Le Coffret d'argent |
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Amour d'outre tombe |
Ange
Gardien
Je ne veux croire en rien ! ni en personne !
Pourtant mon ange gardien est toujours là,
Il est myope, distrait, et
quelquefois aphone
Jamais il n'évita le moindre des faux pas.
Mais sa présence tranquille m'a soutenue parfois;
Je lui parle néanmoins, si le néant est proche
Je peux toujours penser qu'il entendra ma voix
Malgré la brume et la nuit qui s'approchent…
Ange gardien réponds : serais-tu que du vent,
Que j'ai entretenu en mon cœur si longtemps ?
25/04/04
La Vérité
Ma Vérité creuse mon
tombeau
Je m'y dérobe par un saut…
Regardes la aux fond des yeux
Elle n'a plus rien de mystérieux.
Certains font de la philosophie
D'autres la divisent ou multiplient
Diogène assis dans son tonneau
La cherche loin de tous les sots.
Je sais, parfois que je triche avec elle
Quand elle me blesse je la fuis, infidèle
Pour construire des guirlandes et des colifichets
Autour de ma douce et cruelle Vérité…
03/02/04
Printemps
Une larme de joie coule de son feuillage
Brille comme une perle aux rayons du soleil
Ces rayons pales qui percent à travers les branchages
Jusqu'à la terre gorgée d'eau qui cache ses merveilles.
Le printemps est la source d'une nouvelle année,
Quel oiseau va donc pondre dans ce nid délaissé
Qui va chanter pour moi jusqu'au fond du jardin
De sublimes concerts ou modestes refrains ?
Le bonheur sous mes yeux est une renaissance
L'univers tout entier se remplit d'espérances,
De lugubres corbeaux coassent dans le lointain
L'avenir, mon ami, est souvent incertain…
05/02/04
Amour d'outre tombe
Quand je m'en irai enfin je pourrai lire
Jusqu'à tes plus profondes secrètes pensées
Je traduirai pour moi ton plus léger soupir
De mes fines ailes je te recouvrirai…
Quand je m'en irai enfin tu seras mienne
Plus une ombre ne pourra se glisser entre nous
Je t'envelopperai d'une douceur extrême
Je t'aimerai toujours et encore,comme un fou.
Je suis déjà parti emmenant avec moi
Doutes et douleurs, ainsi que ma souffrance
Mon cœur, cruelle, déchiqueté par tes doigts
Ma mort, pour toujours, a perdu l'espérance…
10/02/04
LE MIMOSA
Le mimosa, est-ce l'annonce du printemps ?
Ces grappes jaunes qui égayent ma maison
Une odeur de fraîcheur embaume…et pourtant
Dehors il fait si froid, à perdre la raison !
Un soleil hivernal traverse le brouillard
Le cri d'un corbeau frissonne dans ma mémoire
Je vois à peine le ciel et les nuages épars
La branche de mimosa me protège du noir…
27/01/04
Bon anniversaire
Un œil espiègle et un sourire malin,
La tête blonde de mon petit coquin.
Toutes les bêtises qui étaient faites par toi
" Mais non c'est mon nounours " ! je crois
Le regard pur et innocent de mon enfant.
Tu devais avoir tout au plus quatre ans.
Les années ont passé, je n'ai pas vu vieillir
Celui qui fut toujours le plus jeune des trois
" Mon cher petit " ! il ne faut plus le dire
Mon cœur se serre, il se sent à l'étroit…
Quand je vois tes yeux bleus et ton sourire d'enfant
J'ai peine à croire qu'aujourd'hui tu as eu cinquante ans !
MAMAN
23/01/04
MON CAHIER
A quatorze ans j'ai traîné mes savates
Dans le bus, le métro et les rue de Paris
Je n'étais qu'une gosse aux blondes nattes
Qui vivait libre sous un ciel lourd et gris.
Pourtant les mots qui trottaient dans ma tête
Venaient s'inscrire sur mon petit cahier
Je rentrai les yeux brillants, le cœur en fête,
J'avais gribouillé plein de pages de papier.
Mon regard qui a tout heure cherchait la lune
Vivait dans un monde féerique et heureux
J'avais effacé notre vie d'infortune
Respirant comme l'enfant un avenir brumeux.
***
Les jours, les années passèrent comme un songe
Et j'ai toujours sur moi un tout petit cahier
J'écris souvent un rêve, parfois un mensonge
Qu'importe la frontière de la réalité !
J'ouvre ma fenêtre sur la nuit étoilée
Et je m'envole au loin avec mes souvenirs…
Toutefois sans jamais, non jamais oublier
Mon petit cahier et ma plume pour écrire…
04/09/03
La tête enfouie
La tête enfouie entre mes bras croisées
Je rêve à des journées meilleurs
La tête enfouies entre mes bras croisées
J'aimerai tant partir ailleurs !
Reculer le temps ? Non je ne le veux pas !
Etre une enfant, une jeune fille, une femme,
Te suivre toute une vie le cœur lourd, le cœur las,
Brûler vivante dans la chaleur des flammes ;
Telle est ma condition et ma vie ici bas !
22/07/03
La Pomme
Je cherche un sentier perdu dans la montagne
Où jamais un humain n'aurait posé le pied
Dans une solitude que nul ne le témoigne
Trouver un coin de terre ou enfin je m'assieds.
Les rayons se jouent gaiement dans les branchages
La chrysalide espère devenir papillon
Une fourmis construit un colossal ouvrage
Les cigales sautent par dessus les bourdons.
Les rochers qui m'entourent majestueux et sages
Ont oublié avec le temps la cruauté de l'homme
L'harmonie est parfaite dans ce beau paysage
Que trouble seul l'écho de la chute d'une pomme !
23/07/03
Bel Apollon
J'admire bel Apollon ta danse sur les flots
Tu montes sur la crête, glisses dans les creux
Grandiose, superbe tel la beauté d'un Dieu !
Jouant de L'océan comme d'une goutte d'eau.
Que cherches tu ? l'oubli ou bien la liberté ?
Don Quichotte avant toi avait sorti l'épée…
Tu tombes, te relèves, tu veux vaincre encore ;
Sais tu que l'Océan peut t'apporter la mort ?
11/07/03
J'ai sauté sans filet...
J'ai sauté sans filet tout au long de ma vie
Tes douces mains tendues me rattrapaient toujours
Et sautant à pieds joints à tes cotés " ma Mie "
Nous suivions la corde raide de notre amour.
Une fois de trop : j'ai sauté ! Tes bras avaient faibli
Et je glisse dans le vide, à l'infini….
12/07/03
La Canicule
La canicule s'installe au-dessus du pays
Elle brûle tout : les champs, les bêtes et les amis !
Mon Dieu, qu'il fait chaud ! Jusqu'à l'insupportable.
Je barbotte dans l'eau en dame respectable …
Pourrai-je tenir jusqu'aux prochaines ramées ?
Impitoyable Phébus continue à brûler…
La vache du voisin a crevé cette nuit,
Les rivières sont à sec ainsi que certains puits !
Voici quelques nuages voilant le ciel bleuté
Le tonnerre gronde pendant cette nuit d'été
Les éclairs illuminent suivis par des bruits sourds
La pluie tant attendue caresse avec amour :
La terre, les champs, les bêtes et les amis.
Je suis dans la nature qu'une petite fourmi.
17/07/03
Les lianes des années se glissent autour de moi
Je me sens enchaînée par le poids des ans
Je veux me libérer pour exprimer ma joie
Et crier mon amour à la face du temps !
Mes sanglots retenus étouffent ma voix
Les nuages de l'espoir sont pourtant à deux pas,
" Oh revient je t'en prie, viens au près de moi ! "
C'est l'ombre de la nuit qui rode et qui s'abat…
08/07/03
BONSOIR
Je viens vous dire bonsoir, comme tous les jours
En ouvrant mon écran je vous disais " bonjour "
Dans le silence qui plane, seul le chant des oiseaux
Me murmurent joyeux : " Voici un jour nouveau "
Je lis avec plaisir vos lettres et vos écrits
Pensée qui m'accompagne ou qui parfois me suit.
Et quand mon cœur se serre sans aucune raison
Que mon âme palpite tel l'oiseau en prison,
C'est vers vous que j'accoure et vous êtes toujours là
Amis de l'inconnu… Amis de l'au delà …
30/06/03
JE
PLEURE
Montrer tous les jours une mine réjouie,
Etre à tous propos l'exemple dans la vie,
Soutenir les faibles, aider les orphelins,
Donner à ceux qui pleurent : amitié et soutient…
***
Aujourd'hui mes larmes se mêlent à la pluie,
Je marche trébuchant sur le sentier d'une vie,
Je pleure pèle mêle sur l'ombre d'un destin,
Je pleure le temps passé et puis le lendemain ;
Toutes les larmes que je retiens en vain,
Ont rompu la digue qui déborde enfin…
Sans honte devant vous, le cœur empli d'émoi
Je pleure à gros sanglots : sur moi, sur moi
Sur moi….
Aurais-tu
oublié …
Ton silence m'angoisse, me fait de la peine,
Aurais-tu oublié que malgré tout je t'aime ?
Aurais-tu oublié nos rires et nos joies,
Nos folies, nos silences, nos disputes, parfois ?
Aurais-tu oublié notre vie tourmentée
L'impatience commune voyant venir l'été ?
Tes bras qui tendrement se posaient sur mon corps…
Tout ceci est-il disparu à jamais…mort ?
Aurais-tu oublié….
19/06/03
L'ORAGE
Ce matin le ciel est voilé, l'oiseau se tait,
L'air encore lourd se déplace lentement
C'est l'attente d'une longue journée d'été…
Des éclairs au lointain, la pluie probablement.
Cette manne du ciel viendra-t-elle aujourd'hui ?
Mes plantes assoiffées exhalent leur parfum
Je l'attend, le tonnerre gronde avant la pluie,
Qui tout à coup jaillit, arrosant mon jardin …
***
Le calme après l'orage est parfois angoissant
Notre espoir dansait sur les vagues du temps
Et puis, plus rien ! qu'un silence persistant
Brisé par l'alouette et le merle chantant
Qui appellent à la vie, à l'hymne de la joie…
Sur le bord de la route je suis seule, sans voix.
JE SUIS MORTE
Le suis dans un tombeau, sous cet arbre incliné
J'observe la vie, devinant ses mystères
Je suis celle enfin, que tu n'as pas aimé,
J'abrite mon cœur et mon amour sincère .
Je suis cette ombre qui te poursuit partout
Je protége tes pas et j'abrite ton âme
Je t'enveloppe, t'entoure, invisible surtout
Car si tu me voyais … Que Dieu me damne !
Aujourd'hui je suis morte depuis si longtemps ;
Mon amour te couve et ne peut te quitter
Je me suis attachée à l'ombre de ton temps
Je coule auprès de toi de silencieuses années.
Quand ton regard se perd dans l'infini des ans
Vois-tu le désespoir de mon amour perdu ?
Je suis dans l'horizon de tes yeux bleus, pourtant …
Mais ton indifférence, une fois de plus, me tue !
07/06/03
LA
FÊTE DES MÈRES
C'était
la fête ! L’enfant tend les bras vers sa mère ;
Le regard noyé
de larmes, ne pouvant plus se taire,
Cria : "Maman…Pourquoi
m’as tu abandonné ?"
Puis referma
ses mains sur son visage mouillé.
C’était la
fête des mère et l’enfant a grandit…
" Maman,
s’écria-t-il, pourquoi es-tu partie ? "
Personne ne répondit
à cet appel poignant.
" Que
dit-il ? Après tout ce n’est qu’un enfant. "
Sa vie
continua triste, abandonné, trahi…
L’enfant
devenu homme ne peut plus croire en lui !
Il l’avait
tant cherché ! ne sachant plus que faire :
Il se tua
enfin … C’était la fête des mères…
LE NEGRE DE PIERRE LE
GRAND
Sous un faux nom Pierre décida de partir
Voire de ses yeux les mœurs des autres empires.
Il voulait de ses mains construire un vrai bateau,
Puis lui bâtir un port et une ville sur l'eau …
Perché sur le haut de son mat, il rêvait…
Quand ses yeux se posèrent en un regard distrait,
Sur un enfant tout noir jouant avec les hollandais :
" Il me plait, je le veux ! Je l'aurai…
Est-ce possible une telle merveille ?
Dans mon pays il n'y a rien de pareil… "
Pierre le prit dans ses bras de géant,
L'enfant était hardi, avec des yeux brillants.
L'affaire fut vite conclue. De retour en Russie
Le Tsar donna son cœur à cet enfant choisit.
Le Nègre de Pierre le Grand : Ibrahim de son nom
Fut un filleul aimant, intelligent et bon !
Il visita l'Europe, étudia à Paris
Puis vient l'age ou un fils se marie,
Pierre le rappela. Noble et belle Nathalie
Fut le nom de l'épouse que le Tsar lui a pris
Furent ils heureux l'histoire ne le dit pas ,
Mais cette histoire ne se termine pas là !
II
Le plus grand des poètes de toutes les Russies,
Pouchkine que tous les russe assimilent au génie
Pouchkine sans qui la langue ne serait pas si belle
Pouchkine qui dés l'enfance nous berce et ensorcelle …
Pouchkine fut la victime de sa propre jalousie
Dans un duel à mort il provoqua l'ennemi :
Dantès qui le tua à moins de quarante ans,
Pouchkine le descendant du Nègre de Pierre le Grand !
30/8/01
LE PECHEUR ET LE POISSON
Une isba, tapie dans le profond Grand Nord
Abritait le pêcheur, sa femme dans leur décor.
Avalant prestement une bouillie sarrasin,
L’homme partait à la pêche, ainsi chaque matin.
Je suis heureux , pensait-il, jusqu’au soir,
Le poisson ne mord pas, mais je vis de l’espoir !
Hélas sa femme le voyait d’un œil noir
Encore rien ! hurlait-elle, secouant sa passoire
Un jour, un poisson d’une grande beauté
Fut prisonnier de ce filet qui était vieux, usé.
Que fais-tu là , poisson ? demanda le pêcheur.
Je suis le Roi du lac, il n’y a pas d’erreur !
Regarde ma parure d’or et d’argent ornée
Ai pitié, laisse moi libre et joyeux repartir
J’accomplirai trois de tes plus grands désirs.
Pars, mon ami, dit l’homme avec bonté…
Reviens demain, cria le poisson frétillant,
Je t’attendrais dans le lac à minuit tapant…
Le pêcheur s’en fut. Quelle drôle d’aventure !
En la contant à ma femme, elle sera moins dure.
Nenni. L’épouse se mit à hurler de plus belle ;
Je veux : une grande maison, remplie de vaisselle,
Des voisins festoyant, et de jour et de nuit ;
Va t’en sur ce…à ton Roi réclamer son appui !
Notre pêcheur s’en retourne éperdu, vers le lac,
Il appelle le Roi d’or et d’argent revêtu
Puis s’assied épuisé et timide sur son sac
Lui dire les exigences de sa femme, tout confus…
Va en paix , mon ami, dit le poisson souriant,
Tes trois vœux exaucés je ne pourrai plus rien ;
Il fit une galipette et partit en nageant…
Mon Dieu ! que voit-il là , le pêcheur qui revient.
Installée sur le seuil de sa superbe maison
Nigaud, lui cria la mégère en colère
As tu demandé de l’argent au poisson ?
Imbécile, sans lui je ne saurai rien faire !…
Notre pêcheur partie pour la dernière fois.
« Homme si bon, que vais -je pouvoir faire pour toi ?
Retourne tranquillement dans ta petite isba,
Tu auras tout perdu, mais ta femme sera là…
Elle aura retrouvée sa gaîté du matin,
T’apportant avec joie : bouillie au sarasin. »
Je suis redevenu le plus heureux des hommes,
En ayant retrouvé ce que j’avais en somme !…
15/11/01, inspiré d’un conte russe.
MA FERMETTE
Entouré de collines qui descendent en pentes douces
Ma fermette est tapie au creux d’un des coteaux,
Ses murets de pierres sont recouverts de mousses
Les arbres me protégent et du vent et de l’eau.
En bas, prés du ruisseau, mes peupliers se dressent
Sous l’humus les pleurotes s’offrent à mon festin,
Le noyer déverse ses noix comme une caresse,
Les figues vous invitent à venir dés demain !
Ma fermette se situe dans un village de France,
Où la vie s’écoule lentement , sans à coup…
Protégée du flot de l’actuelle violence,
Les tourterelles murmurent encore des mots doux…
05/10/01
PIERRE LE
GRAND
Pierre le Grand , l'œil toujours aux aguets
A son cheval, depuis des siècles raconte :
De Petrograd, la gloire, la chute, la honte,
Dont sa ville s'est toujours relevée…
Fière allure sur son cheval de bronze,
Il admire les navires voguant vers son pays
Ce port, je l'ai construit : lucarne vers l'Europe,
Malgré les marécages, les boyards et les popes,
Je voulais un vent neuf soufflant sur la Russie !
Fière allure sur son cheval de bronze,
Pierre le Grand a superbement réussi son pari .
Il ouvrit les cerveaux arriérés de son monde
Par le joug des Tartares ,l'influence de l'Asie ;
Les palais s'élevèrent dans sa ville à la ronde …
Fière allure sur ton cheval de bronze,
Tu admires Petrograd ,la capitale des Arts
Qui attire vers elle tous les plus grands esprits.
Malgré ses souffrances elle soutient ton regard ,
Elle est la perle rare de ton si beau pays…
Fière allure, dommage que tu ne sois que bronze !
5/8/01
SOPHIE HUGO, née Trébuchet
Je me suis mariée le quinze novembre, d’une certaine année.
Un vent glacial soufflait sur Paris et pénétrait mon cœur.
Cet homme fier, aux cheveux noirs qui m’était destiné,
Faisait frémir mon corps , d’angoisse et de terreur…
Il était dur et brutal … j’étais si mal aimé
Prête à tout supporter : les enfants, et le pire.
Un soir dans un salon, ton regard m’a croisé,
Je tremblais comme une feuille devant toi, Sire.
Lahorie, cher ami, sensible amoureux et sincère
Tu posas pour la vie, tes yeux bleus d’outremer
Sur moi : petite, humble Sophie qui était déjà mère
Prête à t’aimer pourtant, d’un feu défiant l’enfer…
Souvent mon mari s’absentait, militaire de métier
En Corse, en Italie pour des années entières ;
Armé par le gouvernement dont il était le pilier ;
Toi, mon amant, tu n’avais pour arme : que la prière !
En février mil huit cent deux, je mis au monde :
Petit Victor, le fruit de nos amours profondes
Le général Hugo accepta que tu fus le parrain
Ce qui renforça encore plus, nos doux liens.
Il fallait te cacher, tu étais poursuivit, tes amis arrêtés.
Ma vie devient un grand souci … mon amour menacé.
Une joie : la jeune tête de Victor blonde et bouclée,
Mon enfant aux yeux bleus de son père tant aimé …
Tu as vécu prés de nous une dizaine d’année
Veillant les premiers pas, l’instruction de ton fils
Pour lui nous étions prêts à tous les sacrifices…
L’échec… le coup d’état…tu fus arrêté… fusillé !
Ceci sonna le glas de mon unique amour…
Je voyais en Victor ton sourire, ton humour,
La finesse de tes traits, l’intelligence, l’esprit,
En lui, j’ai puisé mes dernières forces de vie …
11/12/01
STATUE DE GLACE
Je galopais sur mon cheval, au détour du chemin,
Je vis une statue de glace gravée comme autrefois
Elle m 'arrêta, jeune fille qui me tendais la main
Elle n'était pas d'airain, conservée par le froid
D'une beauté radieuse, blancheur immaculée…
" Oh Belle ! Que fais-tu là ? Serais-tu une fée ? "
Non, répondit une voix à peine murmurée
Je reviens tous les ans dans la forêt glacée,
J'y attends celui qui viendra m'emporter.
Sers moi fort dans tes bras et je saurai t'aimer. "
Sous le Prince le cheval tout ému se cabra,
De peur il emmena son maître loin de là …
Mais à la nuit tombée il revint à nouveau,
Voire si la statue était de sel ou d'eau ?
Elle était toujours là, le regard suppliant
Prends moi sur ton cheval l'éclat de ma lumière
Va éclairer ta vie jusqu'à la nuit des temps…
Cet amour l'éblouit même par son éphémère…
Il l'a prit dans ses bras galopant sans détours
Désirant au plus vite atteindre les faubourg
La princesse de glace n'était qu'un calembour
La neige avait fondue comme une larme d'amour…
11/02/02
ECHEC ET MAT
J'ai joué ma vie comme une partie d'échec,
Un pion perdu désigne une défaite.
J'ai foncé tête baissé, je voulais tant gagner.
Ai-je perdu ma vie, ou l'ai-je consumé ?
La partie était longue, le jeu était serré
Nous étions tous les deux des joueurs effrénés
Après un sombre " pat " au dernier marche pied,
Tu saisis, mains tremblantes, notre vieil échiquier…
Il nous reste quelques pions, c'est à toi de jouer,
Je connaissais la fin, j'y étais résignée
Quand ta voix triomphante cria: " échec et mat "
La mienne, sans pudeur, en gros sanglots éclate …
12/05/03
La croix
La croix, pour moi, est symbole de souffrance
Les hommes furent crucifiés, torturés et bannis,
Mettant à ses pieds leur ultime espérance
Ils moururent devant ce bout de bois pourri.
Il y a également des croix de marbres,
Véritables bijoux précieux en or sertis
Leur pouvoir est aussi nul que cet l'arbre
Auprès du quel nous nous sommes assis.
Toutes les peuplades depuis des millénaire
Ont besoin d'un totem, d'une croix ou d'un grigri
Je refuse l'esclavage d'un emblème tutélaire
Je refuse l'esclavage de l'âme et de l'esprit !
17/05/03
LES SAISONS
L'hiver, comme tous les ans, est parti en vacances
Laissant sa place gelée à un printemps qui luit
Caressant la terre et des arbres l'espérance
Prometteuse de fleurs, de feuillages et de fruits.
La nature frémit, au rayon du soleil
Et la pluie arrose la terre qui la reçoit
Les boutons sont en fleurs et l'homme s'émerveille
De toute la beauté qu'autour il aperçoit …
Faites place à l'été qui attendait son tour
Pour clore la fleuraison et apporter ses fruits
Les cerises, vous le savez, sont les fruits de l'amour
Entre l'abeille et l'arbre qui murmurent sans bruit.
Voici venir l'automne aux coloris intenses
Qui jette tous ses feux à nos yeux éblouis
Son chant atteint parfois le cri de la souffrance
Les oiseaux se rassemblent, les alouettes fuient…
L'hiver pose un manteau qui étouffe la vie
Parfois il veut charmer par une neige précoce
L'homme se jette vers le pale rayon de la nuit
Mais son froid glacé nous pénètre jusqu'à l'os.
08/05/03
Mesure
d'audience et statistiques
Classement
des meilleurs sites, chat, sondage