Véronique Higelin

Ici Page de poèmes Erotiques

 


La Cascade d'Amour

En bas de page lire l'admirable texte en prose : l'Orage



Fragrances

Santal, jasmin et phérormones,
Doux stimulants des neurones 
Senteur de vanille orientale
Forment l'ambiance vespérale

Bordure de lys et d'œillets
La menthe y laisse son cachet
La haie de rose offre ses rondeurs
Enivrant l'air de ses odeurs

Exhalaisons d'un soir d'été
Relent de sensualité
Procurent une sensation
Mystérieuse d'inspiration

Microcosme, univers fantasque
Invisible portant un masque
Passion qui dévore mes sens
Je rêve tant de tes fragrances

7 octobre 2002

L’instant présent

Le moment présent est furtif 
Pour les passants
Réel pour les errants
Fugace, évasif, troublant
Pour nous les natifs
De ce monde en mouvement

Je ne connais pas aussi coquin
Que ce moment présent
Car à peine en main
Il nous échappe aisément
Nous faisant regretter 
Sa courte durée !

Oui ! Vivre intensément,
Le temps présent
N’est pas si facile
Et c’est bien futile
De parler ainsi, car …
Vite il finit sénile !

Moi je vis l’instant présent
Depuis bien longtemps
Mais les amis, toujours il file
Je n’ai jamais pu le retenir
Il finit dans mes souvenirs
Ou dans mes rêves inutiles

Si seulement, si !
Il existait un piège
Pour temps présent
Vite je l’aurai saisi
Afin que sur mon siège
Éternellement
Je puisse vivre 
L’instant présent

Répondez-moi, vous tous ici
Comment garder ce moment choisi ?
Comment le faire perdurer 
Juste le temps de s’en lasser ?
Comment le revivre dans le temps ?
Vous qui savez !
Saisissez le pour moi !
Je le touche du bout des doigts
Un rien s’en faut pour qu’il reste
Mais voilà déjà d’un geste
Il me salut et me quitte à nouveau
Pour un autre instant présent
Ainsi va la ronde du temps

...........

Moi qui n'ai pas eu de mère ...
Moi qui n'ai pas eu de mère
Que puis-je faire ?
Moi qui ai connu le pire 
Que puis-je dire ?

Ou sont les bras qui consolent ?
Ou sont les mains qui cajolent ?
Moi qui n'ai pas eu de mère
Que puis-je faire ?

Tous d'une tendresse émue
Parlent de mère assidue
Moi qui ai connu le pire
Que puis-je dire ?

Et quand ses mains me battaient
Quand sa voix me sermonnait
Moi le gamin solitaire
Que puis-je faire ?

Enfermé dans le placard
Des jours entiers de cafard
Je suis un enfant martyr
Que puis-je dire ?

Moi qui n'ai pas eu de mère
Moi le gamin solitaire
Moi qui ai connu le pire
Moi l'enfant martyr ...

2003

L’amour est une mer 

L'amour est une mer sans fin
Ou l'écume brille au matin
Ainsi va le destin des amants
Qui rêvent du soleil levant 

Si l'amour est un tourment
Une tempête sous le vent
A la recherche de l'alter-ego
Il suit sa route sans un mot 

Dans le silence de l'oubli
Il croise des mots incompris
Des mots tendresse
Des mots caresses 

Ceux que le vent balaie
Ceux que les flots surveillent
Comme jadis les amants
Rêvaient du soleil levant

 

De larmes et de sang

Dans mon univers de feu et de glace
Rien ne se trouve à sa place 
Il ne reste que les traces 
De larmes et de sang 

Dans le grenier, une malle endormie 
Mots empreints de nostalgie 
Où traînent mes démons démis 
Désirs insatisfaits 

Mes joies se sont brisées sur des falaises 
Je ne suis pas mal à l’aise 
Tout ceci n’était que foutaise 
Où en est ma conscience ? 

Devant le gouffre fameux, le trou noir 
Appétence pour la gloire 
C’est juste histoire d’aller voir 
La vieille malle oubliée 

II

Que l’errance soit ma tendre compagne 
Je veux le mat de cocagne 
La paisible et verte campagne 
Silence apprivoisé ! 

Perchée au sommet de ma tour d’ivoire 
Je vois l’humanité choir 
Se noyer dans un moule noir 
Nul effroi, nul émoi ! 

Mes divagations n’ont plus d’importance 
Loin de mes idées d’enfance 
Il n’est point de désespérance 
Détresse est un adieu ! 



III

Dans mon univers de larmes et de sang 
Rien qui ne soit proscrit 
Les étoiles rient au firmament 
C’est un royaume sans tourment 


On y découvre un amour incompris 
Fait de doux tons pastel 
Il ne mérite aucun mépris 
C’était l’amour de ma vie ! 

Pour me dicter encore des rimes nouvelles, 
Rouge passion et grenat 
Le phénix s’est brûlé les ailes 
Cet augure est bien cruel !

Un beau jour de ses cendres, il renaîtra 
Refera son plumage 
De son ramage, il charmera 
Pour lui, jamais plus de glas 



Le château en Écosse

Depuis dix années, je suis la propriétaire 
D’une forteresse, d’un manoir hanté en Écosse. 
Le Comte et son épouse en sont les locataires 
De cette demeure ancestrale en bordure d’une fosse. 

Ce manoir est perché sur une antique falaise 
Vu sa position risquée, je souhaitais le vendre 
En scrutant l’horizon, je fus prise d’un malaise 
Le matin où sur la plage, je voulus m’étendre 

Amoureux de l’endroit, le Comte et la vieille dame 
Faisaient de longues randonnées à travers la lande 
Ce ménage avait connu un horrible drame 
Lors de l’attaque de leur magasin par une bande 

Par la suite, le couple marchand s’était enfui 
Abandonnant pour toujours leur rêve de fortune 
Dans leur panique, ils vendirent leur stock à bas prix 
Et cela, sur les conseils d’un lanceur de runes 

Le Comte et sa femme avaient des pratiques douteuses 
Ils prétendaient que mon manoir était hanté 
Dans les couloirs, l’ambiance y était mystérieuse 
Septique, je fus un jour leur hôte privilégiée. 

Je ne vis pas de fantômes mais des courants d’air 
Les chouettes et les hiboux nichaient dans le grenier. 
Triste, je constatais le coût des travaux à faire 
Rénovation qui me viderait de mes deniers. 

Superstitieux, le Comte et aussi la comtesse 
Étaient des passionnés en matière d’occultisme 
La comtesse, du dieu Holda était la prêtresse 
Et faisait souvent des séances de spiritisme. 

Leur passe-temps favori était d’aller chercher 
Champignons, herbes médicinales dans les forêts 
Pour dans leur chaudron, je ne sais quoi concocter 
D’ailleurs, je ne connaissais rien à leurs secrets. 

Le Comte se porta acquéreur de ma demeure 
Pour une bouchée de pain, il voulu me l’acheter 
M’en désister fut pour moi un réel bonheur 
Ce manoir sur la lande était dur à louer 

Du Comte et de la vieille, je n’entendis plus rien 
En achetant ce manoir, je m’étais fait rouler 
Cette macabre aventure se termine toutefois bien, 
Car du sinistre couple, je fus débarrassée ! 




Les chemins de mystère

Je suis retourné par les chemins de bruyère
Passager du temps à la quête du silence
Et me suis allongé sur un lit de fougères
Quidam à la rencontre des rêves d’enfance

Passager du temps à la quête du silence
Le tétra-lyre tel un paon charmait sa belle
Le refrain du ru esquissait une romance
Au loin, le rossignol chantait sa ritournelle

Et me suis allongé sur un lit de fougères
Songeant à ce que fut mon destin d’autrefois
A mes amis, mes amours tombés en poussières
Partis vers des chemins, en d’autres lieux que moi !

Quidam à la rencontre des rêves d’enfance
Perdus dans un grenier d’éphémère, chimère
Doux moments de la tendre innocence, inconscience
Je suis retourné par les chemins de mystère

II

Je suis retourné par les chemins de mystère
Passager du temps perdu, cherchant l’inconnue
Songeant que l’existence en soi est une chimère
Que de voies, que d’avenues ainsi parcourues !

Passager du temps perdu, cherchant l’inconnue
Que de sentences, métaphores incomprises
Je ne sais en quel pays, je suis parvenue
Les souvenirs d’une tendresse m’ont surprise !

Songeant que l’existence en soi est une chimère
Je contemple les restes d’un amour sans loi
Et dégagé de toutes mes sensations amères
Je conserve en moi cette douceur d’autrefois !

Que de voies, que d’avenues ainsi parcourues
L’errance est un passe-droit au pays du vague
Où me mènent mes certitudes incongrues
Apparemment, l’existence n’est qu’une blague !

 

Atmosphère

J'aimerais vous parler de l'atmosphère
L'ambiance du temps, celle qui demeure
Qui même suite à une absence effleure
Comme l'onde sur les bords d'une rivière

J'aimerais vous parler des souvenirs
Des rappels du temps qui vont droit au cœur
Qui défient le temps source de bonheur
Comme de douces caresses de plaisir 

J'aimerais vous parler de mes déboires
Des climats générant des noirs nuages
Qui offensent et troublent ma mémoire
Comme un naufrager errant sans bagage 

Je vous dirais que ma mémoire est vide
Mes souvenirs sont creux, sans repère
Aussi que mon atmosphère est sans rides
Fille du temps, je suis une éphémère


Fragrances 

Santal, jasmin et phérormones,
Doux stimulants des neurones
Senteur de vanille orientale
Forment l'ambiance vespérale
 
Bordure de lys et d’œillets
La menthe y laisse son cachet
La haie de rose offre ses rondeurs
Enivrant l'air de ses odeurs

Exhalaisons d’un soir d’été

Relent de sensualité

Procurent une sensation
Mystérieuse d’inspiration

Microcosme, univers fantasque
Invisible portant un masque
Passion qui dévore mes sens
Je rêve tant de tes fragrances

L'Algérie
 
L'Algérie, je n'en connais pas grand'chose
Comment puis-je savoir de quoi je cause ?
Ce que j'en ai vu c'est à la télé
Les images étaient belles à se damner
 
Et c'est la seule chose que j'en sais !
A part les histoires de guerre et de paix
Mais voilà la triste fatalité !
Dans ce beau pays la terre a tremblé.
 
Les images ont changer un beau matin
Depuis le pays est près du ravin
Scènes atroces sorties du fond d'écran
Pleurs, cris, ruines, désastre, effondrement !
 
Peuple presque laissé à l'abandon
Lançant un appel à notre nation
Puisse notre amitié se réchauffer
Suite à l'élan de solidarité !

 

Cœur à cœur 

Cœur en miettes cherche recette,
Pour le réparer
Cœur blasé cherche une âme sœur
Pour le consoler
Cœur brisé cherche une amitié

Pour le ressouder
Cœur sans effusion cherche à croire
Au terme de l’histoire !

Sur le quai de cette gare
J’attends un train …
Le train de nulle part
Le train des grands départs
Valise en main ...

J’attends mais celui-ci ne vient pas !

 
Femme 

Pourquoi ta nature est-elle compliquée
J'avoue par moment ne pas te comprendre
Si ton cœur est las et ne peut attendre
Dis-moi la raison de tes préjugés !
 
Tu sais, mon cœur n’est qu’une pierre brute
Il ne connaît pas ces subtilités
Mes mots pour toi n'étaient que d'amitié

Pourquoi gravir cette montagne abrupte ?

Je ne sais si mes phrases t'ont choquée
Mais dis-toi bien que d'aucune manière
Bien que mes réponses furent entières

Je n'ai jamais souhaité te blesser !


Parler

Des échos rimeurs
Dits sans terreur
Loin des rumeurs

Des mots d’humour
Des mots d’amour
Qui riment toujours

La liberté …
Bien partagée
Est une fée !

Laissons la parler
Laissons la respirer
Qu’elle vive à satiété

Parler en vain
Parler divin
Parler sans fin …

Mais pas demain !

27 mars 2002


Penser

Ne plus penser à rien
Penser aux lendemains
Ne plus penser jamais
Ce que j’aurais fait !

Mais, je ne peux m’arrêter
Au loin je ne peux fuir
Le tourment de mes pensées !
Face aux sentiments implosés
J’amnésie mes rêves
Je cherche des pensées brèves

Raisonner ou aimer
Aimer sans raisonner
Ces mots résonnent
Tels des bourdons
Des mots sans nom
Anonymes qu’ils sont !

Du haut de mes chimères
J’observe le monde à l’envers
Loin de moi ces idées
Je suis une âme damnée
Ne venez pas me chercher
Jamais vous n’en sortirez !

Penser ne sert à rien
Je sais que le vaurien
Ne rêve plus, ne pense plus
Son identité perdue
Aimer il ne sais plus

La parole est bafouée
La pensée est rejeté
Tel un lourd paquet
Le monde s’en est délesté

Obsolète est la raison
Face aux folles passions
Ne plus penser est ma chanson
Pour oublier le temps passé
Pour ne plus ressasser
Ce bonheur au passé

Rêve d’un autre monde
Prendre une brune pour une blonde
Au loin le tonnerre gronde……

le 04 mai 2002



Pleurer

Que mes pleurs
Arrosent les fleurs
Qu’elle embaument 
De mille senteurs
Pour que les mômes
Aient les yeux charmés
De couleurs les plus variées

Que mes pleurs
Arrosent les mains
Des esclaves, des parias
De ceux que l’on ne veut pas
De ceux sans lendemains
Car si pleurer ne sert à rien
Que cela serve au moins à ça !

Si tu pleures à l’envie
Si tu pleures à l’ennui
Dis-toi que moi aussi
Je connais le mépris
Je connais l’incompris
Que cela fait partie de la vie
Jusqu’au royaume de l’oubli !

le 07 mai 2002


Rêver

Je rêve en noir
Je rêve en blanc
J’erre dans les couloirs
A la recherche d’un banc

Le repos de l’âme
Qui tairait ma flamme
Le repos des amants
C’est toi que j’attends

Je rêve en rouge
Je rêve en noir
D’un monde qui bouge
De l’autre côté du miroir

Un matelas de pétales
Nacré comme l’opale
Pour y passer …
Mes nuits hantées

Je rêve en bleu
Je rêve en rose
Comme je veux
J’en dispose

L’amour est roi
Dans mes draps de soie
Ne serait-ce qu’une fois
Je ne regrette pas !

Je rêve en gris
Rêve de ma vie
Qui m’a surpris
De son mépris

Je vis, je meurs
Selon l’humeur
Des jours bénis
Tout est dit !

 le 26 mai 2002


Rêver ne sert à rien

Rêver des souvenirs trépassés
Souvenance des lieux d’errances
Qui nous font revivre l’enfance
A ces moments d’insouciance

L’harmonie au loin s’en est allée
L’utopie est devenue réalité
Doux rêve de liberté …..
En cauchemar s’est transformé

Chimène a quoi rêve-tu ?
Tu sais qu’il ne reviendra plus
Alors de grâce ne pleure plus
Ne regrette pas ce rêve déchu

Les amours vont et viennent
Comme les vagues de l’océan
Nulles ne sont antédiluviennes
Tout périt avec le temps

Seules les passions se retiennent
Elles réchauffent le cœur des amants
Qui vivent leur rêves au présent
Souvenir de sa main dans la mienne

le 26 mai 2002

La lavandière

Ainsi va la vie des lavandières
A la bordure de la rivière
Elle discute avec sa copine
Frappe, tape le linge en comptine

A genoux sur le grès du lavoir
Elle frotte, les costumes noirs
Dans le temps, il n'est point de machine
Frappe, tape le linge en comptine

Chemises, vestes ou draps de lin
Qu'elle plonge dans l'onde du Rhin
Elle décrasse, elle turbine
Frappe, tape le linge en comptine

Lavandière du Rhin sans façon
Les nappes, les langes et torchons
Dans le liquide froid s'évertue
Frappe, tape le linge… continue

Elle broie les tissus sur le lavoir
Des maillots, des draps et vestons noirs
Puis les essore sans retenue
Frappe, tape le linge… continue

Quand les draps de blancheur émerveillent
Puis sèchent à l'air au grand soleil
Dans un coin de gazon contigu
La lavandière lasse est rompue !

20 décembre 2002


Automne

Dis-moi pourquoi les feuilles délaissent les arbres,
Chutant et tapissant les sentes sous nos pas,
Pourquoi le vent leur attribue l'air si macabre,
Et finissent dans nos rues en vulgaires tas ?

Incessamment surviendront les premiers frimas 
Dame Nature lentement reprends ses droits
Et délicatement coule vers son trépas
Depuis des siècles, le temps en a fait sa loi.

Savourez le silence des arbres sans feuilles 
Que l’aquilon dépouille et dénude à vue d’œil
Récoltes et vendanges sont bien entamées,
Puisque l’an prochain, le vin doit être tiré.

La bruine enduit le lac du pays des chimères
Mais il faudra attendre la fin de l’hiver
Pour admirer, voir la mésange et l’écureuil
Se chamailler, jouer sur le même tilleul 


Équinoxe

La journée a la même longueur que la nuit
Ténèbres et lumière se rejoignent ainsi 
La lune livide est déjà au rendrez-vous
Elle rencontrera au matin son amant fou

Alors les oppositions seront identiques !
Quand aurore et crépuscule sont symétriques
En septembre, la balance a bâti son œuvre 
Les deux opposés ont le même nombre d’heures

Mais au jour suivant, la régression reviendra
L’un des deux, dessaisi de sa mission sera
En cette saison la lueur devient blafarde
Les étoiles et la lune au firmament se fardent 

Le ciel a quelquefois d’étranges paradoxes
D’instituer un unique jour d’équinoxe
L’égalité, la parité n’ont pas de mise
Sur notre terre où cette vie est mal comprise


Les marais de Sologne

Dans les tourbières et les marécages
Gisent les nids des oiseaux de passage
L'hibernation est proche en ces contrées
Les oies de bernacle ont déjà migrés

Tourbières et marécages sont déserts
L’écosystème en devenant austère
S’enjolive des couleurs de l’automne
Tout est gris, effacé et monotone 

La sphaigne, le lotus, le drosera
Prennent des tons vermillon et grenat
La rainette, le têtard, le crapaud
A l’aube ne font plus de rond dans l’eau

La nature qui s’endort n'est pas triste 
Car malgré tout l’activité persiste
Cachée, silencieuse sous le marais
Imperceptible aux regards indiscrets !

Cœur de femme

Un cœur de femme soupire après un doux sourire
Qui d’un mot le ranime et souffle sur les braises
D’un foyer passionné, corps livré au plaisir
Aussi contristé que les séraphins se taisent

Cœur de femme désespéré qui cherche sa flamme
Gémit, se plaint, implore et crie aux dieux du ciel
Par monts et par vaux guette son amant, pauvre dame !
Cet homme aux baisers si délicats et cruels

Et un cœur de femme est bien souvent incompris
Désirant tendresse et caresse à volonté
Aux dédales de la vie finit dans l’amnésie
En quête de l’âme sœur…..de son bien-aimé

Un cœur de femme sensible à l’émoi est blême
Quand dans son alcôve sa soif, envie réjouie
Dans les bras du chevalier qui lui dit je t’aime
Aussi cœur de femme épris commet des folies !



Amour solitaire

J’aimerais te dire : ne te chagrine pas
Je peux te comprendre, jamais tu ne l’oublieras !
Toujours, tu penseras à son regard rivière
L’étreinte de ses bras à croire que s’était hier !

Au silence de l’oubli, la nuit te surprendra
Tu t’assoupiras , près d’elle tu dors déjà !
L’amour solitaire, c’est ramer à contre-sens
Il semble une galère, des sentiments dépendance !

J’erre le long des rues, je suis seule, abandonnée
Mon cœur cherche un toit, ne plus être une âme damnée.
J’aimerais te répondre : ne crie pas, ne pleure pas
Je peux te comprendre, jamais tu ne l’oublieras !


Cœur à cœur

Cœur en miettes cherche recette, 
Pour le réparer
Cœur blasé cherche une âme soeur
Pour le consoler
Cœur brisé cherche une amitié
Pour le ressouder
Cœur sans effusion cherche à croire
Au terme de l’histoire !

Sur le quai de cette gare
J’attends un train …..
Le train de nulle part
Le train des grands départs
Valise en main ……
J’attends mais celui-ci ne vient pas !

Tuez pas


Vous parlez de guerre,

Savez-vous que naguère
Elles ont toujours existées
Au titre de la propriété.

Et pour cela ne pouvons rien changer

Mais il existe une fatalité
Qui ronge notre société
Un cancer qui nous mine
Ces enfants qu’on assassine

Au nom des plaisirs pervers qui fascinent

Plutôt que fascine,
Je devrais dire fascistes
Car ce sont des crimes racistes
Si les « droits de l’homme » existent

Ils ne sont que pour les grands qui nous assistent
Plutôt qu’assistent
Je dirais qui la pauvreté profitent
Et qui pour eux les lois n’existent
Pour eux point de justice
Avec les mots on peut tout faire,
S’ ils sont biens ciblés,
Ils peuvent être d’enfer
D’amour ou d’amitié
Les mots peuvent tuer,
Peuvent remuer
Ou seulement blesser
Il suffit de bien les manier
C’est avec les mots que l’on change les idées
Et non avec de la poudre à canon.

Depuis des temps mémoriaux,
Des poètes sont montés au créneau
Si dans notre temps dit avancé
Ils sont toujours là, c’est qu’il y a des idées à faire passer.



Autant d'Amour

Errance


Costume du passé
Passage des damnés
Entretient délaissé
Pourquoi penser ?


Tout laisser aller
Ténèbres dissipées
Enfance massacrée
Pourquoi avancer ?


Route sans fin
Curieux destin
Des loups le festin
Pourquoi demain ?


Œuvre inachevée
Le navire a coulé
Vie prédestinée
Pourquoi rêver ?


Au fond des abysses
Se crée les prémisses
D’un lointain supplice
Pourquoi cette malice ?


Errance du temps
Qui va lentement
Jamais ne se repent
Pourquoi ce tourment ?


Plongée en apnée
Ne jamais remonter
Au tréfonds se noyer
Pourquoi jouer ?


L’inconnu visiter
Des sphères inhabitées
Les secrets bien gardés
Seul Dieu peut m’aider !



Chutes du Ciel


Favellas


Enfant des favelas de Rio, de Caracas ou d’ailleurs
Tu ne pleures pas car seule ta misère est ton horizon
C’est cela que tu retrouves dans ta maison faite de bidons
Et les enfants d’Europe de Paris ou d’ailleurs
Se soucient pas mal de ton malheur.

Tu es plus heureux qu’eux en somme,
Car si rien tu possède, rien on peut te prendre
Assis sur le trottoir tranquillement tu manges la pomme
Qu’un passant vertueux t’a offerte,
Tu étais là la main ouverte, et toute couverte
Des traces du cola qui tu mâches, journellement
Pour apaiser ta faim, mais de qu’elle faim,
Parles-t-on, je crois que l’on se trompe !
Dis moi ce qui te manque, ami blessé du bout du monde

Laisse moi partager ton insouciance,
Laisse moi vivre ton innocence
Laisse moi voir ton visage métissé
Qui se moque pas mal de nos foutaises
Car toi au moins nos chimères
Jamais tu ne connaîtras,
En te voyant vivre, je ressens que le confort

N’est qu’illusoire ici-bas
Car tu cultives d’autres lois que je ne connais pas
C’est toi, le plus fort enfant de là-bas
Et tu le sais, les riches sont à tes pieds,
Mais malheur aux profiteurs
De l’enfance déshéritée,
Et si tu pleures enfant des ghettos,
Dis-toi bien que tous les enfants pleurent
Pour des salauds qui violent l’innocence
Et qui l’enfance ont assassiné,

Ce n’est pas la peine de pleurer
Pour ces gens là, crois moi !
Le jour de leur trépas,
Justice se fera.
Non ne pleure pas c’est bien ainsi,

Charme nous de ton sourire
Celui qui de nous est incompris
Tu n’es pas le plus malheureux


Poème en duo

Si je vous dis, Paris
Une image vous vient à l’esprit !
Si je vous parle de la mer
Vous voyez les vagues en un éclair !


Si tu me dis Paris
Je pense prison infinie
Si tu me parles de la mer
Je touche le vide et l'éphémère
Allons Sandrine, ne soit pas si austère
Alors n'aime-tu pas ma forme costière ?


Si les mots ont un goût, une saveur,
S’il sont le bouquet des parfumeurs
Alors respirez un bon coup
Sentez –vous l’odeur de la rose 
Du jasmin, de l’iris, de l’œillet ?
Rappelez-vous du premier muguet !
Il suffit de vous concentrez


Et déjà la pièce vous embaumez
Les mots ont des goûts et des saveurs
Qu'il appartient au cuisinier de révéler
Mais rien ne peut nous faire échapper
A notre langue, à notre vécu, à nos peurs
Malgré toute ma concentration
Je ne tombe pas sur les mêmes fleurs

Ni sur les mêmes tons... 
Préfère-tu le lys ou le santal
Serait-ce à ton goût floral 
La vanille aux suaves odeurs
Ou la fraîcheur du pois d'senteur


Si je vous dis poussières d’étoiles
Qu’un peintre pose sur sa toile
Avec la crinière d’une comète
Pour imaginer une planète
Pleine d’amour et de chants
La planète des bons moments
Cela ne vous dis rien !
Mais ce rêve est le mien

Faites en ce que vous voudrez
Jamais vous ne le détruirez !


Si tu me dis poussière d'étoile
Je m'envole jusqu'au ciel
Quel est ton ciel
Premier, deuxième
Cinquième ou septième !
Moi je ne compte plus
Je dirai plutôt aux nues
Jusqu'à ces nuances sur la toile

Le bleu devient marine et cyan
Côtoie le vermeil
Que dis-tu d'un ciel
Des milles couleurs d'arc en ciel
Et du soleil aux rayons de miel ?
D'une plume qui signe au sang
Un chant d'absence et de fiel
Cela non plus ne te dira rien
Pourtant tu pourrais le détruire...enfin...
L'absence est remontrance
L'oiseau est sans transe
Son aile s'est brisée
Pour avoir trop adoré !


Inspiration

Ecrire à l'auteure : higelin.veronique@wanadoo.fr

Griffonneur à gage

Tueur de pages
Enfants sages
D'un autre ages
Sans outrages
De passage

Véronique et Sandrine

Vivre

Sentir, ressentir, vibrer

Aimer follement, doucement
Croquer tous les instants
De la vie vous présenter
Ne plus étouffer sous un carcan
Au diable les soucis, les tourments
Laisser le destin vous guider
Me suis-je trompée…


L'Amour en cascade

Être poéte

Quand la plume vous démange ! 
Quand on est atteint de ce mal étrange !
Quand on a beaucoup de choses à dire ! 
Quand on a beaucoup à offrir !
Que faire ? Rester et subire !
Ou alors tenter d’écrire ……

Je ne sais ce qui m’a pris
Mais un jour j’ai noirci
Du papier de riz,
J’y ai mis des gribouillis
Quelques rimes pour faire joli
C’est de la poésie ….
M’a-t-on dit !!!!!

Cela m’a surpris
Je voulais juste parler
Partager mes idées…


Quand la plume vous démange !
Il se peut que les autres je dérange !
Mais quel est ce mal étrange ?
Les grands poètes finissent fous
Je ne le voudrais pas du tout !
Car un jour leur muse s’en est allée 
Mais moi je n’ai pas de muse ailée
Seule l’inspiration est mon alliée


Prendre son rêve pour réalité ? 
Être poète c’est désirer
C’est chanter, pleurer, vibrer
Vibrer à l’unisson de l’univers entier
Être poète c’est avant tout aimer
C’est aussi se passionner
Pour transformer rêves en réalité

Poétiquement correct
Le poète écrit
Ce qu’il a envie
Ce qu’il vit !

Il est amoureux de la vie
Pour elle il n’a pas de mépris

C’est avant tout son ressenti
Le moment présent qu’il vit
Comble les feuilles qu’il remplit
A toute heure du jour, de la nuit !

Si des auditeurs il séduit
De joie son cœur se remplit
Si la critique un jour surgit
Son cœur pour autant ne faiblit

Amoureux du vent

Amoureux du temps,
Des goélands, des océans,
Le poète est toujours présent
Depuis la nuit des temps
Il charme les cœurs innocents
Il joue toujours présentement
Même si nul ne le comprend

Son drame est d’être dans l’oubli
Sensible à tout, il réfléchit
Sur les feuilles de papier jauni
Sa vie souvent il décrit

Les pieds sur terre bien ancrés
La tête dans le ciel illuminé
De mille rêves insensés
Le poète rêve d’amour éternité

Aimer est sa raison d’être
Plus au futur qu’au passé
Mal il ne veut commettre
Son lot est d’espérer

Demain sera meilleur
Il chasse le malheur
Il ne veut que bonheur
Cela est son honneur.

Quand les mots perdent leurs sens

Quand les mots perdent leurs sens ;
Quand ils frisent l’indécence
Ils tombent dans les flots en cadence
Laissant derrière eux une nouvelle engeance
De satires qui portent à répugnance
Mais poète se doit à l’indulgence

Face à la haine répondre en mots tendres
Écrire des vers doux à s’y méprendre

Mais jamais ne laisser entendre
Que poète se perd dans les méandres
De la haine laissant son cœur se fendre
Car l’innocence avec ferveur il doit défendre

Pour ceux qui définition ne connaissent
Qui aux yeux de tous ménestrels paraissent
Qui croient posséder toute sagesse
En leur cœur, en leur âme poétesse
Qui prennent la fuite pour une largesse
Je leur dis qu’ils manquent de finesse

Ceux dont je parle aujourd’hui
Un jour sombreront dans l’oubli
Ce sont ceux qui se croient tout permis
Ils ont pour la vie du voisin du mépris
Ceux qui se disent vivre pour l’écrit
Et pourtant nient le talent d’autrui !

Il est temps que l’on écrive
Autre chose que des mots dérives
Mais bien des stances qui se suivent
Des rimes, des proses lascives !
Plus jamais de ces formules incisives
Qui donnent des opinions nocives !

Quand je dis, j'ai les mots dans la peau
Qu'avec eux je soigne mes maux
Il faut nager dans les mêmes eaux
Pour comprendre le message comme il faut !


Poète maudit !

Mon cerveau est en fusion
Je manque d’inspiration
Mon cœur est en bouillie
Je ne sais ce que j’écris

Depuis des nuits, des jours
Rien ne sort de ce chaos
Je cherche des mots atours
Rien de valable aux alentours

Poète dans la dèche
Devant la feuille je sèche
Écrire ce qui passe par la tête
Pas des paroles toutes faites…..

Un violon sans âme
Un homme qu’on condamne
Qui son innocence proclame
Un monde sans honte m’a damné

Au nombre des pestiférés
Je ne peux plus l’amour rimer
Pourtant c’est ce que j’ai préféré
Aimer, aimer à en crever

La haine de ses chaînes
M’a enveloppé, m’a brisé
Je voudrais qu’elle me lâche
Elle me poursuit, je me fâche

J’aimerais parler passion
Je me trompe ! C’est hors saison
Happé par les abysses, je glisse
M’enivre de ce supplice

Le noir reflète mon miroir
Je sombre O désespoir
Dans le sinistre, le morbide
Je trempe ma plume avide

Je ne sais plus dire « je t’aime »
Depuis mon cœur honnis
Perdu dans l’abîme de l’oubli
Poursuit des chimères bohèmes

                                  L'Orage

Au loin, le ciel s’assombrissait, des ténèbres épaisses entourèrent le lac du « pays de nulle part ailleurs », pays des milles rêves et des envies. Dulcinée se réveilla ! Un bruit étourdissant se fit entendre sur les cimes, résonnant jusque dans la vallée. Le temps était à l’orage, de grosses gouttes de pluies glissaient le long des stalactites et venaient se fondre sur le front de la belle qui dormait jusqu’à présent. Elle regarda autour d’elle et ne vit personne, décidément, il ne viendra jamais son « prince charmant » pourtant elle l’attendait en dormant, pour….passer le temps.
Elle sortit de la grotte où l’avait logée les fées, son monde avait changé, en une nuit…une éternité. Les grondements de tonnerre lui firent peur, elle tressaillit, elle eut froid ! C’est vrai qu’elle ne portait rien sur elle depuis que la force qui régit les lieux lui avait imposé de plonger dans le lac, Dulcinée s’y étant refusée, elle fut prisonnière de cette force durant une semaine puis céda par usure mais entre-temps le vent avait emporté ses vêtements.

Son monde de rêves se transformaient en cauchemar, si cela allait continuer la vallée serait bientôt inondée. Mais que faisaient les fées et la licorne qui l’avaient aidée bien des fois ? Elle se mit à hurler, mais personne ne l’entendit. Le vent ne cessait de gronder, transportant les nuages gonflés de pluie d’un bout à l’autre de cette merveilleuse contrée.

Elle prit la décision de partir, remontant le sentier qui menait à la grotte des fée, elle se résigna à dire adieu à ce pays, à ses amis. Mais qu’allait-il se produire si elle allait rejoindre le monde, elle qui ne savait comment s’y défendre ? Toutefois, elle opta pour refaire le chemin à l’envers, elle passa devant le lac qui ne ressemblait plus à rien, pendant les jours heureux, il reflétait les rayons du soleil, ce jour-là, il était aussi noir que le ciel. Elle se dirigea vers la forêt qui borde l’entrée de ce pays, cette forêt de sapin verts était la frontière symbolique entre les deux mondes, celui des rêves et le monde que l’on dit réel. Pour aller au « pays de nulle part ailleurs » il fallait d’abord traverser la forêt et surtout ne pas s’y perdre, puis suivre le sentier qui mène au lac.

Dulcinée ne connaissait pas le chemin pour sortir de ce pays, elle y était arrivée par hasard et bien sûr elle n’avait pas de carte sur elle, coincée, trempée par les gouttes de pluie qui ne cessaient de tomber, Dulcinée désespérée s’adossa contre le tronc d’un de ces sapins altiers. Durant un moment, les ténèbres envahirent complètement cette douce sphère de miel, Dulcinée n’y voyait plus à deux mètres. Le froid lui glaçait les os. Seule, elle ne savait quoi faire. Comment partir, comment quitter cette horreur ? Et la pluie qui ne cessait de battre du tambour sur l’humus détrempé de la sapinière. Elle se dit qu’après tout le lendemain, il y aurait des champignons, c’était la saison et de ce fait elle aurait de quoi manger : cèpes, russules, coulemelles, girolles et autres et qu’elle verrait bien ce qui aurait poussé durant la nuit.

Un rayon de soleil perça les nuages et lui donna un peu de chaleur, un léger cui-cui se fit entendre, mais un martèlement raisonnait dans le bois. Elle n’identifia pas tout d’abord la provenance de ce son. Un bruit de sabots ….. Mais c’est la licorne qui venait une fois de plus à son secours ! Un léger sourire effleura le coin de ses lèvres, le temps n’était pourtant pas à la joie.

La licorne la voyant dans un état aussi minable, lui donna de quoi se vêtir, une belle robe bleue incrustée de grains de poussière d’étoiles, avec une ceinture d’or ornée de camaïeux arc-en-ciel, elle lui remit aussi un diadème d’argent orné de pierres fines dont je ne connaissais pas le nom car elles n’existaient que dans cette contrée. La licorne pour finir lui offrit de quoi se rassasier, c’est vrai que Dulcinée n’avait rien manger depuis bien longtemps, elle se jeta donc sur le met succulent que lui offrait sa bienfaitrice.

Déjà les nuages se dispersaient et se fondaient au loin dans l’horizon, Dulcinée se demanda si c’était la licorne qui avait rendu à ce monde son visage d’en temps, mais la gracieuse amie qui lisait dans ses pensées lui répondit :

---- Dulcinée, ne sais-tu pas que tu es la reine de ce royaume, que c’est toi qui fait la pluie et le beau temps ici ? Ta parure, tu l’a gagnée, tu l’a conquise, elle te revenait de droit. Ne sais-tu pas que ce sont tes larmes qui forment les orages, les ouragans ce pays ? Que c’est toi qui en fait la vie et la mort que tu as tous les droits sur ses habitants, oui, une simple pensée de bon augure a suffi pour qu’un rayon de soleil vienne te réchauffer le cœur, quand tu es triste, il pleut ici, ta joie en fait un monde ravissant. Ce pays est ton pays s’est toi qui l’a conquis, alors ne broie plus du noir, il se transforme en cauchemar. Retourne à la grotte des fées pour y faire des rêves enchantés et tous tu nous combleras car dans c’est dans ton esprit que nous prenons vie, et ici,  tu sais,  tout est permis. Du monde, il est incompris, mais nous on vit, si un jour tu pars, nous autres on périra.

Face à cette révélation, Dulcinée ne sut quoi faire, devait-elle rester toute l’éternité enfermer au pays du sommeil ? Elle ne trouva d’autre issue que d’aller à la grotte des fées, elle refit le chemin qu’elle avait fait quelques temps auparavant. Son microcosme avait bien changé, le lac plus beau que jamais d’un vert émeraude laissait scintiller les rayons du soleil sur quelques vagues chargées d’écume que le vent faisait danser, elle alla vers la grotte des fées, celles-ci l’attendaient pour la border, et se remit à dormir à rêver à ce fichu prince qui ne venait pas. Pourtant les fées lui avait promis qu’un jour il viendrait …

Véronique créé le 20 mai 2002

veronique.higelin@tele2.fr

 

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