MARINE


poétesse de l'éphémère
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Nuit d’amour

Si l’argent vaporeux des premières lueurs
Caresse le soupir d’une rose blafarde
Vois l’aube suspendue au ciel clair qui se farde
L’ivresse matinale avive ses couleurs

Le vent rieur chuchote au flux de mil senteurs
Dans ton corps parfumé tinte un cœur qui bavarde
Ma bouche désirante en tes secrets lézarde
S’enivrant de ta gorge et de tes chants moqueurs

Comme tout semble triste en mon âme immobile
A genoux un amant éperdu et fragile
Implore le vermeil de ton soir accueillant

Mais bercé par la brise et l’encens des étoiles
Sur tes courbes de mère ainsi qu’un jeune enfant
Je m’endors dans tes bras enveloppé de voiles

janvier 2004

 


 
 

O Muse mon amour !

A l’ombre de tes yeux fleurissent tant de larmes
Fugitives beautés des orages marins
Leurs sillages perlés ourlent mes bleus matins
Tombant nus et cruels dans l’antre de mes drames

Ta bouche rose et vive emporte au loin mes armes
Et tes grands yeux de moire ainsi que cieux divins
Enivrent l’encrier où valsent les festins
A tes pieds je m’endors bercée aux mille charmes

Belle comme une aurore amante du soleil
Ton âme adolescente ainsi qu’un doux réveil
M’invite en son secret à voler un pétale

Je t’aime et te jalouse et j’écris ta beauté
J’entends battre ton cœur comme une arme fatale
Tu embrases mon sang torrent de volupté

Janvier 2004

 

BOUQUET DE BONHEUR

Je viendrai me pencher au rebord de tes lèvres
Goûter l'orange amère et le charme des bois
Doux amant de ton cœur en notes de hautbois
Je bercerai ton rêve en d'amoureuses fièvres

Je viendrai te voler des parfums capiteux
Te draper dans la pourpre inondant notre automne
Le vent comme un soupir dans le ciel qui bourdonne
Effacera nos pleurs courbant l'aube des dieux

Quand j'irai vers ton ombre où s'endort le grand hêtre
Libre comme un moineau posé à ta fenêtre
Volant ton bel azur tout parsemé de peurs

Je viendrai ma princesse enflammer ton sein rose
Épousant ta détresse en bouquets de bonheurs
Être ton âme sœur ton lilas et ta rose

3/11/2003






Tombé du ciel 


Tu as frotté ton aile au soleil du péché
Ta caresse angevine enveloppe ma couche
Tendrement dans la nuit s’est posé sur ma bouche
Un rayon orgueilleux sur mon âme est penché

Sylphe tombé du ciel sur le bord d’un psyché
Ton baisé ta douceur éclaboussent mes jours
Donnant à mon sommeil un toucher de velours
Un bonheur poudré d’or sur moi s’est épanché

Séraphin amoureux d’un miroir éternel
Panse mon cœur blessé du rire originel
Épouse ma rosette en ton joug vaniteux

Tu as frotté ton aile au bleuté de ma lune
S’emperlant à mon ventre et je rêve de jeux
Parfumés de lilas aux senteurs de lagune

 


Le Cavalier Rouge
Paul AMBILLE
( né en 1930) Peintre Officiel de la Marine, 1993 

Le cavalier

Tu es si loin de moi mon cavalier sauvage
De mes pleurs éperdus j’inonde nos adieux
Et la lune complice aux couleurs de nos yeux
Donne à nos souvenirs l’éclat de ton visage

De ce pays de glace et de neige éternelle
S’envolent des chansons qui font pleurer la fleur
Comment te dire encore où se trouve ma peur
Quand ton pas cadencé piétine ma dentelle

Tu es si loin de moi mon cavalier d’orage
Le soleil tu le sais n’est pas toujours très sage
Des nuages si lourds assombrissent mon ciel

Dans le vent langoureux pleure ton violon
Épousant l’archet bleu d’un cœur sacrificiel
Et la lune volage encensera ton nom 

Il y a eu des vols d'oiseaux, des courants d'air, 
des migraines qui ont décidé du sort du monde.
Ernest Renan

Les fleurs du mal …

Sens-tu la fleur d'iris qui s’ouvre dans mon cœur
T’offrant l’or et l’encens de mes fleurs amoureuses
Elle exhale pour toi des senteurs langoureuses
Quand le * Soir De Paris * te parfume au bonheur

Aimes-tu ce bosquet où pleure le jasmin
Il se joue de nous si l’amour vagabonde
Dans la nuit noire oblongue il dansera sa ronde
L’arc-en-ciel de minuit s’enivrera de vin

Ô sens-tu dans la nuit s’ouvrir les doux pétales
De la fleur qui transpire en perles digitales
Pour toi mon bel amant s’enflamme le désert

Contre tes reins de buis nos songes s’entremêlent
Ils s’épousent sans fin dans l’iris entrouvert
Ô sens-tu dans ton corps combien nos fleurs se mêlent

Novembre 2003



Le petit pont…

 Vive et belle, cruelle comme l’aurore
L’eau roule encor et toujours ses galets
Son bruissement, puits des amours, se fait amphore
La mousse se couche, fraîcheur des palais.
Sous le petit pont coule nos tendres ivresses
Et l’eau charrie les larmes disparues
De larmes d’amants affairés à leurs tristesses
Et leurs pas sont des croix clouées aux nues.
Belle comme un éclat de soleil à son levant
L’eau torture le jour qui, là,, s’achève
Pour elle pas de silence, tout ne sera que chant
Et la nuit lui rendra hommage, rêves…

 Le pont regardait les amants merveilleux
Leurs mains jointes étaient une prière
Quand leurs bouches se riaient de l’azur du ciel
Et croquaient une lune trop altière….

14/09/2002

 


Les Mains ...

Les mains, les mains des tout petits enfants
Perles d’amour, adorables, jolies fleurs
Caresses sur la vie, toujours en avant
Nous donnant des éclats de bonheur. 

Les mains, les mains du pianiste, habiles,
Endolories par l’instrument qui abuse
Mais divines perles, nous faisant voir la vie
En chansons et sonates, douces muses. 

Les mains, les mains de tous les amoureux
Les tiennes quand elles me reviennent
Les miennes te serrant – nous heureux-
Les nôtres, essuyant les larmes, les peines.

Les mains, les mains de nos chers vieux
Tachées et ridées de tant de labeurs
 Qui ont tracé pour nous d’autres cieux,
Des sentiers d’étoiles où courent les bonheurs.

Les mains, les mains de toutes les femmes
Qui caressent et consolent tous les pleurs
Doux pétales de rose effaçant les drames
Et mettant au monde les grands bonheurs… 

Les mains, les mains de tous les écrivains
Celles des poètes de l’âme et de l’amour
Qui <parlent> en traçant les lendemains
Les plus belles appartiennent à – toujours-

16/01/2003


Pauvre… !

 Le ciel s’est enveloppé d’une écharpe d’étoiles
Aux pieds de la terre l’amour se mousseline,
De son cœur dénudé la chaleur a mis les voiles
Froidure et solitude sont sa seule capeline.

 Dans l’ivresse de la laideur, pauvre il s’endort
Les rats affamés lui mangent son bout de pain,
Ses rêves sont ceux d’un faune, ou de la mort
De la chaleur il n’a qu’un souvenir bien lointain. 

Riche la ville s’enivre de vins et de rhum
Pour elle tout est beauté et rares fragrances,
Le chat de gouttière a trouvé le gîte et Rome
D’amours folâtres il vit et s’abreuve à la chance.

 Le monde riche captif de ses ors d’ orgueils
Goûte avec raffinement les plaisirs gourmands,
Et sous l’ abri de carton le délaissé boit son écueil
Verra-t-il demain ? entendra-t-il nos doux chants ? 

L’enfant qui promettait l’Amour vrai au monde
Naîtra vêtu d’ une épaisse chape de plomb
Laissant les pauvres danser leur sombre ronde
Les anges seront au paradis sous les flonflons….


 9/12/2002
.............


Terre et Lunes …

 Une lune aux yeux de jade s’amuse seule dans la nuit
Ses lèvres de Joconde éblouissent l’univers,
Et son halo de diamant berce les rêves de minuit
Sur l’astre bleu c’est l’instant où s’écrivent les vers. 

Les muses sensuelles se jouent des plumes meurtries
Et leurs bouches d’ébène se gonflent de rayons blancs.
Tandis que l’encrier du temps se moque de l’infini
Epuisé le poète s’endort dans le lit du firmament.  

Exquise la terre se balance dans le ventre du temps
Son auréole bleue de cuivre rouge frappe l’éther, 
Et les lunes jalouses se font moelleux croissants
Leurs dents de lait tombent dans le calice des hivers.

Les muses réjouies poursuivent leur chemin de douleur
L’écrivain du jour s’émerveille des joies du papier
Ecrire encore et encor des mots en prières
Tracer les sentiers qui bouleverseront les cahiers.

Lunes et terre dans un ballet de tulles incandescents
Valsent la vie ;  leurs secrets jaloux de mandoline 
S’étendent langoureux sur des chemins cahotants
Terre et lunes amoureuses en amour d’opaline…

 14/10/2002

 

Les baisers... 

-°-
Baisers doux, à peine ébauchés
Dans la paume fleurie
Que je ne veux empêcher
Bouche rosie sur peau nue, mariées.
..

Baisers volés, tant désirés
Sur la pointe du cœur
Que je ne peux qu'aider
Par lèvres arrondies, bonheur
..

Baisers voulus, à peine osés
Sous l'oreille attendrie
Abandonnés à la cerisaie
A l'écoute bleue, qui prie.
..

Baisers courant l'aventure
Sous l'arbre de la cheville
Cherchant la quadrature
Du cercle, tournant toupie.
..

Baisers commandés, à la carte
Dégustés tels délices
Quand la raison s'écarte
Et vogue vers le calice.
..

Baisers de nuit, jamais perdus
Retrouvant le chemin
De la lumière bue
Dans l'antre de l'échine.
..

Baisers en dérive, saveurs
Égarées chez Vénus
Charriant des pleurs
A leurs fins parvenus.
..

Baisers encore à venir
Douceurs, brûlures inconnues
A faire mourir
Les frêles ingénues.

 04/02/2002

Rêves de buvard 

Boire est un jeu sans faim..
Une goutte d'Ô s'envole
Vaguelette évaporée
Ah ! se disait le buvard
Rêver d'océan est beau !
Demain j'irai en voyage …

 ............


Allons… …au jardin… 

Allons mon cœur au jardin des délices
Avec aux lèvres de suaves caprices
Cueillons, embrassons toutes les fleurs
Et la citronnelle qui ne nous fait pas peur. 

S'y trouvent une rose, du lilas, la ciguë
Si j'en meurs tu m'y trouveras blanche et nue
Ce jardin a un goût vanillé de Paradis
Où envieux les amants se cachent, hardis.

Ne rien craindre y courir la belle aventure
En revenir, y retourner, toujours purs
Ouvrir la fleur, en respirer les embruns
 
Brûler la terre, l'eau et le feu qui s'allument.

 …

 Allons mon cœur, au jardin des désirs
Avec dans les yeux l'ombre des soupirs
Dans nos mains des grappes de raisins bleuis
Allons, pose sur mes lèvres des ritournelles amies.

09/01/2002

 

Destinée…ou la Rose….


Ce matin un bouton clos et serré, pure merveille,
Timide vie sous l'odorante et divine rosée,
S'ouvre heureux, son corsage gorgé de soleil,
Aiguise nos sens gourmands; il nous bouleverse.

Avec la beauté des fruits de rouges groseilles,
Eclatent une à une ses dentelles, tendres sépales.
A l'ombre profonde, chaude des parfums de treille,
Son calice, doucement pour Le Jour Unique s'étale.

Sous les rayons évanescents, une robe s’évase
Voluptueuse tapisserie, en fine aquarelle,
Des perles de parfum volent et jacassent,
Vers le midi elles s'élancent, espérance de l'extase.

Son cœur transpire telle l'hydre, moiteur
Du cyprès aux aiguilles coupantes, mordorées.
Déjà, le soleil l'enveloppe dans sa torpeur
Ô ! jour qui dessina sa mort dès l'orée… !

 2/04/2002  

 
La Tendresse

Coffret des souvenirs en papier carton
Tes pentes cachent des mots d'accordéon
Et sous ton chapeau, vieux couvercle
Des mèches de cheveux bouclés
 

Endormis, tranquilles. A l'étage des souvenirs
Des enfants et des vieux à chérir,
Quelques bouts de dents, tendres chicots,
Reposent en paix dans un sac noir crocheté.

 Souvenirs et désirs s'y croisent, s’y toisent
A l'ombre des souvenirs bleus déposés,
Tels prières au chaud des greniers
Bien cachés dans la malle des vieux hier.
 

Mars 2002  

 

La Boite à Chaussures

Douceur de ta main sur ma main, c’est notre destin.
Comme l’hirondelle bleutée, tu me viens
Un bouquet de roses dans les yeux. C’est ton parfum  
Qui vole vers moi, tels de tendres embruns. 

Pour calmer mon chagrin il y a ta présence
Douceur de ton corps près du mien. Ma chance
C’est toi, rien que Nous, Toi et Moi pour longtemps encor,
Nos deux cœurs brillants comme diamants et ors. 

La tendresse c’est la musique, dans le ciel gris
De mes jours de peurs, quand nous vient le malheur.
C’est ta voix en chansons dans le creux de mon oreille
C’est aussi tes mots ne s’arrêtant, pluriels.

Douceur, et tendresse de ton cœur contre mon cœur
Quand vient le temps de s’aimer dans le bonheur.
Avec Toi près de moi s’éloignent les amertumes
Avec Toi j’irai sur tes pas sur, bitume.

 17/09/2002



Violon bleu


DO

 Doigts qui jouent sur la peau
Bouches gourmandes et dorées
S'attardant hardies, à l'orée
De l'amande douce, d' Ô.  

RE 

Lèvres givrées, parfums giroflées
Mouillantes aventures à venir
Corps de chérie tout accaparé
Ne rien cacher, ne pas mentir. 

MI 

Milieux des corps enjolivés
Sarabandes de baisers, jouir
Beautés jouvencelles, jalousées
Murmures attendris, à gémir. 

FA 

Fenêtres fermées, douceur sofa
Musiques, douceurs tamisées
Voyages sans retour vers l'Alpha
Pièges maudits de la vie, déjoués. 

SOL 

Solide arrimage bouclé
Vagues et vaguelettes, cabrioles
Cœurs en transes, affolés
Rafales bleues d'extra systoles. 

LA 

La belle vie ensemble, à deux
Paroles, joyeuses envolées
Brûlant à loisir tous nos feux
Dans tes bras je caracole. 

SI 

Si belles sont les amours bleues, parfaites
Joyeux est l'amour ! Mon, dieu
Petites guerres sans défaites
Oui toujours, moi encore je te veux. 

8/01/2002



La robe…

 Ta robe mon amour s’étale en corolle
Blanche et bleue elle court sur tes jambes nues
Telle l’herbe des savanes elle se joue folle
Des regards qui la mangent au fil des rues… 

Ta robe mon amour s’envole vers cet azur
Elle se rie de l’espace et de mes soupirs
Mes dents voudraient la cueillir telle une mûre
Mais rebelle elle dort loin de mes désirs. 

Ta robe mon amour s’enroule nue à tes reins
Soyeuse elle devine mes  doux plaisirs 
Plume elle dessine la soie rose de tes seins
De tant de beauté le temps meurt en martyr  

Ta robe mon amour traîne indifférente
Sur le tapis amant de notre chambre
Murmurant des mots secrets connus des infantes
Sur le tapis aimant de notre chambre… 

31/07/02



Venir... 

Ouvrir de la fleur la corolle 
Écarter les précieuses feuilles
 
Y déposer trois graines, obole
 
Grandir, éviter les écueils.
...

Sourires ingénus dans la saline 
Se frotter à la douce chaleur
 
Jouer un peu les clandestines
 
S'épanouir, vouloir le bonheur...

Frapper à la porte avec ardeur
Vouloir le jour et son soleil
 
Arriver dans quelques pleurs
Puis des sourires, ô merveilles.
...

Se nourrir de la voie lactée 
Dire les mots tant attendus
 
Babiller, être un nouveau né
 
Accueillir la  merveille tant voulue.
 

10/01/2002  


Le Mer

Belle, si bleue, si verte, si calme…
Ronde, profonde et toute noire
Embruns salés, goûteuse palme
Gonflée de tendres pouvoirs.

Secrets cachés, si loin enfouis
 En toi les temps sont entrelacés
Tu vas, tu viens,   puis
Ramènes vers nous le passé. 

Silence profond et transparence
Le sable blanc tu câlines
Cœur généreux tu nous dispenses
Fleurs nacrées et pralines. 

Forte et belle, toujours pleine
Dans ton ventre je suis légère
Tu brises toutes mes chaînes
Pour moi tu es une  mère. 

Ta chevelure ambrée est une caresse
Ton absence m'est un songe amer
Revienne le temps ma déesse dorée
Où pour toi, pour toi, je ferai la mer.


 9/01/2002




Le pot de confiture… gourmandise… 

La gelée de confiture entre ses murs
Rêvait d'un soleil d'été et aux mûres..
S'envolerait un parfum de groseille
Qui s'endormirait sous la treille. 

Entre ses quatre murs, le pot de confiture
Rêvait de bouches gourmandes et sûres
Qui s'attarderaient sous le vert pommier
Ou sous le poirier déguisé en confiturier... 

Dans le confiturier en vieil osier
Dormaient trois pots tout recroquevillés
Ils attendaient la tartine beurrée
Les doigts des bambins chavirés… 

 Mars 2002




Notre chambre… 

Comme les éclats argentés d’un miroir brisé
La chambre de l’amour s’est revêtue
D’un tapis africain aux couleurs arpégées.
Suspendues à ses toiles, des notes têtues 

S’enroulent aux flancs rosés des amants merveilleux.
La porte des songes s’ouvre vers Orion 
Où les rêves bleutés se valsent en pas de deux.
Trois anges endormis jouent du violon. 

Dans ce paradis blanc s’écrivent des symphonies
Que bercent les vagues d’une mer sage..
La houle d’espérance tremble ses harmonies
Alors que deux cœurs s’aiment avec rage. 

La lune pâlissante se dilue dans la nuit…
Deux amants merveilleux s’éveillent au jour.
Les brisures du soleil s’accrocheront sans bruits
Aux soupirs menteurs, mais heureux des toujours…

 01/08/02


Les Filles du Nord…

 

Belles au teint clair elles colorent les brumes,

L’or de leurs yeux troublent encor les rêves

Des hommes perdus ici ou ailleurs dans l’écume

Des mers qui dansent infiniment et sans trêves.

 

Leurs âmes miel cherchent vos douces caresses

Et les nuits d’ Eve si tendres sont habitées

D’Amour que jalousent les cruelles déesses,

A vos pieds elles envient vos trésors colorés.

 

De vos jardins elles sont aussi lilas et roses

Et leurs parfums vous feront adorer  Rome

Leurs seins ne sont ni glace ni de guimauve

Quand sur eux éperdus vous croquez la pomme.

 

Les filles du Nord au teint de pêche caressent la lune,

Des Pierrots elles seront toujours les Colombines

Et leurs âmes abriteront vos fautes et lacunes

Pour Elles vous oublierez tout ce qui vous chagrine….

 

13/12/2002

 

Fleurs d’hiver…  

 

Sur ma peau d’été tombe la fleur d’hiver, 

Cristal givrant le lilas de mon sein rosé

Le bonheur se colore d’une blancheur légère

Et l’amour bonheur vole en notes chantées.

 

Hier les baisers étaient ardents brasiers

Aujourd’hui ils sont douceurs au coin de l’âtre

Danse le feu dans la cheminée du verbe aimer

Et nos lèvres de soie sont douceurs de pâtres.

 

Évanouie la fleur du printemps se meure

Tandis que nos sourires pleurent d’ amour

Qui danse fou au fond de nos cœurs

Et la Reine froide des cimes fait sa cour.

 

 Dans une suave et double farandole se mêlent

Tous les parfums de nos corps amoureux

Éternité des blés au cœur d’un hiver cruel

Calme, luxe et volupté pour nous deux…

 .........

Multiplicité…

 

Multiplicité des paysages, et des couleurs

De leurs ombres claires et lumières obscures

Des neiges froides et soleils de grands bonheurs

Et des arbres verts si vivants le long des murs.

 

Multiplicité des amours d’hier et d’aujourd’hui

Des baisers volés et brûlants, tièdes et volages

Des corps pâles, frêles et mêlés sans aucun bruit

Qui aiment comme la mer à l’infini et avec rage.

 

Multiplicité des chemins et parfums de terre

Des routes nues qui ne mènent peut-être à rien..

Des rivières bruyantes où  le poisson vit d’eau claire

Ou se promènent seuls et envieux les vieux chiens.

 

Multiplicité des hommes et puis des femmes

Des cœurs tristes qui cherchent le vrai bonheur

La seule absinthe à la menthe qui fait couler les larmes

Et fait vivre follement toutes choses dans la torpeur.

 
...........


La vigne et l’olivier….


Il est un monde aride où le soleil brûle les vignes
Et où l’olivier charnu expose ses fruits
Tandis que sous la montagne plonge les signes
Des amours du soleil et d’un sol béni.

Il est un horizon où les nuages noirs blanchissent
Sous les tourbillons d’un dieu bien trop gourmand
Et où la raison et la passion réfléchissent
Aux demains qui seront vin et chateaubriand 

Les huiles du bonheur se feront douceurs et festins
Et les tables des noces seront loin du malheur
Huiles et vins ensembles seront doux lendemains
Puis les hommes amoureux connaîtront le bonheur.

Il est une montagne bleue qui ouvre ses flancs
Et qui soudain cache ses secrets millénaires
Sa douceur parfumée nous rappelle l’océan
Et ses vagues chantent la douceur des hier.

Il est une vigne aux doigts fiers et trop noueux
Il est un olivier aux cœurs gonflés d’amours
Il est une terre où les hommes sont si heureux
Il est un monde où la terre nous dit « toujours… »

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Il est un monde…

Il est…il est un monde où chantent les dunes
Où les vagues rondes roulent le sable
Où le désert cherche encore et encor la lune
Où les brumes claires jouent les belles instables.

Il est…il est un monde où vivent les charmes
Où les fleurs parfument le cœur des hommes
Où les désirs violents goûtent les belles dames
Où les amants apaisés  bercent la vie de Rome.

Il est…il est un monde où dansent les femmes
Où les valses s’envolent aux sons des violons
Où les robes brillent sous la blancheur des flammes
Où les dentelles se couchent sous les flonflons.

Il est…il est un monde où vivent les fleurs
Où les champs bruissent sous les coquelicots
Où l’amour est Roi et éloigne les douleurs
Où les enfants sont heureux loin des chaos.

Il est…il est un monde où chante l’amour
Où les notes colorent les jours de pluie
Où les oiseaux verts et bleus s’aiment toujours
Où les papillons poudrent le soleil et rient.

 


Le Petit Pont…

Vive et belle, cruelle comme l’aurore
L’eau roule encor et toujours les galets,
Son bruissement, puit des amours, se fait amphore
La mousse se couche, fraîcheur des palais.

Sous le petit pont coulent nos tendres ivresses
Et l’eau charrie les larmes disparues,
Des larmes d’amants affairés à leurs tristesses,
Et leurs pas sont des croix clouées aux nues.

Belle comme un éclat de soleil à son levant,
L’eau torture le jour qui, là, s’achève.
Pour elle pas de silence, tout ne sera que chants
Et la nuit lui rendra son cœur, ses rêves.

Le pont caresse les amants merveilleux,
Leurs mains jointes sont des prières
Quand leurs bouches se rient de l’azur des cieux
Et croquent une lune trop altière….

Sur son cœur, glaçure, glisse un frêle esquif 
Les oiseaux telles des filles se mirent,
Appel à leur maître, à ce bel amant, Narcisse.
Beauté éphémère, l'eau craint le pire…


La Rose des sables

Il était une fois, il était une fois un monde
Qui dansait jour et nuit, se riait du temps
Sa danse était une simple valse ronde
Une ronde à l'envers, bleu d'océan

Sur la plage, proche de la vie, de la mort
Proche du monde, près de la création
Une fleur de cristal, précieuse pépite d'or
Ouvre son cour de chair à la passion.

Son parfum est celui de l'espace qui s'enfuit
La robe est sans couleur, mort de lavande.
Et son cœur s'offre une larme cadeau de vie
A la vie de la terre, douceur d'une offrande.

Sur la terre, proche de la mort, de la vie
Proche de l'amour, tambours d'insouciance
Une fleur de cour ouvre ses yeux gris, amie
Des pleurs d'une femme, joie, impatience..

2002-08-11

 


Reflets

Dans l’eau des rivières se reflètent tous les blés,
Gorgée de soleil l’eau fait l’amour à la terre.
Les pailles d’ azur frissonnantes se sont enfermées
Dans la tendresse d’un ciel que jalousent les mers.

Hier les blés ondoyaient sous les baisers du vent
Demain ils seront gourmandises dans les bouches.
Ces croquantes beautés mourront en chantant
Et l’hiver aux portes des neiges déjà les touche.

Rosé, le petit chemin conduit vers un Eden
Un paradis retrouvé pour des amants jaloux.
Et sous l’onde des sentiments cachés dans le gluten
Les cœurs artichauts se mangeront sous l’août. 

Dans les champs privés de ses belles richesses
Les hier oubliés et les demains seront rêvés.
Douceurs, caresses ils seront tendres princesses
Pour le Roi de l' hiver qui s’éveille en plein été.

Puis s’endormant en corps à cœurs des quatre saisons 
Pâle, il rejoindra les royales beautés de la lune.
Les frênes engourdis se profileront avec passion,
Et l’hirondelle, se jouant de l’air, se lissera les plumes.

...........


Adagio…

Cette nuit nous vivrons le tango de la chance
Ta peau courtisera l’amour qui brûle mon corps
Nos émois boiront la liqueur des partances 
Et l’oiseau chanteur en l’amour croira encor.

Dans l’espace immense de tes bras j’avancerai,
Nos lèvres rouges savoureront les passions.
Elles chavireront toutes les couleurs du joli Mai
Et l’oiseau Lyre mourra dans les sables de Sion.

Mes doigts sur ton cœur écrirons une chanson,
Qui parlera de nous et nos rêves voleront
Ils traceront des notes en effaçant la raison,
Et vers d’autres cieux les Oies peut-être iront.

Nues, nos âmes se délecteront de ce mambo
Qui chavire dans nos yeux déjà refermés.
Elles savoureront l’amour des chairs, cet Adagio,
Et le soleil se couronnera d’éclairs désarmés.

Déjà séparés mais ensemble nous voguerons.
Sur un bûcher de roses trop bien parfumées,
Cette senteur fuira le lac de tes yeux vairon,
Et de la fleurette oubliée renaîtra Salomé.

8/11/2002

 
Écrire à l'auteurs : garnier.claudine@skynet.be

Le Site : http://www.chezmarine.net/

© Marine 11/10/2002

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