Suite 3  NATACHA PENEAU

Vibre encore une fois...

Spirales

Le vent

Mon Père

Mon jardin sous la pluie

Ma Mère est venue

L'espoir

L'escalier

L'amour s'en va

Le Camélia

Le Printemps

J'attends

Tu m'as porté...

Le brouillard

Ton beau regard...

Poète tu t'es trompé

La Guenon ...

Ma Voix

Le grain de sable ...

 

Le grain de sable ...

je suis un grain de sable dans ce vaste univers
je suis née d'une vague ballottée par le vent
je lis autour de moi, comme dans un livre ouvert
je rêve de puissance comme les sables mouvants...

Les grains de sables ont-ils droit à des rêves ?
Mais oui, parfois ils sont beaux, émouvants
Savez vous que la vie recueille notre sève
Que de la mer nous sommes des milliers d'amants !

Un grain de sable... et l'univers s'arrête
Un grain de sable... et vous perdez la tête....

 29/05/04

MA VOIX

Vous qui parlez, ténors ! vous étouffez ma voix
Je me tiens à l'écart admirant vos éclats
Chaque mot résonne fort au plus profond de moi
Je me sens concernée par vos moindres débats.

Les mots fusent, ils dérangent mon esprit las
Troublée et en larmes - je m'écarte de toi,
J'aurais aimé savoir parler comme cela
Pour vous faire entendre les éclats de ma voix !

12/05/04

LA GUEUNON ET LES LUNETTES 

Avec l’age, la vue baisse, dit Guenon à son ami Martin,
"Ce n’est qu’un moindre mal, d’après l’écho humain ! 
Il te suffit d’un rien ! Que d’une paire de lunette…
Que l’on pose habilement sur sa petite tête !"


Sur ce, paisible et gaie, la guenon s’en alla à la ville ;
D’où elle rapporta provisions et multiples ustensiles
Des lunettes ? elle s’en procura une bonne douzaine
Elle les tourne, elle les vire, les accroche en fontaine


Tout autour de son cou, les enfile sur sa queue,
Les serre contre son cœur, hélas ne voit pas mieux !
Elle les sent, elle les lèche, les pose sur l’occiput,
Mais n’arrive toujours pas a atteindre son but !…


écouter les humains – ne sert jamais à rien !
Une fois de plus ils ont menti…Vaurien !
Furieuse, prenant une pierre elle écrasa son bien
Les bris de verre fusèrent brillants dans son jardin …


Il nous arrive aussi , par manque de connaissance,
De détruire et pester contre l’intelligence
Puis rester la vue basse entourée de débris
Refusant l’ouverture, la beauté et la Vie !…

08/11/01




POETE TU T'ES TROMPE

Poète tu t'es trompé en me parlant d'amour.
Il n'y a que les pleurs qui riment avec toujours
L'aube est le grand cri d'un amour incompris
Larmes et désespoirs qui accompagnent la vie. 
Quand arrive le soir tout doucement la pluie
Effeuille le rosier, que le chat est surpris
Alors, tu fermeras la fenêtre de souffrance
Tes rêves bâtiront de nouvelles espérances
Sans savoir ni pourquoi ni comment ça fini
Poète tu t'es trompé sur l'amour infini !

28/05/04






TON BEAU REGARD SI DOUX

Ton regard est si doux quand passe ton sourire
D'un bleu intense, voilé par ta tristesse du soir,
Je guette sur tes lèvres un mot ou un soupir
Je vois l'indifférence à mon grand désespoir.

Les années sont passées vidant ton existence
Tu tiens à peine debout, en me tenant la main
T'inquiétant de l'heure de ta prochaine pitance
" Au revoir, attends moi, je reviendrais demain "

Ton beau regard si doux quémande l'espérance
Que je ne peux donner sans mentir à outrance
Je te quitte emportant dans mon cœur ta souffrance
Seule et glacée attendant le jour de la sentence…

Ton beau regard si doux….

27/05/04





LE BROUILLARD

A chaque pas je m'enfonce dans le brouillard,
Des bruits assourdissants parviennent du lointain ;
Je me suis perdue l'œil légèrement hagard
Je suis toujours en vie ; je vous jure, c'est certain !

Pourquoi ai-je échoué dans un épais brouillard ?
" Essayes d'en sortir et tu le verras bien… "
C'est étouffant comme sur le quai d'une gare
C'est une route qui se déroule sans fin…

A la dérive sur les vagues du brouillard
Je vogue laissant mon angoisse derrière moi
Peut être dans le fond, du plus grand des hasards,
Je plonge vers ton corps qui devant moi se noie ?

Personne ne dira rien que je ne puisse entendre
Pouvez vous, au moins cette nuit me comprendre ?

23/05/04

 


Tu m'as porté….

Mes amies m'avaient surnommé " Mimi Pinson "
Car nous habitions tous sous les toits
J'avais des fleurs sur mes balcons
Nous étions heureux toi et moi.

Les enfants, les amis ont empli la maison
C'était les rires, c'était les cris,
Les batailles entre les garçons
En un mot : bouillonnait la vie.

Un soir tu me montas d'une traite dans tes bras
Six étages, fort et fier à la fois !
Tu étais mon roc et ma foi...
Maintenant c'est moi qui te porte dans mes bras.

22/05/04 






J'attends la nuit

Chaque jour j'attends avec grand impatience
Le coucher du soleil, quand ses rayons caressent
La nature et mon cœur ayant l'impertinence
De vouloir battre encore, malgré toute la détresse
Qui se concentre en toi et que tu portes seul.
J'attends la fin du jour. M'engloutir dans les cendres
De notre grand amour tout au fond du linceul.
J'attends la nuit que Morphée vienne me prendre…
Enfin dans l'oubli, sous les rayons de lune
Vivre les rêves loin de notre infortune …
Quand le matin revient et que l'oubli me quitte
Le tourment me possède, le désespoir m'invite…

Je voudrais retrouver le coucher du soleil
Les rêves insensés  et leurs folles merveilles !

  03/05/04

 


Vibre encore une fois…

Vibre encore une fois car tout n'est pas fini
Ton cœur résonne plus fort, même dans la nuit
Vibre à la douceur du rayon de soleil
Entends tu l'oiseau chanter ? Quelle merveille !
Vibre à la chaleur de ma main sur ton front,
A la douceur des mots qui tournent tout en rond.
Vibre à mon regard qui cherche dans tes yeux
Les dernières flammes de ton cœur amoureux ;

Oh, vibre encore une fois car tout n'est pas fini…

09/03/04





SPIRALES

Viens vite reprendre ta place dans la ronde infernale
Tourne et vire comme un fou dans l'énorme spirale
J'ai beau fendre la foule, regarder ça et là
Je ne te trouve plus tu es parti: là bas…
Je m'accroche aux nuages qui glissent par lambeaux
Pendant que tu virevoltes plus vite et plus haut
Je crie et je t'appelle, mais n'entend que le vent
Qui souffle de plus belle t'emmenant en avant.

Une main m'attrape pendant que je glissais
Je virevolte à nouveau plus vibrante que jamais !…

23/03/04





LE VENT 

Oh, vient danser , le Vent comme auparavant
Je voudrai me vêtir de velours et de soie 
Mes voiles te caressant, ton souffle me portant,
Je virevolterai, le Vent tout contre toi

Nous irons tous deux bien plus loin qu'autrefois
Toi tu n'as pas faibli, c'est mon cœur qui défaille,
Tourbillonne et frissonne de peur et de froid
Pose moi sur le sol, le Vent, avant que je m'écaille

Pour devenir petites feuilles au vent,
Écrasées par le pas de l'indifférant…

01/04/04 





MON PERE

La clé tourne dans la serrure et te voilà !
Je m'élance de toutes mes forces dans tes bras
Vite tu te dégages en me posant à terre
Allant au plus vite vers ta mère et tes frères ;
Oui, mais tu es mon père.

Je j'ai aimé malgré tout ton indifférence
Je t'ai aimé dans la plus grande souffrance
Les années passèrent et mon espoir grandit
M'aimeras-tu quand je ne serai plus petit…
Car tu es mon père.

Quand j'ai commencé à gagner aux échecs
Tu m'as regardé comme une petite bête
J'ai vu une étincelle s'allumer dans tes yeux 
Aurai-je rendu mon père enfin heureux ?
Ce n'était qu'un éclair.

J'ai dépassé vingt ans et je me suis marié
Nous t'avons proposé une chambre à coté
Tu es venu vers moi, tu m'as bien observé
Peut être à ce moment m'as tu un peu aimé ?
Toi, mon père…

Le temps venu la mort s'approcha à grand pas
" Pourquoi m'as-tu tant aimé, ma fille, pourquoi ? "
Tu sais , jamais je n'ai été un père pour toi.
En larmes je t'ai pris dans mes bras, Papa !

16/04/04




Mon jardin sous la pluie

Un jardin sous la pluie, sans l'ombre d'un ennui
Chaque tige, chaque feuille boit la goutte qui tombe
La terre a soif et toutes les fleurs sourient
Ici on oubli tout : et la guerre, et les bombes…
Ai-je pris par hasard le chemin du paradis ?
Avant de pénétrer dans le jardin de l'ombre,
Je jette les guenilles de mon âme meurtrie
J'avance à petits pas, il pleut et il fait sombre,
Ce soir je suis heureuse de glisser dans l'oubli…

C'était mon jardin sous la pluie !

31/03/04 




Ma mère est venue…

Ma mère est venue cette nuit
Assise dans un fauteuil, sans bruit,
J'ai posé ma tête sur ses genoux
Elle m'écoutait souriant de ses yeux doux 
Me regardant elle n'a pas dit un mot
Moi je parlais, parlais beaucoup trop
J'avais tellement besoin de toi
Tu m'as quitté, dis moi pourquoi ?
Mon cœur débordant d'amour
Je me blottis jusqu'au lever du jour
Le réveil m'a surpris dans le vide angoissé
Où es-tu Maman ? tu m'as encore quittée !

09/03/04




L'ESPOIR


Trois sœurs auprès de moi :
L'espérance, l'amour, la foi.
La foi s'en est allée 
L'amour s'est momifié...


L'espoir enraciné comme un lierre dans mon corps
J'arrache des branches, vite elles repoussent
Je lui crache dessus et l'invite à la mort
Qu'à cela ne tienne me dit-il, et il glousse :
Dans ta vie étriquée l'espoir est immortel
Tu peux tout rejeter écraser ou vomir
L'espoir restera dans ton âme éternelle
Fais tout ce qu'il te plait, il ne veux pas partir !

04/04/04



L'ESCALIER

L'escalier descend en colimaçon
Les marches sont gluantes
Pas de bruit, pas de son
Je suis happée par cette descente

Les premiers jours un rayon de lumière
Mais plus les mois et les années passèrent
Plus je m'enfonce dans l'obscurité
D'un escalier suant d'humidité.

Où vais-je attirée par la nuit ?
Je glisse lentement, sans un cri,
Dans l'inconnu de cette terre
Où règne des siècles de mystère…

05/03/04



L'AMOUR S'EN VA

L'amour s'en va à petit pas,
Pourtant je t'aime !
Je ne peux plus me blottir dans tes bras
Pourtant je t'aime.
Il y a longtemps, nous étions jeunes et beaux
Je marchais dans ton pas,
La vie brassait l'espoir, chaque jour était nouveau
Et tu étais là !
L'amour s'en va, où et pourquoi ?
Lentement il s'évapore de moi,
Je ne suis plus désespérée mais je suis lasse
Lasse de toujours t'aimer…et le temps passe…

19/04/04




LE CAMELIA

Bien sure, le Camélia d'une beauté si dure
Attire tous les regards ; pendant que Pâquerette
Naïve et pure se cache dans la verdure
Bavardant sans gène avec les violettes.

Que peuvent elles murmurer à l'ombre des ramages
Quel secret les poursuit, quelle peur plane sur elles ?
Petites et fines habillées d'une robe si sage
Leurs cœurs embrasent l'herbe tel une étincelle,

Voilant la robe pourpre de notre Camélia
Qui fièrement s'enferme dans son orgueil, 
Solitaire beauté allant vers l'au-delà,
De jour en jour s'approche vers son cercueil.

20/03/04



LE PRINTEMPS

Une journée Oh combien cafardeuse…
Aujourd'hui parait-il, commence le Printemps,
Une journée grise et légèrement pluvieuse
Le sourire s'effiloche comme l'ombre d'un serment

Cette journée ? Mais il fallait la vivre !
Faire fuir les soucis dans la grisaille du temps
J'arrache mes entraves, je voudrais être libre
Et sauter à pleins pieds d
ans un futur printemps…

20/03/04






 

 

 

 

 

 

 

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