Poèmes Erotiques

de Véronique Higelin

 

 

UBaiser

Un baiser de toi tant convoité
Un baiser sur me lèvres enflammées
Tendrement dans tes bras enlacée
Ta bouche sur la mienne posée

Je veux ta bouche gloutonne
Déjà ma langue en frisonne
Je ne suis pas polissonne
A y penser mon cœur chantonne

Un baiser qui me fasse chavirer
Un baiser pour en toi m'abandonner
Tendrement dans tes bras enlacée
Ta bouche sur la mienne posée

Je quémande ta langue curieuse
Ton ardeur qui me rend heureuse
Qui rende la mienne fureteuse
Dans ton bouche, une tête chercheuse

Un baiser qui provoque un émoi
Un baiser pour n'avoir plus froid
Tendrement dans tes bras enlacée
Ta bouche sur la mienne posée

Tes lèvres sur mon cou dégagé
Se livrant à une danse effrénée
Je suis décidée à me pâmer
Pour sur la couche me dénuder

Un baiser qui dure éternellement
Un baiser de toi mon doux amant
Tendrement dans tes bras enlacée
Ta bouche sur la mienne posée

...........

 


Des graines d'amour j'ai semées
Je n'ai eu point de récolte
Au loin la bise les emporte
Mes graines d'amour, j'ai pleuré

Le désir en vain j'ai cherché
Puis retrouvé mes graines perdues
J'étais folle, éperdue, émue
Dans mon cœur, je les ai plantées

Eros de sa flèche acérée
En découvrant mon cœur transis
Fertilisa mon cher semis
Depuis, l'amour, j'ai récolté



...........


Tu sais je connais aussi le civet de lapine 
Quand la lapine se fait attendre 
Et quand on se retrouve en plantain 
Sans pourvoir comprendre 

Je connais aussi des nuits sans faim 
Armées de désirs et de phantasmes 
De rêves et de plaisir incertains 
Qui se terminent en orgasmes 

Solitaire et ne sachant que faire 
Rêver des nuits à l'être cher ombre de nuit 
Pensant aux caresses qui me sont chères 
Mais rien n'arrive au fond de mon puits 

Je reste seule à regarder ma fenêtre 
Songer à la lune qui puisse m'éclairer 
Demain, il viendra peut-être 
Afin de me faire oublier mes peines damnées 

Alors je pense à une amitié d'autrefois 
Qui pourtant n'était si mal que ça 
Rien ne sera finit entre nous, ma foi..... 
Car je sais qu'un jour tu seras là 

La certitude est une espérance, 
Ainsi j'avance dans la vie malgré ma souffrance 
Je rêve de lui à outrance 
Je rêve de mes nuits de transes, vacances 

Chaque jour je sens sa présence, comme un fil 
Il n'est pas là, il est loin de moi 
Mais la distance en soi n'est qu'illusoire 
J'ai tout gardé dans ma mémoire 

D'illusoire en déception, mais vie est utopie 
Moi qui rêvais d'un amour infini 
Je constate qu'il plonge dans l'oubli 
Que dire de ces mots incompris 

Bouteille à la mer que le reflux me ramène 
Il ne semble être un drôle de phénomène 
Il m'a frappée d'anathème sans raison 
Alors morte est ma passion, prison ! 





Deux corps qui se pressent, se lient et s’enlacent 
Tel le lierre glissant sur les branches éparses 
Couple se formant dans un long murmure 
Qui soupire, rêve d’un plaisir sans mesure 

Deux corps qui se balancent, qui se tordent 
Telle l’âme d’un Stradivarius qu’on accorde 
Deux amants éperdus qui tanguent et roulent 
Comme un navire chavirant sous la houle 

Deux corps qui se fondent, se confondent, se massent 
Comme un levain, un ferment que l’on brasse 
Organismes qui se tendent, se durcissent 
En la perspective du moment complice 

Deux corps qui transpirent, qui vibrent et frissonnent 
Dans la pièce, leur dernier couplet résonne 
Dernière scène sous la fenêtre des dieux 
Deux corps qui grimpent, s’envolent aux septièmes cieux 

 



Si j’étais une mouche 
Je me poserais sur ta bouche 
Sur tes jambes et sur tes bras 
Je te visiterais de haut en bas 

Etre un anaconda 
Pour me lover autour de toi 
Pour te serrer à t’étouffer 
Et te donner des baisers enflammés 

Si j’étais une mésange 
Je me poserais sur tes hanches 
Mettrais ma tête sur ton nid 
Chanterais l’ode des amants unis 

Ha ! Si j’étais un chat 
Je me frotterais contre toi 
Me glisserais entre tes cuisses 
Pour que de mes délices enfin tu jouisses 

Si j’étais une rivière 
Je t’inonderais d'onde claire 
Et immergé dans mon fossé 
Au creux de mon lit tu t’endormirais 


Je souhaiterais tant que mes yeux 

Je souhaiterais tant que mes yeux 
Soient un miroir pour ton regard 
Qu’ils te conduisent au ciel radieux 
Et te convient au grand départ 

Que ma bouche brûlante te baise 
Poussant mes lèvres aux caresses 
Ma langue te ravissant tes aises 
Voir qu’en toi le désir paraisse 

Mais aussi que ma frêle poitrine 
Te soulage des humeurs chagrines 
Et ta tête posée sur mon cœur 
Tu y viennes apaiser tes pleurs 

Mon ventre douceur de velours 
Appel pressant à faire l’amour 
Puisse à jamais te faire entendre 
Mon désir, ma passion tendre 

Et que mes reins entre tes mains 
Connaissent encore le va et vient 
De ton corps ardent qui se glisse 
Subtilement entre mes cuisses 

Et que l’acte une fois terminé 
Je puisse encore, encore garder 
Entre mes deux lèvres complices 
Le contentement de ton pénis 

 

Voici pour quelques plantes pour aider

A faire la virilité grimper

 Orange, girofle et cannelle
Pour le coup de manivelle
Sans oublier le gingembre
Pour donner force au membre

A lui tout seul le chocolat
Stimule les zigounettes raplapla
Les huîtres et la sarriette
Font monter la quéquette

Un bon risotto au safran
Gonfle volontiers le gland
Un bon thé à la menthe
Pour que l'ardeur augmente
 

Une bonne pincée de piments
Pour ne pas manquer d'argument
Une gousse de vanille
Pour accroître les envies

Sans compter la gelée royale
Pour avoir la verge idéale
Ginseng et salsepareille
Pour aller au septième ciel
 

Éviter les boissons alcoolisées
Sous peine de voir le vit rapetissé
Ne pas prendre de pilules miracle
Au risque de connaître la débâcle

Bénédicte

Bénédicte avait un corps sage
Elle ne se livrait pas aux jeux interdits
Avec des amants de passage

Elle ne se livrait pas aux jeux interdits

Pourtant un homme de bonne famille
Une nuit dans ses rêves d'enfant la ravi

Pourtant un homme de bonne famille

En un tour de main la dévergonda
Le jour où il lui présenta ses billes
 

En un tour de main la dévergonda
Etant pianiste de métier 
Avec ses doigts, il la dépucela
 

Étant pianiste de métier
Ce don juan faisait pleurer les filles
Bénédicte n'a pas su se méfier !
 


Au bord de l’Aile

Dans un pays au bord de l’Aile
Il y avait trois filles très mûres
L'une d’elles s'appelait Michelle
Qui de son charme était sûre

Sortis du culte, les fils d’elle
Questionnaient toute la contrée 
Afin de la toiser : Est-ce, elle ?
Songeur, ils la laissaient passer

Michelle était bien charpentée
Mais elle avait des varices, elle !
Son décolleté agencé
Ces yeux paraissaient des prunelles

Elle n'avait point de rides, elle !
Adorait montrer ses faisselles
Se faisant grassement payer
Pour ses bontés très appréciées

Jacques, un jour débarque au village
Cet homme était un peu volage
Il alla voir Dame Michelle
Lui donna un plaisir réel

Michelle s'amouracha de Jacques
Au doigt lui enfila la bague
Elle abandonna le bord d’Aile
Pour aller faire la vaisselle !

le 8 octobre 2002


Banane de Cuba

Il est une banane
Se trouvant dans une banne
Je dis la banane en banne
La banane de Cuba !
J’y suis allée là-bas

Banane plantain
Dans les mains
J’avais faim !

Bien cuisinée avec une tequila
J’ai craqué, un peu enivrée
Pour une banane de Cuba
Mais cela n’a rien donné !

Le maître-queue était expert
Il a fait de son mieux
Moi j’étais aux cieux
Cela reste un mystère !

C’est un met délicieux
Toutefois trop juteux
Et j’ai quitté la Havane
Avec une banane en banne

Anonyme !!! créé le 08 mai 2002



Caline 

Je suis un petit chat
Prenez moi dans vos bras
Je ronronne à tu-tête 
Rien ne m’arrête !

Féline, je suis là….
Ou l’on ne m’attends pas
Dans le noir, je guette
La nuit me glisse sous vos draps

Malicieux est mon regard
Mes pattes de velours
Connaissent mille tours
Vous incitent au grand départ

Mon désir c’est vos envies
Du plaisir à l’infini
Entre chien et loup
Je surgit tout à coup !

Ne cherchez pas ou je suis
Ne cherchez pas ou je vis
Au creux de l’oreiller
Ou dans votre cheminée

Mon œuvre est un mystère
Quand je montre mes atours
Je n’en ai pas l’air
Mais je réjouis toujours

Câline je suis,
Aimante je reste
Mais mutine aussi
Dans le verbe et dans le geste

Savez –vous qui je suis !
La femme de la nuit !
Celle de vos convoitises
Celle qui le désir attise !


Apologie du désir 

Je souhaiterais tant que mes yeux
Soient un miroir pour ton regard
Qu’ils te conduisent au ciel radieux
Et te convient au grand départ 

Que ma bouche brûlante te baise
Poussant mes lèvres aux caresses
Ma langue te ravissant tes aises
Voir qu’en toi le désir paraisse 

Mais aussi que ma frêle poitrine
Te soulage des humeurs chagrines
Et ta tête posée sur mon cœur
Tu y viennes apaiser tes pleurs

Mon ventre douceur de velours
Appel pressant à faire l’amour
Puisse à jamais te faire entendre
Mon désir, ma passion tendre

 Et que mes reins entre tes mains
Connaissent encore le va et vient
De ton corps ardent qui se glisse
Subtilement entre mes cuisses 

Et que l’acte une fois terminé
Je puisse encore, encore garder
Entre mes deux lèvres complices
Le contentement de ton pénis



Deux corps

Deux corps qui se pressent, se lient et s’enlacent
Tel le lierre glissant sur les branches éparses
Couple se formant dans un long murmure
Qui soupire, rêve d’un plaisir sans mesure 

Deux corps qui se balancent, qui se tordent
Telle l’âme d’un Stradivarius qu’on accorde
Deux amants éperdus qui tanguent et roulent
Comme un navire chavirant sous la houle 

Deux corps qui se fondent, se confondent, se massent
Comme un levain, un ferment que l’on brasse
Organismes qui se tendent, se durcissent
En la perspective du moment complice

Deux corps qui transpirent, qui vibrent et frissonnent
Dans la pièce, leur dernier couplet résonne
Dernière scène sous la fenêtre des dieux
Deux corps qui grimpent, s’envolent aux septièmes cieux
 

 7 août 2002

 

Corps 

Elle se met devant la glace en petite tenue. Elle s'observe minutieusement, elle trouve qu'elle a encore le corps beau. Puis, va dans la chambre pour se vêtir et ajuste soigneusement son corps sage. Bien qu'elle ne soit plus toute jeune, elle se soucie peu de son corps d'age. De toute manière elle est gracieuse, elle possède un corps de lierre. Ce soir, elle a un rendrez-vous galant avec son amant.

 

Cet homme a sa préférence, elle en a une forte attirance pour lui et dans la rue lors de leur rencontre, elle fait déjà de son corps don, car elle veut lui être liée, tant elle l'aime. Là dans la chambre d'hôtel tous deux enlacés, son corps naît, revit sous les doigts agiles de cet homme si attentif à ses désirs. Que de baisers, que de caresses laissant les deux corps acculés dans une parfaite symbiose ! En corps, En corps ! On ne voit que deux corps nus, deux corps ronds, deux corps rois et quand les deux corps serrent leur bras autour des reins, seuls des gémissements se font entendre. Ils sont tous deux brûlants de fièvre et dans la sueur les deux corps nagent. Tout en eux concorde et lorsque n'y tenant l'homme sa corne muse, ils entonnent un chant  corinthien ! Elle lui répond : — Je suis tienne ! Elle a le corps fou !

 

Puis la fin approche et nous avons sur la couette deux corps rompus, des corps vidés en sorte mais en à corps d'Eon. C'était l'histoire toute simple des corps hommes ! Il ne reste plus qu'a se quitter laissant leur corps ailleurs. Le lendemain, elle se rappellera avec délectation les deux corps d'hier. Maintenant...  son corps y dort !

 

La vallée de Thal 

Entre deux monts se trouve la vallée de Thal
Il y coule un ruisseau droit et sans dédale
Le cours d'eau alimente en partie un grand lac
Bien souvent dans l'année le ruisseau est patraque 

En cette saison de fêtes, le lac déborde
Les crues du ruisseau inondent les rives fortes
Un géant se mit à contempler la vallée
Curieux, il posa un doigt sur l'humidité 

Le ruisseau, le lac inondèrent tout le bassin
Le géant s'en amusant devint plus coquin
Il trempa son doigt dans le lac et le sortit
Il recommença l'opération et en rit 

Prit par le plaisir le géant continua
La fête se termina lorsqu'il en pleura
Alors il quitta la vallée toute mouillée
Et se promit de revenir dans la soirée 

Le géant revint plein d'espoir dans la soirée
Mais à son grand regret le val fut asséché
Ne sachant quoi faire, il inspecta les lieux
Son désir le dirigea vers d'autres cieux

Il monta le lit du ru pour chercher la source
Lorsque soudainement il arrêta sa course
Il venait de saisir un mont Vénusien
Son souffle courbait le duvet olympien

Un monticule capta son attention
Il prit son pouce et le caressa sans façon
Le ru et le lac se mirent à roucouler
Au lointain, il ouït une sirène chanter 

Envoûté par ce couplet lui donnant la fièvre
Le géant bichonna la butte de ses lèvres
Fier d'avoir rendu l'allégresse à la vallée
Il s'en alla découvrir la voix enchantée

Si j’étais 

Si j’étais une mouche
Je me poserais sur ta bouche
Sur tes jambes et sur tes bras
Je te visiterais de haut en bas

Etre un anaconda
Pour me lover autour de toi
Pour te serrer à t’étouffer
Et te donner des baisers enflammés

Si j’étais une mésange
Je me poserais sur tes hanches
Mettrais ma tête sur ton nid
Chanterais l’ode des amants unis

Ha !  Si j’étais un chat
Je me frotterais contre toi
Me glisserais entre tes cuisses
Pour que de mes délices enfin tu jouisses 

Si j’étais une rivière
Je t’inonderais d'onde claire
Et immergé dans mon fossé
Au creux de mon lit tu t’endormirais 

19 octobre 2002

 

Le marin et la mer 

Il est un navire perdu dans la tempête
La mer désire avec lui faire une fête
Il tangue, chavire et roule sous les flots
Le marin a du mal à tenir son bateau 

Ses yeux sur les eaux, ses mains sur la barre tremblent
La mer insatiable voudrait qu’ils s’assemblent
Elle encercle le bateau de tous les cotés
Le voyant conquis, elle est prête à l’aborder 

Elle lui présente une ouverture spacieuse
Le capitaine laisse la gouverne anxieuse
Le pauvre hère ne conduit plus son navire
Et dans la mer comblée se saborde et chavire

Sous le va-et-vient des vagues la cale se vide
Le capitaine dérouté perd son égide
Sous les chocs répétés, le gouvernail se brise
C’était de ce dernier que la mer fut éprise 

Alors la tempête doucement se retire
La mer sereine a abandonné ses délires
Elle s'assoupit enfin libérée, rassasiée
Le marin gobé par les flots est épuisé


Pupuce
 

J'ai une chatte qui s'appelle Pupuce
Le pire qu'elle est en chaleur en plus
Une bête à poil en rut rien de plus con
Ca miaule à la recherche d'un mignon
 

La nuit elle se couche entre mes cuisses
Elle voudrait faire de moi sa complice
Minette se lèche toute la journée
A l'observer, je me mets à pleurer
 

Ma chatte et moi seules dans le studio
Laquelle des deux aura le dernier mot
Parfois je crie, la cajole, la caresse
Aussitôt elle ronronne de tendresse
 

 

Véronique Higelin

veronique.higelin@tele2.fr

 


Le Pinceau de l'Arche

 
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