fut offert une petite carabine, il a suivi les chasseurs une seule fois, ayant horreur du sang il tira plutôt sur des cibles diverses, et acquis un très bon coup de fusil…
Un dimanche à la foire , au stand de tir il y avait un premier prix : ce coffret en argent.
Ton père décida de le gagner…Il tira du mieux qu'il pu et arriva aux dix points nécessaire pour acquérir l'objet… Quel ne fut sa déception quand l'homme de foire lui donna une peluche en disant qu'il était trop jeune pour le coffret … Il revient à la maison me raconter sa mésaventure…des sanglots contenus dans la voix. 
J'appelais immédiatement ton grand père qui sauta dans la calèche, il ne supportait pas l'injustice, un peu anxieuse j'attendais le dénouement de l'affaire…mes deux hommes revinrent souriant ton père tenant le coffret bien serré sur son cœur.
Montre moi l'objet de ce litige ! Voilà je vis ce superbe coffret dans les mains de l'enfant… Sais-tu fils, pour remercier ton père qui a su rétablir l'injustice tu devrais lui offrir cette boite, pour toi ce n'est pas grand chose et moi je t'offrirai une guitare ! Qu'en penses-tu ? 
Super…Une guitare… une vraie à sept cordes ? Tout de suite ?
Nous allons faire un beau paquet que tu vas offrir le coffret à ton père. Pendant ce temps je vais demander le cocher pour aller en ville t'acheter la guitare…
Aussitôt dit, aussitôt fait, voici l'histoire de ce coffret. Depuis il n'a pas quitté le bureau de ton grand père. 
Pendant la révolution, la fuite, nous avions un ballot sur le dos, chacun y avait mis ce qui lui semblait le plus précieux, ton grand père les papiers importants dans son coffret, qui traversa une partie de l'Europe sur son dos, L'Ukraine, la Pologne, atterrit en Allemagne pour suivre sa route jusqu'ici : Paris ! "
Et me voici une fois de plus ébahit devant cette histoire entendu mainte fois déjà mais si bien racontée par Grand mère.
Quant à la guitare ma grand mère la cassa sur la tête de papa qui avait ramené un zéro en catéchisme ! Que Dieu lui pardonne…

*****************

L'histoire pourrai s'arrêter là , mais la vie continua. Je grandis, grand père vieillit, seul le coffret brillant de mille feu trônait sur le bureau avec sur le dessus une branche de lierre entrelacée, enfant je ne l'avais même pas remarquée ! Les années noires de la guerre, mes oncles prisonniers, papa en fuite, grand père dans un camp de concentration, souvent assise aux pieds de ma grand mère je la voyais le regard au loin poser une main nonchalante sur le coffret…La paix revenue, la famille se recomposa, puis chacun se maria et partit de son coté…Immuable le coffret trônait toujours sur le bureau, j'avais un sentiment ému en le voyant là…la continuité, la sérénité de mon enfance…



Puis Grand père mourut…Je fis son portrait que grand mère accrocha au dessus de son lit et avec lequel elle parlait très souvent…J'avais très mal mais je serrai les dents, grand mère pleurait toujours elle rangea dans le coffret l'argent du mois quelques timbres poste, et sa carte de séjour…Puis elle mourut d'amour et non d'un vilain cancer qui l'a fait tant souffrir
Quelques années plus tard papa venait vivre avec nous, nous lui avions libéré une chambre, quelle fut ma joie de voir sur son bureau le coffret d'argent de mon enfance…
Mon œil le caressa et il me sembla retrouver le regard de ma grand mère.

Quand mon père mourut à son tour, une tante par alliance venant dire ses prières au-dessus de son cercueil attrapa avidement le coffret en disant : " il nous revient ! " Elle s'enfuit avec et plus jamais je ne le revit. Puisse-t-il continuer sa vie dans une autre branche de la famille, mais personne ne connaîtra la véritable histoire de ce coffret d'argent.

Natacha Péneau 19/11/03






LA MOUETTE

Je vais sur le rocher et longuement je guette
L'oiseau si délicat que l'on appelle : la mouette.
Elle tourne autour de moi, curieuse elle m'épie,
Me frôle légèrement, à tire d'aile s'enfuit…
" Tu n'as plus rien à craindre, je suis venue te voir ,
Apprendre ta liberté et cueillir ton savoir. "
Sans un dernier regard la mouette s'éloigna,
" Je suis ton seul espoir ! " et puis elle s'envola…

15/11/03 

 

JE NE VEUX PAS


Je ne veux plus pleurer, je ne veux plus penser,
Je ne veux plus souffrir, je voudrai tant mourir.
Se suivent et se ressemble toutes les journées
Qui construisent d'infernales années…s'enfuir ?

Je ne veux plus penser …je veux te regarder
Comme il y a mille an et voir tendrement
Ton sourire s'ébaucher… je ne veux plus pleurer
Fixant éperdument les aiguilles du temps.

Je ne veux plus souffrir…Oh, laisse moi partir
Je creuserai ma tombe…tu referas le monde…
Pour moi tout est fini, je peux enfin mourir
Enterrée à tes pieds dans la terre profonde !

15/10/03




EN OUVRANT LES VOLETS



En ouvrant les volets j'ai fait entrer le froid
Au tour de ma maison l'herbe était gelée.
En ouvrant les volets, j'ai assumé ma croix,
Le sable blanc a recouvert mon cœur blessé.

En ouvrant les volets la vie s'engouffre en moi
Que c'est long une journée nourrit de souvenirs
Ils se bousculent, rebondissent, vivent sous mon toit
Je dois combattre dur si je ne veux mourir…

Me voilà devant vous derrière un écran plat,
Vos amis, vos sourires sont installés par là…
Vous êtes si proches et pourtant si lointains
De la danse endiablée ou m'entraîne mon destin.

27/10/03



TU M'AS DIT


Tu m'as dit de prier pour ceux qui avaient faim,
Je le fis de tout cœur avec beaucoup d'entrain,
Tu m'as dit de prier pour tous les malheureux
Je le fis y mettant la ferveur de mes vœux,
Tu m'as dit de prier pour que la guerre finisse
La guerre je connaissais et priais sans malice,
Tu m'as dit que Dieu écoutait les enfants,
Père Noël, comme Dieu est l'invention des grands !

30/10/03 



LE VENT


Souffle soulevant légèrement les jupons, le vent
Balaie les feuilles mortes d'un frisson le Vent
Sifflotant une rengaine il tournoie le Vent
Certains ferment leur porte, se protégeant
Les autres serrent leurs misères dans leur manteau
De crainte que le vent ne les dissipe trop tôt…
Il n'est pas en colère, le Vent.
Il claque les portières
Pousse les nuages en avant
Il cherche l'ouragan, le Vent.
Demain il sera loin, emportant avec lui
Les âmes solitaires qui suppurent d'ennui.
Demain il sera loin ,le Vent
Et sur sa crête blanche je chevauche en riant !

09/10/03



L'ALBUM

L'album de famille étale ses richesses
Les photos me parlent…émergent les souvenirs 
Je retrouve avec joie l'élégance, la jeunesse,
L'enfant, l'adolescent dessinant l'avenir.

Oui, l'album sur les genoux et les yeux au lointain
Les images dansent, mêlant le présent au passé,
Mes rêves les plus fous aux amours incertains,
Et puis…plus rien qu'un album à demi effacé.

15/10/03


Attends-moi, je reviendrai 

Attends quand il pleut au fond de la vallée, 
Attends quand la neige ne cesse de tomber 
Attends quand le vent fait trembler la foret 
Attends moi longtemps, un jour je reviendrai. 

Puisque ton cœur vibre au souvenir de moi 
Et que ton âme frémit dans un rayon de joie ; 
Malgré le temps qui passe tu n'as rien oublié 
Alors, ferme les yeux, bientôt je reviendrai… 

Personne ne m'attend, ils m'ont tous enterré, 
Je ne suis qu'un fantôme, que tu as trop aimé. 
Attends moi quand l'herbe recouvre la vallée, 
Attends moi à l'aurore puis à la nuit tombée… 

Attends moi si fort … que je te reviendrai ! 



JE SUIS REVENUE


Je suis revenue, le silence m'a surpris,
Le hangar était vide, l'hirondelle est partie,
Tous les oiseaux qui bercèrent mon réveil
Ont pris leur envol au pays du Soleil.

Je suis revenue, le camélia est mort .
Branches desséchées, que c'est triste dehors !
Quelques roses fleurissent égayant l'atmosphère,
C'est la dernière fleur luttant contre l'hiver.

Je suis revenue dans cette maison vide
Que ta verve emplissait sous mon regard timide
Que de bruits, que de cris ; c'était auparavant
Amertume et tristesse : qu'emporte le vent….

01/10/03





L'AIGLE



Forces et beauté de l'aigle qui survole
Monts et grottes des Hautes Pyrénées
Ailes déployées, dans un superbe envol
Vers le nid de ses enfants inquiets.


Frontières ? Qu'est-ce ? invention humaine.
Il n'a besoin que d'air et de l'éternité…
Discours, Euthanasie : paroles vaines
Pour lui dont le devoir ce soir, est de tuer.

Un de ses petits sort de l'œuf atrophié…
Il ne pourra jamais voler…Pas de pitié !
L'aigle étire ses ailes avant de respirer :
Arrêtant net son vol pour nourrir sa nichée

Enfin, le prenant tendrement dans ses serres
Il tournoie entre vallées, grottes et monts
Toujours plus vite, plus haut, loin de la terre
Un cri sauvage, aigu ! Puis jette son aiglon …

03/09/03 




        DONNE MOI TA MAIN


        Ton visage grave était de marbre
        Tes yeux perdus dans le lointain
        Tes pensées s'éparpillaient en cendre
        Je suis là - prends moi la main .

        Cinq ans déjà, quand j'ai quitté la route
        Qui t'emmenait vers ce triste destin
        Où tout est plat…vide sans doute ;
        Mais je suis là - prends moi la main.

        Perdu, tu me regardes à peine
        Je vis sur l'autre versant
        Là ou subsiste amour et haine
        Loin de ton être indifférant.

        Ton esprit tient à un fil
        Auquel j'accroche mes sentiments
        Puis je te laisse dans ton île
        Donne moi ta main pour un instant…

         28 /09/03


MON CAHIER

A quatorze ans j'ai traîné mes savates
Dans le bus, le métro et les rue de Paris
Je n'étais qu'une gosse aux blondes nattes
Qui vivait libre sous un ciel lourd et gris.

Pourtant les mots qui trottaient dans ma tête
Venaient s'inscrire sur mon petit cahier
Je rentrai les yeux brillants, le cœur en fête,
J'avais gribouillé plein de pages de papier.

Mon regard qui a tout heure cherchait la lune
Vivait dans un monde féerique et heureux
J'avais effacé notre vie d'infortune
Respirant comme l'enfant un avenir brumeux.

***

Les jours, les années passèrent comme un songe
Et j'ai toujours sur moi un tout petit cahier
J'écris souvent un rêve, parfois un mensonge
Qu'importe la frontière de la réalité !

J'ouvre ma fenêtre sur la nuit étoilée
Et je m'envole au loin avec mes souvenirs…
Toutefois sans jamais, non jamais oublier
Mon petit cahier et ma plume pour écrire…

04/09/03

La tête enfouie 

La tête enfouie entre mes bras croisées
Je rêve à des journées meilleurs
La tête enfouies entre mes bras croisées
J'aimerai tant partir ailleurs !

Reculer le temps ? Non je ne le veux pas !
Etre une enfant, une jeune fille, une femme,
Te suivre toute une vie le cœur lourd, le cœur las,
Brûler vivante dans la chaleur des flammes ;
Telle est ma condition et ma vie ici bas !

22/07/03


La Pomme

Je cherche un sentier perdu dans la montagne
Où jamais un humain n'aurait posé le pied
Dans une solitude que nul ne le témoigne
Trouver un coin de terre ou enfin je m'assieds.

Les rayons se jouent gaiement dans les branchages
La chrysalide espère devenir papillon
Une fourmis construit un colossal ouvrage
Les cigales sautent par dessus les bourdons.

Les rochers qui m'entourent majestueux et sages
Ont oublié avec le temps la cruauté de l'homme
L'harmonie est parfaite dans ce beau paysage
Que trouble seul l'écho de la chute d'une pomme !

23/07/03



Bel Apollon

J'admire bel Apollon ta danse sur les flots
Tu montes sur la crête, glisses dans les creux
Grandiose, superbe tel la beauté d'un Dieu !
Jouant de L'océan comme d'une goutte d'eau.

Que cherches tu ? l'oubli ou bien la liberté ?
Don Quichotte avant toi avait sorti l'épée…
Tu tombes, te relèves, tu veux vaincre encore ;
Sais tu que l'Océan peut t'apporter la mort ?

11/07/03



J'ai sauté sans filet...

J'ai sauté sans filet tout au long de ma vie
Tes douces mains tendues me rattrapaient toujours
Et sautant à pieds joints à tes cotés " ma Mie "
Nous suivions la corde raide de notre amour.

Une fois de trop : j'ai sauté ! Tes bras avaient faibli
Et je glisse dans le vide, à l'infini….

12/07/03



La Canicule

La canicule s'installe au-dessus du pays
Elle brûle tout : les champs, les bêtes et les amis !
Mon Dieu, qu'il fait chaud ! Jusqu'à l'insupportable.
Je barbotte dans l'eau en dame respectable …

Pourrai-je tenir jusqu'aux prochaines ramées ?
Impitoyable Phébus continue à brûler…
La vache du voisin a crevé cette nuit,
Les rivières sont à sec ainsi que certains puits !

Voici quelques nuages voilant le ciel bleuté
Le tonnerre gronde pendant cette nuit d'été
Les éclairs illuminent suivis par des bruits sourds
La pluie tant attendue caresse avec amour :

La terre, les champs, les bêtes et les amis.
Je suis dans la nature qu'une petite fourmi.

17/07/03 



Les lianes des années se glissent autour de moi
Je me sens enchaînée par le poids des ans
Je veux me libérer pour exprimer ma joie
Et crier mon amour à la face du temps !

Mes sanglots retenus étouffent ma voix
Les nuages de l'espoir sont pourtant à deux pas,
" Oh revient je t'en prie, viens au près de moi ! "
C'est l'ombre de la nuit qui rode et qui s'abat…

08/07/03



BONSOIR

Je viens vous dire bonsoir, comme tous les jours
En ouvrant mon écran je vous disais " bonjour "
Dans le silence qui plane, seul le chant des oiseaux
Me murmurent joyeux : " Voici un jour nouveau "

Je lis avec plaisir vos lettres et vos écrits
Pensée qui m'accompagne ou qui parfois me suit.
Et quand mon cœur se serre sans aucune raison
Que mon âme palpite tel l'oiseau en prison,

C'est vers vous que j'accoure et vous êtes toujours là
Amis de l'inconnu… Amis de l'au delà …

30/06/03



JE  PLEURE

Montrer tous les jours une mine réjouie,
Etre à tous propos l'exemple dans  la vie,
Soutenir les faibles, aider les orphelins,
Donner à ceux qui pleurent : amitié et soutient…

***

Aujourd'hui mes larmes se mêlent à la pluie,
Je marche trébuchant sur le sentier d'une vie,
Je pleure pèle mêle sur l'ombre d'un destin,
Je pleure le temps passé et puis le lendemain ;
Toutes les larmes que je retiens en vain,
Ont rompu la digue  qui déborde enfin…
Sans honte devant vous, le cœur empli d'émoi
Je pleure à gros sanglots : sur moi, sur moi
Sur moi….





Aurais-tu oublié …

Ton silence m'angoisse, me fait de la peine,
Aurais-tu oublié que malgré tout je t'aime ?
Aurais-tu oublié nos rires et nos joies,
Nos folies, nos silences, nos disputes, parfois ?

Aurais-tu oublié notre vie tourmentée
L'impatience commune voyant venir l'été ?
Tes bras qui tendrement se posaient sur mon corps…
Tout ceci est-il disparu à jamais…mort ?

Aurais-tu oublié….

19/06/03





L'ORAGE

Ce matin le ciel est voilé, l'oiseau se tait,
L'air encore lourd se déplace lentement
C'est l'attente d'une longue journée d'été…
Des éclairs au lointain, la pluie probablement.

Cette manne du ciel viendra-t-elle aujourd'hui ?
Mes plantes assoiffées exhalent leur  parfum
Je l'attend, le tonnerre gronde avant la pluie,
Qui tout à coup jaillit, arrosant mon jardin …

***

Le calme après l'orage est parfois angoissant
Notre espoir dansait sur les vagues du temps
Et puis, plus rien ! qu'un silence persistant
Brisé par l'alouette et le merle chantant

Qui appellent à la vie, à l'hymne de la joie…
Sur le bord de la route je suis seule, sans voix.



JE  SUIS  MORTE


Le suis dans un tombeau, sous cet arbre incliné
J'observe la vie, devinant ses mystères
Je suis celle enfin,  que tu n'as pas aimé,
J'abrite mon cœur et mon amour sincère .

Je suis cette ombre qui te poursuit partout
Je protége tes pas et j'abrite ton âme
Je t'enveloppe, t'entoure, invisible surtout
Car si tu me voyais … Que Dieu me damne !

Aujourd'hui je suis morte  depuis si longtemps ;
Mon amour te couve et ne peut te quitter
Je me suis attachée à l'ombre de ton temps
Je coule auprès de toi de silencieuses années.

Quand ton regard se perd dans l'infini des ans
Vois-tu le désespoir de mon amour perdu ?
Je suis dans l'horizon de tes  yeux bleus, pourtant …
Mais ton indifférence, une fois de plus, me tue !

 07/06/03



                       LA FÊTE DES MÈRES


       
    C'était la fête ! L’enfant tend les bras vers sa mère ;
           Le regard noyé de larmes, ne pouvant plus se taire,
           Cria : "Maman…Pourquoi m’as tu abandonné ?"
           Puis referma ses mains sur son visage mouillé.

           C’était la fête des mère et l’enfant a grandit…
           " Maman, s’écria-t-il, pourquoi es-tu partie ? "
           Personne ne répondit à cet appel poignant.
           " Que dit-il ?  Après tout ce n’est qu’un enfant. "
           
           Sa vie continua  triste, abandonné, trahi…
           L’enfant devenu homme ne peut plus croire  en lui !
           Il l’avait  tant cherché ! ne sachant plus que faire :
           Il se tua enfin … C’était la fête des mères…


                                         

LE NEGRE DE PIERRE LE GRAND


Sous un faux nom Pierre décida de partir
Voire de ses yeux les mœurs des autres empires.
Il voulait de ses mains construire un vrai bateau,
Puis lui bâtir un port et une ville sur l'eau …

Perché sur le haut de son mat, il rêvait…
Quand ses yeux se posèrent en un regard distrait,
Sur un enfant tout noir jouant avec les hollandais :
" Il me plait, je le veux ! Je l'aurai…

Est-ce possible une telle merveille ?
Dans mon pays il n'y a rien de pareil… "
Pierre le prit dans ses bras de géant,
L'enfant était hardi, avec des yeux brillants.

L'affaire fut vite conclue. De retour en Russie
Le Tsar donna son cœur à cet enfant choisit.
Le Nègre de Pierre le Grand : Ibrahim de son nom
Fut un filleul aimant, intelligent et bon !

Il visita l'Europe, étudia à Paris
Puis vient l'age ou un fils se marie,
Pierre le rappela. Noble et belle Nathalie 
Fut le nom de l'épouse que le Tsar lui a pris

Furent ils heureux l'histoire ne le dit pas ,
Mais cette histoire ne se termine pas là !

II
Le plus grand des poètes de toutes les Russies,
Pouchkine que tous les russe assimilent au génie
Pouchkine sans qui la langue ne serait pas si belle
Pouchkine qui dés l'enfance nous berce et ensorcelle …

Pouchkine fut la victime de sa propre jalousie
Dans un duel à mort il provoqua l'ennemi :
Dantès qui le tua à moins de quarante ans,
Pouchkine le descendant du Nègre de Pierre le Grand !

30/8/01



LE PECHEUR ET LE POISSON 

Une isba, tapie dans le profond Grand Nord
Abritait le pêcheur, sa femme dans leur décor.
Avalant prestement une bouillie sarrasin,
L’homme partait à la pêche, ainsi chaque matin.


Je suis heureux , pensait-il, jusqu’au soir,
Le poisson ne mord pas, mais je vis de l’espoir !
Hélas sa femme le voyait d’un œil noir
Encore rien ! hurlait-elle, secouant sa passoire


Un jour, un poisson d’une grande beauté 
Fut prisonnier de ce filet qui était vieux, usé.
Que fais-tu là , poisson ? demanda le pêcheur.
Je suis le Roi du lac, il n’y a pas d’erreur !


Regarde ma parure d’or et d’argent ornée
Ai pitié, laisse moi libre et joyeux repartir
J’accomplirai trois de tes plus grands désirs. 
Pars, mon ami, dit l’homme avec bonté…


Reviens demain, cria le poisson frétillant,
Je t’attendrais dans le lac à minuit tapant…
Le pêcheur s’en fut. Quelle drôle d’aventure !
En la contant à ma femme, elle sera moins dure.


Nenni. L’épouse se mit à hurler de plus belle ;
Je veux : une grande maison, remplie de vaisselle,
Des voisins festoyant, et de jour et de nuit ;
Va t’en sur ce…à ton Roi réclamer son appui !


Notre pêcheur s’en retourne éperdu, vers le lac,
Il appelle le Roi d’or et d’argent revêtu
Puis s’assied épuisé et timide sur son sac
Lui dire les exigences de sa femme, tout confus…


Va en paix , mon ami, dit le poisson souriant,
Tes trois vœux exaucés je ne pourrai plus rien ;
Il fit une galipette et partit en nageant…
Mon Dieu ! que voit-il là , le pêcheur qui revient.


Installée sur le seuil de sa superbe maison
Nigaud, lui cria la mégère en colère
As tu demandé de l’argent au poisson ?
Imbécile, sans lui je ne saurai rien faire !…


Notre pêcheur partie pour la dernière fois.
« Homme si bon, que vais -je pouvoir faire pour toi ?
Retourne tranquillement dans ta petite isba,
Tu auras tout perdu, mais ta femme sera là…


Elle aura retrouvée sa gaîté du matin,
T’apportant avec joie : bouillie au sarasin. »


Je suis redevenu le plus heureux des hommes,
En ayant retrouvé ce que j’avais en somme !…

15/11/01, inspiré d’un conte russe.



MA FERMETTE


Entouré de collines qui descendent en pentes douces
Ma fermette est tapie au creux d’un des coteaux,
Ses murets de pierres sont recouverts de mousses
Les arbres me protégent et du vent et de l’eau.


En bas, prés du ruisseau, mes peupliers se dressent
Sous l’humus les pleurotes s’offrent à mon festin,
Le noyer déverse ses noix comme une caresse,
Les figues vous invitent à venir dés demain !


Ma fermette se situe dans un village de France,
Où la vie s’écoule lentement , sans à coup…
Protégée du flot de l’actuelle violence,
Les tourterelles murmurent encore des mots doux…

05/10/01



PIERRE LE GRAND



Pierre le Grand , l'œil toujours aux aguets
A son cheval, depuis des siècles raconte :
De Petrograd, la gloire, la chute, la honte,
Dont sa ville s'est toujours relevée…

Fière allure sur son cheval de bronze,

Il admire les navires voguant vers son pays
Ce port, je l'ai construit : lucarne vers l'Europe,
Malgré les marécages, les boyards et les popes,
Je voulais un vent neuf soufflant sur la Russie !

Fière allure sur son cheval de bronze,

Pierre le Grand a superbement réussi son pari .
Il ouvrit les cerveaux arriérés de son monde
Par le joug des Tartares ,l'influence de l'Asie ;
Les palais s'élevèrent dans sa ville à la ronde …

Fière allure sur ton cheval de bronze,

Tu admires Petrograd ,la capitale des Arts
Qui attire vers elle tous les plus grands esprits.
Malgré ses souffrances elle soutient ton regard ,
Elle est la perle rare de ton si beau pays…

Fière allure, dommage que tu ne sois que bronze !

5/8/01




SOPHIE HUGO, née Trébuchet 


Je me suis mariée le quinze novembre, d’une certaine année.
Un vent glacial soufflait sur Paris et pénétrait mon cœur.
Cet homme fier, aux cheveux noirs qui m’était destiné,
Faisait frémir mon corps , d’angoisse et de terreur…


Il était dur et brutal … j’étais si mal aimé
Prête à tout supporter : les enfants, et le pire.
Un soir dans un salon, ton regard m’a croisé,
Je tremblais comme une feuille devant toi, Sire.


Lahorie, cher ami, sensible amoureux et sincère
Tu posas pour la vie, tes yeux bleus d’outremer
Sur moi : petite, humble Sophie qui était déjà mère
Prête à t’aimer pourtant, d’un feu défiant l’enfer…


Souvent mon mari s’absentait, militaire de métier
En Corse, en Italie pour des années entières ;
Armé par le gouvernement dont il était le pilier ;
Toi, mon amant, tu n’avais pour arme : que la prière !


En février mil huit cent deux, je mis au monde :
Petit Victor, le fruit de nos amours profondes
Le général Hugo accepta que tu fus le parrain
Ce qui renforça encore plus, nos doux liens.


Il fallait te cacher, tu étais poursuivit, tes amis arrêtés.
Ma vie devient un grand souci … mon amour menacé.
Une joie : la jeune tête de Victor blonde et bouclée,
Mon enfant aux yeux bleus de son père tant aimé …


Tu as vécu prés de nous une dizaine d’année
Veillant les premiers pas, l’instruction de ton fils
Pour lui nous étions prêts à tous les sacrifices…
L’échec… le coup d’état…tu fus arrêté… fusillé !


Ceci sonna le glas de mon unique amour…
Je voyais en Victor ton sourire, ton humour,
La finesse de tes traits, l’intelligence, l’esprit,
En lui, j’ai puisé mes dernières forces de vie …

11/12/01




STATUE DE GLACE

Je galopais sur mon cheval, au détour du chemin,
Je vis une statue de glace gravée comme autrefois
Elle m 'arrêta, jeune fille qui me tendais la main
Elle n'était pas d'airain, conservée par le froid

D'une beauté radieuse, blancheur immaculée…
" Oh Belle ! Que fais-tu là ? Serais-tu une fée ? "
Non, répondit une voix à peine murmurée
Je reviens tous les ans dans la forêt glacée,

J'y attends celui qui viendra m'emporter.
Sers moi fort dans tes bras et je saurai t'aimer. "
Sous le Prince le cheval tout ému se cabra, 
De peur il emmena son maître loin de là …

Mais à la nuit tombée il revint à nouveau,
Voire si la statue était de sel ou d'eau ?

Elle était toujours là, le regard suppliant
Prends moi sur ton cheval l'éclat de ma lumière
Va éclairer ta vie jusqu'à la nuit des temps…
Cet amour l'éblouit même par son éphémère…

Il l'a prit dans ses bras galopant sans détours
Désirant au plus vite atteindre les faubourg
La princesse de glace n'était qu'un calembour
La neige avait fondue comme une larme d'amour…

11/02/02 



ECHEC ET MAT


J'ai joué ma vie comme une partie d'échec,
Un pion perdu désigne une défaite.
J'ai foncé tête baissé, je voulais tant gagner.
Ai-je perdu ma vie, ou l'ai-je consumé ?

La partie était longue, le jeu était serré
Nous étions tous les deux des joueurs effrénés
Après un sombre " pat " au dernier marche pied,
Tu saisis, mains tremblantes, notre vieil échiquier…

Il nous reste quelques pions, c'est à toi de jouer,
Je connaissais la fin, j'y étais résignée
Quand ta voix triomphante cria: " échec et mat "
La mienne, sans pudeur, en gros sanglots éclate …


12/05/03


La croix


La croix, pour moi, est symbole de souffrance
Les hommes furent crucifiés, torturés et bannis,
Mettant à ses pieds leur ultime espérance
Ils moururent devant ce bout de bois pourri.

Il y a également des croix de marbres,
Véritables bijoux précieux en or sertis
Leur pouvoir est aussi nul que cet l'arbre
Auprès du quel nous nous sommes assis.

Toutes les peuplades depuis des millénaire
Ont besoin d'un totem, d'une croix ou d'un grigri
Je refuse l'esclavage d'un emblème tutélaire
Je refuse l'esclavage de l'âme et de l'esprit !

17/05/03


LES SAISONS 

L'hiver, comme tous les ans, est parti en vacances 
Laissant sa place gelée à un printemps qui luit 
Caressant la terre et des arbres l'espérance
Prometteuse de fleurs, de feuillages et de fruits.


La nature frémit, au rayon du soleil
Et la pluie arrose la terre qui la reçoit
Les boutons sont en fleurs et l'homme s'émerveille
De toute la beauté qu'autour il aperçoit …

Faites place à l'été qui attendait son tour
Pour clore la fleuraison et apporter ses fruits
Les cerises, vous le savez, sont les fruits de l'amour
Entre l'abeille et l'arbre qui murmurent sans bruit.

Voici venir l'automne aux coloris intenses
Qui jette tous ses feux à nos yeux éblouis
Son chant atteint parfois le cri de la souffrance
Les oiseaux se rassemblent, les alouettes fuient…

L'hiver pose un manteau qui étouffe la vie
Parfois il veut charmer par une neige précoce
L'homme se jette vers le pale rayon de la nuit
Mais son froid glacé nous pénètre jusqu'à l'os.

08/05/03 





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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