Série Pacifique

 

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Le brouillard de la Guerre

Apocalypse ?

Guerre sans issue

L'Arbre

Noël

Sagesse

Combien de sang faut-il
verser...

On va à la dérive

La Colombe

Les Hirondelles Les Oubliés Abandonné Temps de guerre  
         

 

Temps de Guerre

Est-il jamais permis de jeter la jeunesse,
Dans tous ces champs de Mars pour se faire tuer ?
Est-il jamais permis d’ainsi perpétuer,
La haine, les conflits qui nous saignent sans cesse ?

Pourquoi tous ces sanglots et ces pleurs de tristesse,
Pour tous ces innocents qui se font zigouiller,
Dans des pays lointains, et qui font endeuiller,
Leurs mères, leurs enfants, leurs femmes, en detresse ?

Les riches font la guerre avec tambour battant,
Mais c’est les pauvres gueux qui vont verser leur sang,
Pour donner aux puissants leur place dans l’histoire.

Le diable a transféré, sur terre, son enfer,
Car nous ravitaillons son abject crématoire,
En sacrifiant nos fils aux feux de Lucifer.

12 Mai 2004




Abandonné

Quand l’ombre de la nuit se lève sur le monde,
Et que l’astre du jour s’efface à l’horizon,
A travers les barreaux de ma triste prison,
Je hurle ma douleur d’une voix moribonde.

Je suis incarcéré dans ce taudis immonde,
On m’a tout enlevé, je n’ai qu’un paillasson,
Je suis un numéro, car je n’ai plus de nom,
J’attends depuis deux ans que quelqu’un me réponde.

On me traite de traître, et mon pays aussi,
Ne veux plus rien savoir, m’abandonnant ici,
Je n’ai que vingt deux ans et ma vie est finie.

Ma santé s’effrite et je n’ai plus d’espoir,
Seule la mort pourra terminer l’agonie,
De ma vile existence au fond d’un pourrissoir.

8 Mai 2004

 

 

Combien de Sang Faut-il Verser…

Combien de sang faut-il verser,
En évoquant l’échappatoire,
Que pour pétrir et dispenser,
La paix, si même dérisoire,
Il faut de l’inhumanité,
Une justice vexatoire,
Un sens d’inviolabilité,
Une présence inflammatoire ?

Combien de sang faut-il verser,
Combien faut-il creuser de tombes,
Pour subjuguer et terrasser,
Du monde, les blanches colombes ?
Les aigles aux sommets des monts,
Et les lions dans la broussaille,
Sont les deux maîtres furibonds,
Qui terrorisent la « racaille ».


Combien de sang faut-il verser,
Pour arrêter le terrorisme,
Qui risque de nous éclipser,
Par son aveugle fanatisme ?
Ces pères, mères, ces enfants,
Qu’on sacrifie avec cynisme,
Exigent des belligérants, 
De mettre fin au cataclysme.


Combien de sang faut-il verser,
Avec un air d’impertinence,
Avec le but d’intimider,
Le monde sous leur dominance ?
Pourquoi faut-il verser du sang,
Qui donne suite à la vengeance,
Le monde n’est pas innocent,
Quand il étouffe l’espérance.


Combien de sang faut-il verser,
En perpétrant ces injustices,
Sous le prétexte de sauver,
Ces pauvres gens de leurs supplices ?
Ces peuples veulent pratiquer,
Les mœurs et legs de leurs ancêtres,
Pourquoi faut-il nous immiscer,
Dans leurs pays, comme leurs maîtres ?

04 Septembre 2003






On va à la Dérive

Les choses qu’on se dit, le soir, sous les étoiles,
Et les choses qu’on fait sous le couvert des voiles,
Sont les choses qu’on dit à notre confesseur,
Qu’on ne promulgue pas par un sens de pudeur.


On va se confesser pour quelque turpitude,
C’est un acte banal, qu’on fait par habitude,
Car, généralement, ces péches passionnels,
Sont de nature intime et, toujours, personnels.


Nous sommes tous pécheurs, nous péchons par faiblesse,
Nous avons hérité nos gènes de mollesse,
De ces premiers humains, Ève, Adam et Caïn,
Et nous avons suivi, de déclin en déclin.


En parlant des péchés, on doit parler des crimes,
Qui nous entourent tous et qui sont anonymes,
Les abus contre tiers, hommes, femmes, enfants,
Qui meurent de famine où d’actes dégradants.


Nous avons enterré toutes nos consciences,
Au plus profond des puits de nos insouciances,
Les siècles se sont tus de nos transgressions,
Et nous avons perdu nos inhibitions.


Le pèché, de nos jours, est la monnaie courante,
Que pratique, partout, la classe dirigeante,
Mais les peuples aussi, se refusent de voir,
Les abus perpétrés par les gens au pouvoir.


En détournant nos yeux, nous sommes tous coupables,
Du grand désintérêt vers tous ces misérables,
Qui souffrent du Sida, de tous ces sans-abri,
Et tous ces pauvres gens qu’on met au pilori..


Nous acceptons, passifs, les guerres sanguinaires,
Nous laissons, sans mot dire, agir les tortionnaires,
On viole notre honneur, à tort et à travers,
Le crime des banlieux n’est plus qu’un fait divers.

C’est triste de nous voir aller à la dérive,
Mais nous ne savons plus quelle est l’alternative,
Le courant nous emporte et nous ne savons pas,
Que notre frêle esquif est perdu sans compas.

9 Février 2004





La colombe

C’est le cœur de l’hivers dans ce sombre marais,
Les arbres décharnés, comme des noirs squelettes,
Lèvent les bras aux cieux et transpercent les rais
D’un lugubre tableau, comme des baïonnettes.


Cette désolation, si pleine de lourdeur,
Graphiquement dépeint un air d’apocalypse,
Où tout le genre humain, de la main du Seigneur,
Choira dans le néant, quand le monde s’éclipse.


Mais non, regardez bien, une lueur d’espoir,
Survole ce charnier, au bord de l’hécatombe,
Un petit mouvement, se détache du noir,
C’est notre seul salut, c’est la blanche colombe.

4 Février 2003.






L’Aveuglement

Je voudrais tant chanter quelques mots de tendresse,
Pour alléger les pleurs dans les sœurs en détresse,
Mais tout autour de nous s’écroule dans le sang ;
Et la haine et la mort chevauchent grimaçant.


Le monde aveugle et sourd, s’en fout des génocides,
Des despotes qui font des guerres fratricides,
Des enfants abusés, et qui crèvent de faim,
Du Sida ravageur du sud-ouest africain.


On ferme aussi les yeux aux corruptions rampantes,
Aux abus de pouvoir, aux exactions patentes ;
On a laissé l’ONU, mortellement frappé,
Son honneur bafoué, son pouvoir usurpé.


C’est la loi de la jungle qui dirige le monde,
Un pouvoir absolu plein d’ire furibonde,
Qui veut tout contrôler avec sa folle ardeur,
Pour, soit-disant, refaire un avenir meilleur !


C’est le son du tocsin et l’odeur du salpêtre, 
Qui nous réveille à l’aube, à travers la fenêtre,
Ce n’est pas le rayon d’un soleil ascendant,
Mais des éclats d’obus sur le Moyen-Orient.


Mon âme veut chanter, mais mon cœur veut se battre
Pour empêcher la glisse au tréfonds du barathre, §
Qui va nous engloutir, emportant nos valeurs
Dans un monde anarchique, emplit de sang et pleurs.


11 Novembre 2003

§ - Barathre : 
Gouffre où l’on jetait les criminels à Athènes.
Voir : Hugo – Les Misérables, 1862
Bernardin de SAINT-PIERRE – Harmonies de la Nature, 1814
Léon Daudet – Le Napus – 1927 etc.…






Les Hirondelles

Dans mon jardin, des hirondelles,
Ont fait un nid dans un endroit,
Très discret sous mon avant-toit,
C’est un petit chef-d'œuvre adroit,
Construit, très vite, à tire-d'aile.


Leur vol est extraordinaire,
J’admire leur agilité,
L’élan de leur mobilité,
C’est un ballet de volupté,
Un hymne au jour crépusculaire.


Je reste coi, sur la verdure,
Pour écouter tous leurs babils,
Les gazouillis de leurs petits,
Avec d’énormes appétits,
Qui trissent pour leur nourriture.


Comme c’est beau de voir ces petites danseuses,
Avec des mouvements de ballets gracieux,
Faire leurs entrechats, sur le velours des cieux,
Pour orchestrer leur vol, dansant à qui mieux-mieux ;
Le Seigneur a bien fait ses oeuvres merveilleuses.


Comment peut-on ne pas respecter ces miracles,
De la création qui nous donnent ces dons,
L’hirondelle, le lys, et les beaux papillons…
Sont là pour protester, contre tous ces félons,
Qui détruisent la paix, par de sanglants spectacles.


Soudain, le noir de la nature,
Étend ses bras sur mon jardin,
Le ballet cesse et le divin,
Redonne au monde un ton serein,
Et la rosée à la verdure.

01 Septembre 2003 





Les oubliés

Je marchais lentement, un soir de pleine lune
Sur la plage voisine, avant d’aller dormir,
Dans ce silence sourd, j’écoutais le soupir,
Des vagues qui venaient, à mes pieds s’evanouir,
Et puis se retirer, en sourdine, une à une.

La lune, sur les flots, cabriolait joyeuse,
Ses paillettes brillaient, comme des diamants,
Chevauchant, tour à tour, les flocons écumants,
Qui roulaient follement en petits sauts charmants,
Et se brisaient riant, sur la plage rocheuse.

Tout autour de la plage, un tas d’algues marines,
Recouvraient les rochers de multiples couleurs,
Une forte odeur d’iode exhalait ses senteurs,
Qu’on dit qu’ils ont des dons curatifs, bienfaiteurs,
Mais qui, souvent, pourtant assaillent les narines.

C’est cette forte odeur qui dirigea ma marche,
Vers le vieux pont piéton au delà d’un rocher,
A petits pas, j’allais, hésitant, m’approcher,
Quand je vis ce corps nu, venir se détacher,
D’une vague venant s’échouer sous son arche.

La semaine dernière, une vieille carcasse,
Cent clandestins à bord, hommes, femmes, enfants,
Au large de la côte, coula sans survivants,
Tous fuyaient leur pays, leur peur et leurs tourments,
Espérant un asile, ils périrent sans trace.

Cette apparition, fit frissonner mon âme,
Ce corps déchiqueté, bouffi, faisait horreur,
Ce tout petit enfant mérite un sort meilleur,
Que de périr ainsi comme un souffre-douleur,
Pour tous ces rescapés, que tout le monde blâme.

Gardant l’anonymat, j’avertis la police,
Je les vis arriver, avec un grand convoi,
J’étais bouleversé, mon cœur en désarroi,
Mes yeux remplis de pleurs, je me rendis chez-moi,
Pensant aux clandestins, accablés d’injustice.

Je crois qu’on a tiré le rideau sur l’affaire,
C’est très embarrassant pour les autorités,
Ils ont tout étouffé de ces atrocités,
Ces pauvres naufragés resteront incomptés,
Les médias sont resté sans aucun commentaire.


2 Août 2003

Myopie
C-- Comment le monde peut accepter tant de crimes, H -Horribles versements, du sang des innocents, R -Rien ne fera cesser, ces marchants de victimes, I - Inoubliables morts, aux rictus grimaçants. S -Silencieux dans la tombe, ils demandent justice, T -Tâche que les puissants, boudent à s’adresser, I - Il vous incombe donc, d’arrêter ce supplice, A -Acceptant le devoir, de vouloir imposer, N -Nombreuses solutions, à l’épineux problème, C -Corrodant fortement, la civilisation, A -Avec indifférence, et myopie extrême, L -Laquelle est sur le point, d’une explosion totale. L -Le nouveau millénaire, est en ébullition, Y-y aura-t-il enfin, une guerre mondiale? Christian Cally12 Août 2002. 


 

Sagesse

A l’aube, le Seigneur de la création,

Mit au coeur de l’humain un grain de passion,
Mais malgré tous les dons de sa divine adresse,
Il oublia d’y mettre un seul grain de sagesse.

Ce grain de passion a germé dans son coeur,
Il génére toujours, la haine et la rancoeur,
Démuni de sagesse, au bord du précipice,
Il se laisse glisser dans sa propre immondice.

Nous sommes devenus des êtres destructeurs,
Nous donnons le pouvoir à des usurpateurs,
Et nous avons atteint le fond de l’indécence,
En fermant nos regards à leur concupiscence.

On cherche, par l’emploi de canons et d’obus,
A subjuguer les gens par nos propres abus,
Les journeaux, le matin, nous servent leurs manchettes,
Qu’on lit, aveuglement, dégustant nos baguettes.

Les discours de nos chefs sont pleins de vitriol,
Il font couler le sang, ils acceptent le viol,
Ils piétinent les lois sous leurs cruelles bottes ;
Avec grande fanfare on fête ces despotes !

La sagesse qui manque à l’esprit de l’humain,
Obsure la vision de tous ses lendemains,
En regardant les faits avec désinvolture,
Il risque le bonheur de sa progéniture.

Est-ce le temps de dire, aux armes citoyens !
Reprenons le chemin du Conseil des Anciens ?
Peut-être leur sagesse, et leur mansuétude,
Pourra mettre une fin à notre servitude.

Demandons à Yahvé, Allah et le Seigneur,
De réviser les plans du jeune Créateur,
En oubliant de mettre l’atome de sagesse,
Il depriva l’humain du gène de noblesse.

21 Novembre 2003



Le brouillard de la Guerre

Le brouillard de la guerre aveugle nos esprits,
Il empêche nos yeux de voir le sang qui coule,
Il détourne nos cœurs d’un monde qui s’écroule,
Tuant des innocents et des jeunes conscrits,
Pour assouvir la faim d’une insatiable goule.

Les larmes des parents, des veuves, des enfants,
Remplissent les tombeaux où tous ces corps s’entassent ;
Ces corps déchiquetés aux regards qui grimacent,
A la Mort qui les prit dans ses bras triomphants,
A travers ce brouillard, et qui les entrelacent.

La ronde de la mort continue à tourner,
Pouvons-nous espérer un avenir paisible,
Entouré de faucons qui nous prennent pour cible,
Qui s’arrogent le droit de vouloir gouverner,
Avec l’autorité de se croire invincible ?

Notre siècle a trois ans, il a subi des viols,
Des conflits, d’attentats aux quatre coins du monde,
L’Asie est aux abois, l’Afrique est moribonde,
L’Occident fait des plans comme les vieux Mongols,
Pour se départager la triste mappemonde.

Malgré tous ces déboires je guette l’horizon,
Pour voir si cette étoile au dessus de la crèche,
Reviendra nous donner la nouvelle dépêche,
D’un paisible avenir, d’un âge où la raison,
Reprendra le dessus sur les pleurs et la dèche.
 

Avant de dire adieu, je veux que mes espoirs,
Pour un futur meilleur, pour ma progéniture,
Viennent me rassurer, avant ma sépulture,
Qu’ils ne subiront pas les sort des abattoirs,
Qu’ont subi les enfants de ma triste culture.

24 Décembre 2003

 

 

Apocalypse ? 

L’attentat sur New York et sur le Pentagone
A changé pour toujours, pour ce monde, la donne,
Ce siècle n’a qu’un an, un an ou l’avatar
A plongé nos esprits dans un grand cauchemar. 

Les deux puissantes tours, s’écroulent en poussière,
Ne laissant qu’un fumant, macabre cimetière,
Et Washington aussi pleure ses innocents,
Qui sont morts violemment, brûlés vifs, impuissants.

O ! combien de parents, d’orphelins et de veuves
Sont touchés, torturés par ces dures épreuves,
Combien de pauvres gens sont restés sans soutien,
Par la folle terreur de ce vil Saoudien.

Il faut bien le chasser des noires catacombes,
Qu’il habite, en créant, dans le monde, des tombes,
Il faut éradiquer ce fléau qui répand
Les horribles méfaits de ce vieux sacripant.

Dans tout le monde entier, la tension est palpable,
On se sent entouré d’une foule coupable,
On suspecte partout, nos amis, nos voisins,
On ne fréquente plus, ni clubs, ni magasins.

La psychose est partout, les suspicions foisonnent,
Les poudres de l’Anthrax, par courrier empoisonnent
Les médias et les chefs de nos gouvernements.
Il faut bien en finir avec ces excréments.

La planète est au seuil d’évènements tragiques,
Sans frontières, pourvu d’agents biologiques ;
Sommes-nous au moment ou les Révélations
Ont parlé de la fin de toutes les nations ? 

Le feu descend du ciel, signe du terrorisme,
Aurons-nous à souffrir, variole et botulisme,
Avons-nous engendré l’Antéchrist de Saint Jean,
Qui se cache, sournois, parmi le peuple Afghan ?

D’un côté c’est l’Islam, et de l’autre le reste,
Faudra-t-il conjurer cette scission funeste ?
Ou l’atome viendra décider notre sort,
En donnant la victoire à la peste et la mort.

Nous sommes incertains, si nos progénitures
Auront à faire face aux guerres des cultures,
Ce terrorisme fou qui déclenche la peur
Représente, peut être, un Islam en douleur.

Arabes et Juifs sont peuples sémitiques,
Ils ont, depuis Noé, d’identités uniques,
Ils ont le même aïeul, tous deux enfants de Sem,
Ils sont les héritiers d’une Jérusalem.

De priver l’un des deux, de leur sol, est injuste,
C’est la suppuration de ce conflit robuste,
Isaac et Ismaël sont les fils d’Abraham,
L’un fut le Patriarche et l’autre fut l’Imam.

La planète se trouve au bord de cet abîme,
Par d’actes criminels, d’un groupe illégitime,
Qui pourrait faire choir la civilisation,
Sous le prétexte ancien, de la loi du talion.

Si les Occidentaux changent leurs préjudices,
Que les Palestiniens trouvent comme injustices,
Peut être la terreur n’aura plus de raisons
De répandre partout ses maux et ses poisons.

Il faut éradiquer ces fléaux sanguinaires,
Et puis restituer aux arabes leurs terres,
Ces terres de Jésus, Mahomet et Moïse
Qui ne sont, pour personne, objets de convoitise.

Car l’oumma islamique est contre ces outrages,
Ses dirigeants, unis, condamnent ces carnages,
Al Qaéda est l’épine aux flancs des musulmans,
Il faut donc l’extirper du sol des talibans.

Notre monde est au bord d’une totale éclipse,
Et sur nos têtes plane un vent d’apocalypse,
Il nous faut employer des moyens draconiens
Pour défaire les nœuds Judo-Palestiniens.

Nous devons imposer une paix permanente
A ce Moyen Orient, qu’une guerre sanglante,
A depuis cinquante ans, engendré tant de pleurs,
A ses peuples fourbus de constantes douleurs.

C’est ce Moyen Orient qui servit d’anti-chambre
Au funeste complot, qui le onze septembre,
Même indirectement, a fourni le suaire
Qui recouvre les corps de notre nouvelle ère.

Israël a le droit à ses propres frontières,
Mais les palestiniens sont aussi titulaires
Du pays ancestral, qui depuis Saladin,
Confère à tout arabe, un droit de citadin.

Il faut éliminer Ben Laden et sa bande,
Sans en faire, de lui, un objet de légende,
Ce siècle n’a qu’un an, il faut lui donner cours,
Pour qu’il puisse finir son paisible parcours.

Octobre 2001.


Guerre sans issue

Les horreurs qu’on commet sur cette terre sainte,
Laisseront pour longtemps une sanglante empreinte,
Cette terre qu’a foulé David et Mahomet,
Et que Noé fit don à son cadet Japhet,
Ancêtre de tous ceux qui vivent sur ces terres,
Qui sont conjointement, éternels légataires,
Et gardiens de ces lieux, bénit par le Seigneur,
Qui délégua son fils comme libérateur.


Vous êtes descendants, indignes et barbares,
Vous occupez ce sol, rougi par vos bagarres,
Arabes et Juifs, deux descendants de Sem,
Vous avez tous les deux droit à Jérusalem.
Israël doit cesser l’occupation injuste,
Du sol de ses voisins, où de force, elle incruste,
Avec chars et canons, missiles et soldats,
Pour envahir ses camps, ses villes, ses états.

L’histoire nous apprend qu’aucun des vieux despotes,
N’a pu bénéficier de ses sanglantes fautes.
Vous ne pourrez jamais écraser ces humains,
Qui n’ont que des cailloux, jetés par leurs gamins,
Envahissant leur sol, vous leurs donnez courage,
Et vous multipliez dans leurs âmes la rage,
Qui n’a d’autres moyens pour défendre l’honneur,
Que de se sacrifier en d’actes de terreur.

Ces jeunes sont nombreux, plus nombreux que vos bombes,
Ils se sacrifierons faisant des hécatombes,
Dans vos villes, vos camps, et même dans vos cœurs,
Car ils finiront bien par être les vainqueurs.
La bataille est à vous, victoire passagère,
Car à la fin, le droit, gagnera cette guerre.
David, sa fronde en main, fit un grand trou béant,
Sur le front de Goliath, cet énorme géant,
Qui recouvert d’armure et d’armes belliqueuses,
Fut vaincu par l’enfant, aux allures trompeuses.
L’histoire nous apprend, que la force toujours,
N’a pas le dernier mot, ni le dernier recours.

Jamais on ne doit faire usage de la force,
Quand on cherche, à la fois, la paix et le divorce.
En bons cousins germains, vous devez vous asseoir,
Et négocier la fin de votre désespoir.
Le Seigneur dirigea les peuples de Moïse,
A travers le désert vers la terre promise,
Et depuis ces vieux temps, le peuple d’Israël,
A souvent combattu les enfants d’Ismaël.

Maintenant c’est la haine au cœur de vos deux mondes,
Qui vous fait, tous les deux, des meurtriers immondes;
Votre honneur est souillé, Juifs, Palestiniens,
Offrez la juste paix à vos concitoyens.
Arrêtez les conflits qui saignent vos demeures,
Donnez à vos demains d’espérances meilleures.
Pour assurer vos fiefs, vous avez, tous les deux,
Versé beaucoup de sang, par vos actes hideux.

L’Irgoun a combattu pour procurer l’ asile
A la Diaspora souffrant sans domicile,
La Shoah que commit ce Nazi potentat,
Vous a fait octroyer, un réfugie, un État.
Les Arabes souffrant s’offrent en holocauste,
Pour protéger leur bien, c’est leur seule riposte.
Arrêtez ces conflits, vos femmes, vos enfants
Ne pardonneront pas vos actes dépravants.

Il vous faut partager ces terres millénaires,
Si vous voulez la paix prescrite par vos pères;
Vos dirigeants vêtus de plumes de faucon,
Ne savent pas comment franchir le Rubicon.
Choisissez d’autres chefs qui se mettront à table,
Pour négocier ensemble une paix équitable.
Vous n’avez plus de choix et vous serez déçus,
Pensant que vos méfaits passent inaperçus.
L’avenir est à vous, si vous savez le prendre,
Vous n’avez qu’un moyen pour pouvoir vous entendre,
C’est de bannir la haine au fond de tous vos cœurs,
Et d’accepter la paix, sans vaincus, ni vainqueurs.

Le ciel vous bénira si vos progénitures
Pourront se côtoyer et joindre leurs cultures.
Vous êtes dirigés par des chefs meurtriers;
Débarrassez-vous en, ce sont vos suppliciés,
Ils ne vous donneront que larmes et misère,
Leur but n’est pas la paix, ils vivent pour la guerre.
Retirez vos canons, vos chars et vos obus,
Arrêtez l’ holocauste de ces peuples fourbus.

Ils vengeront leurs morts en attaquant les vôtres,
Et vous ne pourrez pas le reprocher à d’autres.
La ronde de la mort viendra de vos voisins,
Tant que vous occupez le sol de vos cousins.
Partagez, en égaux ces terres de la Bible,
C’est l’unique moyen d’un avenir paisible.
Chacun aura sa part des bienfaits et des us
Promis par Mahomet, Abraham et Jésus.

Pays de l’Occident, vous êtes tous coupables,
Les uns en incitant, les autres incapables
D’imposer une fin à ces sanglants conflits;
Vous devrez rendre compte, un jour, de vos délits.
Vous faites des discours avec des phrases pieuses,
Vos actes restent creux, vos promesses spécieuses,
L’Union doit arrêter ce combat inégal,
Du Nord de la Russie au fond du Portugal,
L’Europe entière doit, pour calmer sa conscience,
Intervenir en force, en une sainte alliance;
Elle doit imposer, à ces belligérants,
Une paix, un espoir pour leurs peuples souffrants.

Il faudra du courage et de l’indépendance,
Pour freiner les excès de cette omnipotence.
Les lieux saints sont violés, les cultes bafoués,
Les efforts des nations sont toujours déjoués,
Il faut, de part et d’autre, arrêter la curée,
Car nous sommes au bord d’un grand raz de marée,
Qui va nous engloutir dans un conflit mondial;
Les perspectives sont pour un futur martial.

Vous n’avez plus de choix, au bord de cet abîme,
Il vous faut séparer, l’aigle de sa victime,
Si vous n’arrêtez pas ce danger grandissant,
Vos fleuves, vos égouts, ruisselleront de sang.
Arabes et Juifs transporteront leur guerre,
Aux quatre coins du monde, avec haine et colère,
Vos femmes, vos enfants souffriront de ce flux,
Et vos actes tardifs, resteront superflus.

Avril 2002.




L’arbre 

Cet arbre solitaire est un très vieux géant,
Son corps est affaibli par un grand trou, béant,
Qui balafre son tronc couronné de feuillage;
Il risque de tomber sous l’approchant orage. 

Les ans l'ont épargné pour pouvoir témoigner,
De ce que cette plaine a souffert, pour saigner,
Tous ces pauvres soldats fauchés par les mitrailles,
Qui sont morts à ses pieds, dégorgeant leurs entrailles.

Un obus a creusé ce grand trou sur son tronc,
Ses flancs sont alourdis par les balles de plomb,
La bataille a duré de l’aube au crépuscule;
Les busards font la fête au pied du monticule.

Les canons se sont tus, les morts ensevelis,
L’arbre reste debout, ses membres affaiblis,
Il a vu s’évanouir l’âge de l’innocence,
C’est son temps d’accueillir l’ouragan qui s’avance.

18 Mars 2003



A mon professeur de littérature, le T.C Frère Léon.
Collège de Khoronfiche 1945

Noël

Alléluia, bergers, un enfant vient de naître,
Dans l’étable, la-bas, sous ce vieil olivier,
C’est le maître du monde, allez le reconnaître,
Peuples de tous les rangs, allez-y pour prier.

C’est un temps de bonheur, pour le ciel et la terre,
Que ce divin enfant, nous donne, avec amour;
Célébrez ce Noël, célébrez ce mystère,
Chantez alléluia; la paix est de retour.

La guerre a décimé, la jeunesse du monde,
Veuves et orphelins, mères, pères, amis,
Tous ont subi le choc, de cette guerre immonde,
Ils exigent la paix, sans aucun compromis. 

Ce Dieu est né pour nous, dans l’étable d’un âne,
Il est né pour nous tous, croyants et philistins,
Les mages sont venus avec leur caravane,
Pour adorer ce roi, de leurs pays lointains.

La crèche est là pour nous, pour soulager nos peines,
Célébrons cette paix, avec le nouveau-né,
Joignons-nous aux bergers, offrons-lui nos étrennes,
Et prions ce Sauveur, qui s’est fait incarné.

Assez de sang versé, de massacres futiles,
La haine doit cesser, en nous donnant la main,
Rangeons à tout jamais ces nouveaux projectiles, 
Et redonnons, au monde, un calme lendemain.

1945-2002 
Ah ! que l'innocence d'un jeune homme de 18 ans était belle en 1945



Noël, Sang, Guerre

Noël, saison de renaissance,
Saison de fête et de jouissance,
Le Christ est né; le rédempteur
Est parmi vous, dans votre cœur.

Faites ensemble les louanges 
De cet enfant, qui dans ses langes,
Vient vous donner par son séjour,
Paix dans votre âme, et son amour.

Réjouissez-vous de sa naissance,
Et proclamez, sans arrogance,
Paix sur la terre et paix aux cieux,
Et bannissez les pleurs des yeux.

Arrêtez, donc, toutes ces guerres,
Qui n’ont pour but que les misères,
Des peuples, qui selon leurs fois
Demandent Paix, à vive voix.

Prosternez-vous, faiseurs de larmes,
Devant la crèche, ôtez vos armes,
Car Dieu, l’enfant est parmi vous;
Nations sanguines, à genoux!

Le sang ruisselle dans vos fleuves,
Vos orphelins, mères et veuves,
Éparpillés à l’étranger
N’ont plus d’espoir à l’étancher.

Vous êtes races polluantes,
Vos actions sont horripilantes,
Serbo-croates, Somaliens,
Arabes et Israéliens,

Fils de Caïn, peuples barbares,
On ne veut plus de vos bagarres,
Vous n’êtes qu’un produit bilieux,
Déchets des hommes et des dieux.

Assez de vos conflits rapaces,
Vos frères et vos femmes lasses,
Souhaitent un Noël heureux,
Laissez-les, donc, rentrer chez eux.

Ils ont besoin de cette trêve,
De ce cadeau, de ce beau rêve,
D’être chez soi, sans peur de mort,
D’êtres en famille, enfin, au port.

Car toute épave, de tout âge,
Trouve salace après l’orage.
Arrêtez là, soldats tueurs,
Vos champs demandent vos labeurs.

Rentrez chez vous comme naguère,
Faites l’amour et pas la guerre,
Donnez aux femmes vos enfants,
Soyez heureux d’être vivants.

Ne prenez plus aux mains les armes,
Sur vos genoux, laissez les charmes,
Des nouveaux nés, baigné de pleurs,
Panser les maux de vos horreurs.

L’astre du jour, enfin, repousse,
Le linceul lourd de la nuit rousse,
L’ombre sanglante fuit des cieux,
Cédant la place au jour radieux.

Hélas, de loin un glas funèbre,
Plonge le jour dans les ténèbres.
L’espoir de paix, l’espoir d’amour,
S’évanouissent, tour à tour.

Seigneur, ces peuples sans clémence,
Doivent subir votre vengeance,
Aux gouffres des enfers béants,
Il faut plonger, ces mécréants.

Vous avez fait de cette terre,
Votre charnier, faiseurs de guerre,
Le Christ est né, vécu, souffert,
Pour vous sauver, il s’est offert.

Chantez sa gloire avec les anges,
Chantez, ô ! peuples ses louanges ;
C’est la naissance du pardon,
Dieu de son fils, vous a fait don.

1991-2001


Plaidoyer 

Je suis un immigrant, vivant à la dérive,
Je n’ai pas de papiers, j’ai peur et je m’esquive ;
Chaque fois que je cherche un travail, un abri,
Je crains d’être arrêté et mis au pilori.

J’ai quitté mon pays, mon épouse, ma fille, 
Pour tenter un futur, pour toute ma famille,
Mon pays que créa Nabuchodonosor,
Était considéré, jadis, comme un trésor. 

Maintenant, il n’est plus qu’un pays de famine,
La mort règne partout, et la peur prédomine,
On suspecte chacun de nos concitoyens;
Je me suis évadé, pour trouver les moyens,
De refaire ma vie et celle de mes proches,
Mais les autorités m’accablent de reproches.

On harcèle mes jours, je suis au pied du mur,
Accordez-moi la vie, un espoir, un futur,
Je veux participer à toutes vos coutumes,
M'intégrer dans vos mœurs, perdre les amertumes,
Qui me font tant souffrir, et qui rongent mon cœur,
Pendant d’entières nuits, de veille et de terreur. 

Ma famille me manque, car cette incertitude
De mon état civil me remplit d’inquiétude,
De ne jamais revoir ceux qui me font rêver
D’un paisible foyer; de pouvoir éprouver,
Une existence saine, où le travail honnête,
Redonne l’amour propre, apaise la tempête,
Qui détruit les esprits, de tous les sans papiers ;
Car nous n’existons pas, au fond de nos guêpiers.

Quand je me suis enfui, quittant mon domicile,
J’avais pensé pouvoir, avoir droit à l’asile,
Je ne veux pas finir parmi les enfiellés
Comme un vil fugitif, derrière des barbelés.

Je ne veux pas mourir comme un gueux qu’on pourchasse ;
Légalisez mon sort, donnez-moi mon espace,
Ne me renvoyez pas dans ce Moyen Orient,
Qui va bientôt subir, un sort humiliant.

Espoir, ô doux espoir, comment puis-je t’atteindre ?
Je cherche un peu de paix, je ne veux plus me plaindre,
Nous avons, tous, le droit de vivre avec honneur,
A la sueur du front, sans craindre l’oppresseur. 

Octobre 2002



Hégémonisme 

Nous subissons un barbarisme,
Qui nous dégrade comme humains,
Met à l’épreuve l’optimisme,
Pour assurer nos lendemains.

Puis-je garder cet optimisme,
Que le futur sera meilleur?
Le spectre de l’hégémonisme, 
Remplit mon âme de terreur.

Je veux que ma progéniture,
N’ait pas à craindre les dangers,
Du faux brillant de la culture,
Insinuante d’étrangers.

Le monde entier doit prendre garde,
Son patrimoine est en danger,
Le nouveau monde nous regarde,
Il peut venir nous étrangler.

5 Mai 2003


Guerres Balkaniques 

Pour défendre la paix, faut-il faire la guerre?
Faut-il verser du sang, pour étancher les feux?
Faut-il faire crouler l’esprit des pauvres gueux,
Dans un grand tourbillon de pleurs et de misère?

Comment justifiez-vous cet immense carnage,
Sous le prétexte de civilisation?
Ô ! peuples sans raison, détruire une nation,
C’est détruire soi-même, en feignant le courage.

Ou donc est la raison de massacrer les hommes,
Les enfants qui jadis, étaient vos chers voisins,
Les femmes qu’hier encore épousaient vos cousins;
Vous n’êtes pas géants, vous n’êtes que des gnomes.

N’avez-vous rien appris de la sanglante histoire,
Des peuples subjugués, vaincus comme vainqueurs,
Qui n’ont pour souvenirs que larmes et rancœurs,
Fruits amers et vicieux d’une amère victoire.

Vous avez tous besoin d’un moment de sagesse,
Que vous soyez chrétiens, juifs ou musulmans,
Russes, Américains, Serbes, ou Allemands,
Vous avez tous versé du sang dans votre ivresse.

Tous ceux qui sont tombés pour combattre vos guerres,
D’Abel à l’inconnu, fusillé ce matin,
Étonnés d’être morts, vous demandent, enfin,
Faut-il- verser mon sang pour défendre vos terres ?

1990-2001 


La peur

J’entends, au loin, le roulement,
De l’ouragan et du tonnerre,
Et sous mes pieds, tremble la terre ;
Les dieux me semblent en colère
De voir ce grand chambardement.

A l’horizon, un noir faucon,
Accompagne ce cataclysme,
Il martèle cet euphémisme :
« Qu’il faut du sang et du cynisme,
Pour s’emparer de Ctésiphon. »

Un scénario de cauchemar,
S’esquisse sur ce millénaire,
Plein d’une écume sanguinaire,
Seul, un exemple salutaire,
Peut arrêter cet escobar.

Peuples du monde, vos enfants,
Vont s’immoler pour le pétrole,
En entassant la nécropole,
Entreprenant la guerre folle,
Qu’on veut lancer à vos dépens.

Réveillez-vous de la torpeur,
Qui dope votre conscience,
Paradez votre impatience,
Avec vigueur et défiance ;
J’écris cela, car, moi, j’ai peur !

19 Janvier 2003



La Petite Flamme

Il était une fois une petite flamme,
Qui vint sur cette terre avec beaucoup d’effort,
Son petit feu brillait pour éclairer son âme,
Elle naquit, hélas, avec un triste sort.

Elle arriva trop tôt, elle était si fragile,
Autour d’elle le bruit était assourdissant,
Le sifflement aigu d’un tombant projectile,
Faillit mettre une fin à son souffle naissant.

Sa flamme vacillait, car sa mère mourante,
Gémissait et pleurait, recouverte de sang,
La petite cherchait la manne nourrissante,
Que seule la maman peut donner à l’enfant.

Ce jour, obus et chars détruisaient les structures,
Les bombes des avions causaient de grands charniers,
Les gravats, tout autour, servaient de sépultures,
A ces gens qui mourraient dans ces vastes bourbiers.

Le ciel était couvert d’avions lançant leurs bombes,
Les feux brûlaient partout; seuls des gémissements,
Et quelques faibles cris sortaient des catacombes ;
La mort se régalait de ces événements.

Un nuage tout noir couvrait le labyrinthe
Des fondations où fut, ce matin, sa maison,
Dans ce gouffre béant la flamme s’est éteinte,
Ainsi qu’une comète, au fond de l’horizon.

12 Mars 2003



La vieille Europe

La vieille Europe a la richesse,
Et l’expérience du passé,
Le Nouveau Monde a la hardiesse,
D’un jeune adolescent vexé.

Il est avide de prouesses,
Et sans respect pour ses aînés,
Il multiplie ses rudesses,
En leur faisant des pieds de nez.

C’est triste que la maladresse,
D’un parvenu, plutôt, borné,
Nous plongera dans la détresse,
D’un avenir infortuné.

La vieille Europe a la sagesse,
De politiques raffinés.,
Habitués à la souplesse,
De diplomates chevronnés. 

Sauver la paix, n’est pas faiblesse,
C’est, au contraire, souhaiter,
Un avenir pour la jeunesse;
C’est leur devoir de protester.

25 Janvier 2003



Le Tocsin !

Il revêt son armure et prend, en main, sa pique,
Ce nouveau Tamerlan au verbe torrentiel,
Se croît déjà le maître et champion véridique,
D’un monde qui ne veut pas goûter à son fiel.

Ce pauvre freluquet a perdu la boussole,
Il chasse des moulins comme un halluciné,
Il veut mettre le feu, pour l’amour du pétrole,
Et risque son honneur, par un acte mort-né.

Nous avons le devoir d’arrêter l’holocauste,
Qui pourrait embraser toutes les nations
Il faut que nous ayons une unique riposte,
Pour étouffer, dans l’œuf, ces machinations.

Peuples du monde entier, arrêtez le carnage,
Qui dessine bientôt, un empire insolent,
Il faut intervenir contre ce braconnage,
Qui teint vos avenirs d’un trépas dur et lent.

Vous serez sous le joug de ce nouvel empire,
Écoutez le tocsin qui sonne votre mort,
Levez vos boucliers,  le futur sera pire,
Si vous ne faites rien, pour sauver votre sort. 

13 Février 2003



Où donc est le courage ?

Comment peut-on punir ces meurtriers sauvages,
Ces tueurs acharnés, ces faiseurs de veuvages ?
Nations, unissez-vous pour condamner, sans peur,
Ces massacres sans fin; sortez de la torpeur
Qui vous rend spectateurs de cette boucherie,
Vous fermez vos regards, à la supercherie,
De ces peuples qui n’ont d’autres buts que tuer
Des femmes, des enfants; et de perpétuer
La haine dans les cœurs ; vous les laissez commettre
Ces crimes qu’il ne faut, plus jamais, leurs permettre.
Arrêtez ce carnage, unissez votre effort,
De New York à Paris, de Moscou à Francfort.
Il faut que vous trouviez des moyens dramatiques
Pour que la paix retourne au cœur des fanatiques. 
Ne soyez pas témoins, soyez participants,
Mettez fin aux dessins de ces vils sacripants.
Vous avez les moyens, où donc est le courage,
Qu’il vous faut pour stopper ce terrible carnage,
L’histoire jugera votre manque de cœur,
Et vous couvrira de honte et déshonneur.

Novembre 2002



Chiaroscuro

Je crois n’avoir plus rien à dire,
J’ai tout couché sur le papier,
La sève chaude qui m’inspire,
N’a plus la force d’essayer.

Je voudrais bien faire une pause,
Pour me remettre au diapason,
D’un monde qui se décompose,
D’un monde plein de trahison.

La neige pèse sur mon âge,
Son froid glaçant et sa lourdeur,
Ont ébranlé tout mon courage,
Et m’ont fait perdre mon ardeur.

Je suis un de ces vieux fossiles,
Du siècle qui m’a dépassé,
Je goûte mieux les jours faciles,
De ma jeunesse et mon passé.

C’est un effort que de comprendre,
Ce qui se passe autour de nous,
Car maintenant il faut prétendre,
Qu’on peut survivre sans tabous.

Je suis très fier de ma culture,
Je ne veux pas la yankeeser,
Mais tout conspire à sa souillure,
Qui cherche à la bâtardiser.

Je veux quitter ce véhicule,
Qui roule vers sa perdition,
Mon cours étrange dissimule,
Les signes de la reddition.

Je ne suis qu’un anachronisme,
Car je n’ai pas évolué,
Je ne veux pas voir le cynisme,
D’un monde triste et pollué.

Malgré ce ton plein d’alarmisme,
Que j’ai décri pour nos futurs,
Je crois encor que l’optimisme,
Pourrait sauver les jours obscurs.

29 Mai 2003


Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant. *

Il faut de la sagesse et beaucoup de patience,
Pour éviter la guerre et promouvoir la paix,
Être maître chez soi, sans ployer sous le faix,
Éviter toute embûche, à devenir laquais,
Et suivre, avec courage, une droite conscience.

Nous avons survécu un sanglant centenaire ;
Des guerres qui nous ont faits, tous, saigner à blanc,
Les stigmates sont là, gravés sur le flanc,
D’un monde qui n’a plus l’estomac pour le sang,
Et qui veut, pour ce siècle, une paix, sans calvaire.

Jouissons nos enfants, et déposons les armes,
Pourquoi, nous les humains, sommes si belliqueux ?
Cette malédiction, est-ce l’ire des dieux,
Qui remonte à Caïn, et du temps des aïeux.
Qui nous ont fait verser, des océans de larmes ?

Qu’attendez-vous, nations ? Dressez vos barricades,
Détournez ces faucons, qui veulent entraîner,
Vos hommes, vos enfants, pour les faire mener,
Une guerre, sans but, qui pourrait les berner,
A les faire mourir, dans de vaines foucades.

Arrêtons ce carnage, au sein des hémisphères ;
Ce nouveau millénaire, encor, dans son berceau,
Exige qu’on lui donne un tout nouveau trousseau,
Pour bannir, à jamais, son terrible fardeau,
Et qu’on l’absout du sang, qu’a fait couler, ses pères.

Chaque génération, depuis l’aube primaire,
A saccagé, détruit, des civilisations,
L’Égypte, Athènes, Rome, ont causé d’ablations
Des peuples de leurs temps, et depuis, les nations,
Ont suivi cet exemple, aux confins de notre ère.

Nous sommes tous les hoirs d’un même patrimoine,
Quand allons-nous apprendre à devenir humains ?
A nous entendre avec, tous nos cousins germains,
Et donner à nos fils des meilleurs lendemains,
Pour qu’ils puissent jouir d’un avenir idoine.

* Quand ils font un désert, ils disent qu’ils font la paix.

7 Janvier 2003

 

Vengeance Divine

Que faut-il au Bon Dieu, pour qu’il prenne son glaive,
Et pourfendre ces gens qui l’outragent, sans trêve,
Ces gens qui font la guerre au nom de Jéhovah,
Et ces autres tueurs qui la font pour Allah.

Nous prenons, tous, Son nom, pour commettre nos crimes,
Au nom de Dieu, de God, nous sommes unanimes,
A transgresser la loi, qui nous rend inhumains;
Ses actes sont bénis par imams et rabbins.

Et nos curés aussi tolèrent ces barbares,
Et bénissent, souvent, leurs sanglantes bagarres.
Les veuves, les mamans, les pères, les enfants
Te demandent justice et fin à leurs tourments.

Ton courroux, doit surgir, pour aider ces victimes,
Qui succombent, toujours, à ces ignobles crimes.
Indiens, pakistanais, arabes et juifs,
Et beaucoup d’autres gens, sont des acteurs actifs.

Tous prétendent qu’ils sont contre les injustices, 
Mais, souvent, leurs raisons sont, tout à fait, factices.
Beaucoup de gens mourront, pour prouver la splendeur,
D’une folle puissance, éprise de grandeur.

Elle nous plongera dans d’énormes tempêtes,
Qui pourraient tout détruire ; il faut que Tu l’arrêtes !
Nous sommes inconscients de ces sanglants conflits,
Et notre hurlant silence, admet tous ces délits.

Chacun, à sa façon, cherche Ton assistance,
Et prie pour le poids de Ton omnipotence.
Ils s’appellent croyants ; qui sont ces parangons ?
Sont-ils hommes de paix, où sont-ils des faucons ?

On dit que c’est Ton fils, qui s’incarna, sur terre,
Pour répandre l’amour, aux siècles de notre ère,
Mais depuis, c’est le sang, qui ne fait que couler;
La foi de Tes croyants est prête à s’écrouler.

Faut-il subir, l’horreur sanglante d’une guerre,
Pour que Ta patience arrête ce calvaire ?
Mais si Tu n’entends plus les cris de tes enfants,
Le monde contera très peu de survivants! 

29 Décembre 2002


Fraternité

Un pinson s’est posé sur un roseau fragile,
Un petit vent survient et le roseau vacille,
L’oiseau le fait plier avec un air dansant,
Vers l’étang qui s’esclaffe avec ravissement.

Et tous, en unisson, se mettent en cadence,
Au souffle du zéphyr, pour faire un pas de danse,
Le pinson, de sa voix, fait l’accompagnement,
A ce tableau féerique, emplit de mouvement.

La nature est en paix, l’oiseau, le vent, la tige,
Se joignent à l’étang, pour éloigner la strige,
Qui s’acharne à gâcher ce paisible tableau,
De la stridente voix d’un lointain tyranneau.

Il nous faut maintenir ce tableau idyllique,
Ce paisible concert champêtre, de musique,
Qui soulage nos cœurs, avec un précieux baume,
C’est le plus beau cadeau, de la nature, à l’homme.

Nous devons protéger notre progéniture,
Lui faire apprécier les dons de la nature,
L’éloigner au plus loin des cruels avenirs,
Pour qu’il puisse jouir de ses beaux souvenirs.

Chantons de Beethoven, l’immortelle neuvième,
Exaltons les refrains de ce très beau poème,
Que Schiller à fait don pour la fraternité,
D’un monde dépourvu d’un peu d’humanité.

L’oiseau et le roseau, le petit vent et l’onde,
Ne sont qu’un microcosme enluminant le monde,
Les oeuvres du poète et son ode à l’amour,
Doivent guider nos pas pendant notre séjour.

20 Mai 2003



Marasme

L’aube se lève au loin, sous de très gros nuages,
Le tonnerre qui roule annonce des orages,
Ce jour et ses demains seront tous des mort-nés,
Nous vivrons dans le noir, comme des condamnés.

L’espoir d’un avenir est devenu mythique,
Arrêtez, arrêtez, la course frénétique,
De faire des enfants pour des jours incertains,
Qui s’avancent vers nous, du sang entre leurs mains.

Ils seront sacrifiés à des conflits iniques,
Peut-être, ils périront des mains des fanatiques,
Ils n’auront pas le choix de goûter aux amours,
Car les événements tronqueront leurs parcours.

Nous subissons l’effet de mouvements sismiques,
C’est un énorme choc des plaques tectoniques,
La lave des conflits qui cherche à s’échapper,
Va surgir de partout pour nous envelopper.

Il est minuit moins cinq, et l’horloge s’avance,
Inexorablement, vers notre survivance,
A la fin de ce jour ; va-t-elle nous donner,
L’espoir d’un lendemain, qui va nous pardonner? 

Verrons-nous resurgir une nouvelle aurore,
Subirons-nous le sort de Sodome et Gomorrhe,
Serons-nous emportés par le courrant du Styx,
Où serons-nous sauvés par le saint crucifix? 

Mon espérance fut, depuis mon très jeune âge,
Ma compagne de route et mon droit de passage,
Mais je me sens trahi par mes contemporains,
J’ai le pressentiment d’horribles lendemains.

On veut que tout le monde adopte nos cultures,
On applique la force, on détruit les structures,
De ces peuples anciens, qui sont les nations,
Berceaux de toutes nos civilisations.

Je ressens un marasme au bord de cet abîme,
Qui façonne nos jours et qui nous envenime,
Par les vagues discours des moralisateurs,
Qui nous jettent la poudre à nos yeux et nos cœurs.

19 Mai 2003


Rédemption


Je crois que le Seigneur a choisi de se taire,
De ne plus s’occuper de nos crimes sur terre,
Nous l’avons trop souvent, ignoré, insulté,
Nous avons pris son nom, et l’avons piétiné.

Il a perdu patience avec ses créatures,
Il a tourné le dos à nos mésaventures,
Ce petit grain de sable irritant et pervers,
Défigure le front de Son bel Univers.

Depuis les premiers jours, l’homme a cherché, sans trêve,
De s’élever en dieu, car, commençant par Ève,
Qui fit chuter Adam, dans la tentation,
Sa race a dépravé les générations.

Nous nous sommes vautrés de carnage en carnage,
Et nous avons transmis un terrible héritage,
A tous nos descendants, par nos contagions;
Leurs crimes sont absous par les religions.

C’est des mains de Satan qu’on subit ses tortures,
Il fomente, en riant, la guerre des cultures,
Il parsème la haine, la peur et les poisons,
En attisant les feux, du fond des vieux tisons.

Faut-il continuer cette folle poursuite,
Vers la perdition, depuis longtemps prédite;
Les grincements des dents , les tribulations,
Ainsi que les fléaux des révélations?

Sommes-nous arrivé, tel Sodome et Gomorrhe,
Au point où nous serons enfouis sous le phosphore,
Où nous disparaîtrons dans les feux de l’enfer,
Pour plier notre échine aux pieds de Lucifer?

Mais… le Seigneur, peut-être, avec grande tendresse,
Pourrait nous redonner un souffle de sagesse,
Et semer dans nos cœur la graine de la paix,
Sans nous faire ployer sous la lourdeur du faix. 

Nous avons transgressé, pendant des millénaires,
Pour survivre, arrêtons nos instincts sanguinaires,
Nous recevrons, alors, la paix de Jéhovah,
Qui sera, pour toujours, l’alpha et l’oméga.

9 Mai 2003



Non !

Dragons ! le feu de vos narines,
Mettra l’enfer sur tous nos seuils,
Qui va payer pour tous les deuils,
Que vont subir, en un clin d’œil,
Les pauvres gens de vos rapines ?

Souvenez-vous que la conquête,
Se paye chère, au prix du sang,
Ce pauvre peuple est innocent,
Il vous sera reconnaissant,
Pour arrêter cette tempête.

Le monde entier est en colère
Dans tous pays et continents,
Et même des gouvernements,
Présentent de bons arguments,
Pour ne pas faire cette guerre.

Vous contrôlez tous leurs espaces,
Votre objectif est accompli,
Écoutez la vox populi,
Qui dit qu’ aucun casus belli,
Ne justifie vos menaces.

C’est le volume de vos armes,
Qui rend le monde dangereux,
Laissez vos fils rentrer chez eux,
Calmez vos instincts belliqueux,
Cessez de faire les gendarmes.

Faites la chasse aux terroristes,
Ces ennemis vils et sournois,
Qui parmi nous, en tapinois,
Menacent l’ancre de nos lois,
Et l’œuvre des économistes.

Ne faites plus des hécatombes,
Ce millénaire vous dit « NON! »,
Nous sommes las de vos faucons,
Rangez votre ire et vos canons;
Ouvrez vos portes aux colombes.

13 Mars 2003.

 






Extrémisme

Dès l’aube de nos jours, la malédiction,
A suivi les humains de toutes les cultures,
Elle créa la haine et la dissension,
Mettant une vipère au cœur des créatures.

L’homme n’a jamais su suivre le droit chemin,
Il a toujours choisi des positions extrêmes,
Et son comportement injecte du venin,
Qui sature l’esprit d’arrogances suprêmes.

Il impose ses lois par la force et la peur,
Il est intransigeant, superbe, autoritaire,
Les plus flagrants excès commis avec fureur,
Se font au nom d’un Dieu, qui ne fait que se taire.

Juifs et musulmans, chrétiens, sikhs et hindous,
Tous ont des éléments de grande intolérance,
La politique aussi revêt d’hideux tabous,
Qu’ils soient de gauche où droite, avec omnipotence.

Les siècles sont remplis par d’évêques Cauhon,
De Néron, de Hitler, de Pol-pots, et bien d'autres,
Ils se sont enfermes, l’esprit plein de poisons,
En voulant usurper la voix des vrais apôtres.

Souvent, nous succombons à ces contagions,
Et nous nous bétonnons, rigides, immuables,
Nous imposons à tous, d’extrêmes pressions,
Ce qui nous rend reclus et très désagréables.

C’est le plus grand fléau, d’un monde subjugué,
Car tous nos avenirs sont jugé par ce prisme,
Il faut changer nos mœurs, le monde est fatigué;
Choisissons le milieu, bannissons l’extrémisme.

30 Avril 2003




Du rêve au cauchemar

Oyez, oyez, oyez, j’ai fait un si beau rêve,
Le monde était en paix, dans un bel âge d’or,
On avait enterré l’arquebuse et le glaive,
La colombe dormait dans le nid du condor.
Tout le monde parlait la langue universelle,
Dotée d’harmonie et sans offuscations,
L’amour régnait partout, et la vie était belle,
La haine n’avait plus de cours, entre nations.

Puis je vis un grand aigle, entouré de lumière,
Descendre se poser, sur mon poignet tendu,
Il me prit par la main, vers une humble chaumière,
Et me plongea dans un spectacle inattendu. 
L’aigle m’ouvrit la porte à ce monde dantesque,
Je vis un avenir, souffrant dans un enfer,
Un futur sans futur, dans un vide grotesque,
Où la planète sombre, aux pieds de Lucifer.

Une froide sueur, me remplit d’épouvante,
Je vis tout l’avenir de mes petits enfants,
Se perdre, pour toujours, dans cette masse ardente, 
Qui laissera, peut-être, très peu de survivants.
Adieu, donc, mon beau rêve; à l’époque future,
Quand la colombe eût pu vivre avec le condor,
Quand j’aurais pu laisser, à ma progéniture,
Un avenir, sans peur, sans le marteau de Thor.

28 Janvier 2003



Armageddon 

J
e jour s’efface,
Et la nuit voile en un instant,
Le grand éspace,
D’un gros nuage triomphant.

Coup de tonnerre!
Qui roule au loin en s’approchant,
Couvrir la terre
De son horrible son perçant.

Tout est silence,
L’homme a choisi son compagnon,
Car la science
Nous a fait don du champignon.

Apocalypse!
C’est sur le champ d’Armageddon
Que tout s’éclipse
Dans un macabre rigaudon.

Tout est tenêbres,
Et chevauchant par les chemins,
Ombres funêbres
Sèment partout leurs dons carmins.

Le jour s’efface,
Car c’est le jour du Séraphin,
Adieux ma race.
Le champignon est ton dauphin.

1950-2001



Ce que la terre me dit 

La terre, un soir, me dit : « Approche-toi, écoute,
Les siècles m’ont vieilli, mon cœur est en déroute,
Je suis lasse, sans force, et le froid de la mort
Gèle tous les chemins qui mènent à bon port. 

Regarde-moi, mon fils, regarde ton aïeule,
Met ton doigt dans mon flanc, enfant, ne soit pas veule,
Tâte mon corps meurtri, vois ces filets de sang
Qui répandent partout un linceul rougissant.

Regarde autour de toi les gestes de tes frères,
Ils ne font que bâtir des foyers funéraires,
Depuis l’aube des temps ils s’érigent en dieux
En créant des engins, de plus en plus odieux.

Va, prêche leur la paix, dis-leur que je pardonne,
Si chacun garde ce que le Seigneur lui donne,
Dis-leurs qu’en m’épargnant, ils sauvent les humains,
Dis-leurs, enfin, qu’ils ont leurs sorts entre leurs mains."

Écrit en 1946 - De circonstance en 2003 ?

Arrêtez !

C’est un beau soir d’été, les grillons font la fête,
Je contemple les cieux, écoutant la tempête,
Que leurs grésillements aigus, assourdissants,
M’entourent de cricris, stridents et incessants.

Leur bavardage est beau, rassurant et paisible,
Ils sont là pour chanter, leur présence invisible,
Je me sens entouré de paix et de bonheur,
Je veux que ce moment se fige dans mon coeur.

Je veux que la planète arrête sa poursuite,
De futur lendemains, d’une terre détruite,
Par tous les descendants de notre père Adam,
Qui, progressivement, sont devenus Satan.

Je ne veux plus revoir des guerres destructives,
D’orphelins affamés, de leurs mères captives,
D’autres réfugiés, hâves, sans avenir,
Et qui ne savent pas ce qu’ils vont devenir.

Nous n’avons rien appris des siècles de carnage,
Depuis l’aube des temps, le sang, a d’âge en âge,
Souillé notre conscience, envenime l’humain,
Direct héritier de l’ancêtre Caïn.

Allongé sous les cieux, sur ce gazon humide,
Je pleure pour ce monde allant au suicide,
Je voudrais que ce soir se fige dans le temps,
Sans passé, sans futur, sans heures, sans instants.

J’écoute les grillons, et leur chant me conforte,
Le temps s’est arrêté, mon sommeil me transporte,
Dans un monde où la paix, s’est alliée aux dieux
Je déguste, sans peur, ce rêve merveilleux.

27 Février 2003.

Le loup-garou. (Fable)

Monsieur le loup-garou, féroce et sanguinaire,
Au sommet de son fief, et d’apparence altière,
Se fit piquer, un jour, par un méchant bourdon,
Qui mit la poudre au feu, puis la rage au bedon.
 

Ce puissant loup-garou, comme une aveugle taupe,
Exige que tout loup, devienne un lycanthrope,
Pour tuer, massacrer, par sa folle terreur,
Tous les bourdons du monde, qui lui font grande peur.

Il harcèle ses pairs, comme toute autre espèce,

De bon gré, de mal gré, il menace sans cesse,
Pour couvrir sa vengeance, de légitimité,
Il réclame adhésion à sa stupidité.
 

Il revêt les habits de justice et de rage,
Il exige, du monde, un obséquieux hommage,
Il veut, que l’on emboîte, aveuglement ses pas,
Il leur force la main, qu’ils le veuillent ou pas.
 

Les bourdons savent bien, ses intentions néfastes,
Ils s’allient avec abeilles et cérastes,
Tous savent se défendre avec leurs aiguillons,
En injectant aux loups, quelques mortels poisons.
 

Si le loup, dans sa folle, envie de vengeance,
Parvient à rassembler son groupe d’allégeance,
Et causer l’holocauste, en feignant le devoir,
Il plongera le monde, au bord du désespoir.
 

Vipères et bourdons, aux quatre coins du monde,
Répandront leur venin, de façon furibonde,
La vengeance du loup, aura très peu d’effets,
Mais tous les canidés, subiront leurs méfaits.

Septembre 2002.

...........

 

Le Martyre

Cette ville martyre, où le Tigre et l’Euphrate,
Se joignent pour baigner un peuple disparate,
Conquise par Saddam, pour semer sa terreur,
D’un Irak qui subit son sort avec douleur.

Bagdad, sa Capitale est une ville sainte,
Pendant sa longue vie, on l’a souvent enfreinte,
Elle fut mise à sac et feu par Tamerlan,
Ce que veut répéter ce nouveau Gengis-Khan.

Oui, le peuple Irakien a subi des outrages,
Par les mains d’un des siens, mais hait les vasselages,
Il préfère mourir pour défendre son sort,
Que vivre sous un joug bien pire que la mort.

L’Irak n’accepte pas l’étrange tuteurage,
D’un peuple qui ne veut que vengeance et pillage,
Un peuple qui prétend vouloir le libérer,
Mais dont son but sournois est de l’incarcérer.

J’admire l’Amérique et j’aime l’Angleterre, 
Mais pas leurs dirigeants qui sont des va-t-en-guerre,
Tout le Moyen-Orient va s’ériger contre eux,
Ce qui présagerait un avenir affreux.

Il faut, par tous moyens, arrêter ce carnage,
Ce type de conflit remonte au moyen-âge,
Si nous n’agissons pas en gens civilisés,
L’histoire va nous mettre au banc des accusés. 

31 Mars 2003



Protestataire Frustré

Je ne suis pas de ceux qui descendent la rue,
Avec placards, en main, pour exprimer leur peur,
Où pour mettre, en avant, tel où tel point de vue,
Et faire un grand tapage, en faisant le casseur.

Quand je veux protester, je prends, en main ma plume,
Et je couche ma rage, aux pieds de mon clavier,
Je me sens allégé du fiel de l’amertume,
Quand je peux le vomir sur un bout de papier.

On ne peut pas laisser les événements prendre
Des cours très dangereux, contre le bien public,
Sans s’écrier « présent » et faire de l’esclandre,
Quand il faut arrêter le fatal pronostic.
 

Je suis protestataire, et je suis fier de l’être,
Je n’ai qu’un seul moyen; le faire avec doigté,
Je n’aime pas, du tout , quand on veut se repaître,
De carnage et de sang avec voracité.

Je n’ai qu’un seul moyen pour montrer mon courage,
Un piètre de courage, au tréfonds de mon cœur,
C’est d’écrire un poème, un tout petit ouvrage,
Que personne ne lit, car tout le monde a peur.
 
Eh, bien soit, je l’
écris pour ma progéniture,
Peut-être un jour lointain, si la planète est là,
Et que le monde, encor, lit la littérature,
Ils comprendront, enfin, mon but
; incha’ Alla.

22 Janvier 2003.

 

Violation

On entame bientôt la guerre des cultures,
L’effondrement commence au cœur de nos structures,
C’est le commencement d’un terrible avenir,
Où le bonheur n’est plus qu’un lointain souvenir.
 

Le monde a vu lancer cette guerre illégale,
Qui, pour le genre humain, est une erreur fatale,
Les peuples furieux de toutes nations,
Hurlent, à haute voix leurs condamnations.

C’est la voix du plus fort qui règne sur la terre,
Une seule puissance, au ton autoritaire,
Dicte sa volonté, viole toutes les lois,
Piétine la décence, et fait taire les voix.

L’harmonie est rompue entre les hémisphères,
C’est l’empoisonnement entre des peuples frères,
Serait-ce le début d’un grand conflit mondial,
Pour créer, par la force, un avenir martial?

Un pouvoir, sans égal, engendre ces ruptures,
Qui menacent l’essence de nos vieilles cultures,
Son venin se répand dans toutes les régions;
Il versera du sang entre les religions.

C’est un nouvel empire étalant sa puissance,
Il exige de tous l’aveugle obéissance,
D’un puissant suzerain à ses humbles vassaux,
Il veut faire de nous d’obéissants troupeaux.

Tout empire a connu grandeur et décadence,
Des actes imprudents sapent l’omnipotence,
De ces Léviathans qui mettent des carcans,
Aux cous des impuissants, comme les vieux tyrans.


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Christian  Cally


chantily@bigpond.net.au

 
                                                                                 
  

                             


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