L’oiseau
L’oiseau froissé tente un envol,
Trébuche maladroitement sur le sol.
Ses ailes blessées pavoisent ses déchirures.
Aucune force ne vient armer cette pauvre armure.
L’oiseau tente à nouveau de planer vers le vent.
L’effort est suprême, l’énergie de tous les instants.
Une pluie diluvienne fracasse ce corps meurtri
Vers une descente abrupte et presque sans vie.
L’oiseau pleure sa liberté, son inconfort.
Ses cris perçants éveillent le ciel en renfort.
L’élan ne supporte plus ce beau désir.
La nature implacable chante ton délire.
L’oiseau caresse un autre effort animal.
Un terrain plat sans obstacle infernal.
La brise l’aide et soudain même vocalise…
Douleurs insupportables, le chant d’une crise.
L’oiseau doit partir, s’envoler vers les cieux ;
Regarder de là-haut son esprit heureux.
La mort l’attend… prédateurs insatiables
S’acharneront vers une agréable table.
L’oiseau s’incline, une nuit obscure.
Le cercueil s’approche le long des murs.
Je suis l’oiseau qui recherche une létalité.
Le couteau déchire la vie avec légèreté.
Un jour, ce sera…
Tu entends crier la mort, que c’est étrange !
Le sang traverse ta peau, quel mélange !
On mitraille le mur, les corps en décadence.
La démocratie est emprisonnée dans sa pénitence.
On viole cette douce enfance, quel saccage!
On frappe un corps démuni, quelle rage!
L’humain respire sa haine sans ambages.
Le cannibalisme transporte ses lourds bagages.
Interdiction de rire de ces automates, quel effroi !
La majuscule devient minuscule, quel émoi!
L’être se déchire en esclave cherchant son toit.
Domination, persécution; telle est la loi!
Tes mains ne peuvent plus écrire, quelle offense !
Tes yeux s’exclament dans le noir, quelle souffrance !
On te bouscule dans une humiliation de démence.
Tu es un clown misérable dans ta méfiance.
L’instant s’achève… La vie ferme ses portes…Enfin !
Le désordre s’atténue, l’aventure terminée; voilà le destin !
Dehors tout est calme, vent léger balayant les odeurs de la mort.
Une belle aventure sur cette planète : les silences, les remords.
Un paysage
Journée clémente, soleil au rendez-vous.
Ciel bleuté sans discours dans un décor si doux.
Champs verdâtres, rocailleux, chemin sans clou
En direction d’un univers imaginatif et flou.
Lac frissonnant par la crainte d’un vent violent.
Des chevaux broutant une terre inculte de diamants.
Roches de Caïn piétinant une ondulation de sang.
Le corps difficile à parcourir ce pénible champs.
Des bâtiments fléchissent à la mesure des années.
Les chauves-souris charment l’endroit dans un désir amusé.
Territoire saccagé, l’hiver approche d’une neige dorée,
Campagne dépourvue de richesse animée.
De par la fenêtre, l’inertie complète d’une peinture incertaine.
Le paysage fixe, l’harmonie des couleurs qui se traîne
Nonchalamment dans des actions lourdes de peine
Par une solitude grandiose loin des rires sous un chêne.
Éloignement de ce carrousel d’une vie médiocre et insensée.
Pas de chansons à l’horizon, des joies plus ou moins effrénées.
Le pied trace son chemin ver le lointain d’un nuage blasé.
Les images défilent dans ce cerveau à la mémoire fatiguée.
l'Été est la saison
Saison est la chaleur
Chaleur est ma demeure
Demeure est ma chanson
Le rideau s'ouvre
L'épaisse fourrure blanche
S' envole par ce beau dimanche.
Un renouveau de la nature
Éveille l'amour des choses.
Une terre se voit en roses
Parmi ce monde d'azur.
Un chant multicolore de cris
Danse sur les flots en débris,
C'est la débâcle de joie
Qui coule sur des yeux
Avec un regard de gueux :
L'affolement dans un émoi !
Vent plutôt craintif et hagard,
La douceur se réveille en retard.
Malgré cette touche vieillotte,
La bonne fée récolte les semences
D'espoir et de magnificence.
Un hourra! La voilà dévote.
L'humain paisible en sommeil
Ouvre l'écrin de vermeil.
Quel beau spectacle !
Un portrait digne d'un maître !
Un joyau qui veut apparaître
En haut du sommet, d'un pinacle.
L'euphorie se mêle au rire
D'une jeunesse qui joue à vivre
La vie d'un siècle époustouflant.
Un chemin se trace dans le roc :
C'est la merveille du troc !
Une vraie naissance d'enfant !
Alléluia !
Un vent gaillard souffle l’horizon de sa torpeur.
Une douceur chatouille nos visages un peu endormis.
La froideur se disperse laissant place à une chaleur
Soudaine, profonde se glissant en véritable ami.
L’entité se réveille détachant d’un bouton
Son manteau blanc par crainte que l’hiver
Revienne dans un assaut où le moribond
Crie l’infâme de cette saison amère.
Par un matin ensoleillé, les champs ouatés de blanc
Chassent, avec l’aide du vent, cette froideur indigeste
Offrant l’espoir d’une nourriture aux mendiants
Le réveil chaleureux d’un amour céleste.
Les lacs murmurent des clapotis bruyants.
Le ciel est habillé d’oiseaux voltigeant de bonheur.
Les arbres acclament de leurs branches cet élan.
Le renouveau s’installe dans l’espoir, loin des pleurs.
Les bourgeons viendront dessiner leurs coloris
Dans un paysage d’amour et de respect.
La symphonie verdâtre entonnera avec harmonie
Des notes délicieuses d’un bon mets.
Le nouveau-né découvre une nature en plein éveil.
La chasteté l’entoure pareil à nos premières années.
Saison acclamée dans sa prestance de vermeil.
Louange à ce cycle où l’espoir est illimité…
L’UNIQUE
Mon seul compagnon, ma poésie.
Ma seule compagne, ma bien-aimée.
Ma seule joie, de composer.
Mon seul désir, de l’embrasser.
Ma seule sensation, de tenter la mort.
Ma seule consolation, incapable d’agir.
Le seul son, ma musique dite classique.
Mon seul réconfort, dormir…dormir…
Mon seul oubli, d’être frénétique!
Ma seule paix, humer le dehors.
Mon seul espoir, taquiner l’enfant.
Mon seul rêve, être infiniment heureux.
Mon seul cœur, comme il est malheureux!
Ma seule chance, un jour peut-être Maman?
Le seul tintement que j’adore, le glas.
La seule ivresse, m’enivrer dans l’oubli..
Ma seule chaleur, tes caresses Mariette!!!
Mon seul désarroi, un prochain démuni.
Ma seule déception, un amour en alerte.
Ma seule honte, une église en trépas.
Mon seul silence, de dissimuler mes soucis.
Mon seul refuge, cette petite pièce pour le dire.
Mon seul désespoir, c’est de vivre!!!
Ma seule faim, c’est d’arrêter… ma fin…
Belle !
Tu es belle dans tes caresses inassouvies.
Ton corps se dessine à merveille dans ce lit.
Tu es belle de compréhension, sans aucun cri.
Une tête harmonieuse dans des cheveux ravis.
Tu es belle partageant un silence gracieux.
Tes lèvres m’accueillent dans un pouvoir heureux.
Tu es belle dans un parfait accord d’amoureux.
L’amant s’en trouve très chanceux!
Tu es belle même dans tes retenues acceptées.
Tu dégages un parfum fort aromatisé.
Tu es belle dans tes jouissances libérées.
Le bonheur se côtoie dans deux corps béatifiés.
Tu es belle dans un respect dissimulé vers l’élan.
Tes ébats s’expriment dans un beau chant.
Tu es belle dans un sourire d’enfant.
L’ivresse me comble de baisers brûlants.
Tu es belle, belle à ravir dans un corps magnifique :
Douceur, harmonie, paroles véridiques.
Tu es belle, belle, belle… et frénétique !!!
Je t’aime ma Belle dans un délire scénique…
LA FEMME
Je suis la femme de l’oubli
Dans cet univers de la petitesse.
Je suis la femme qui prie
Dans un silence de paresse.
Je suis la femme qui pleure sa solitude
Dans un désir profond de m’envoler
Sous des cieux moins acerbes, moins rudes.
Je suis la femme au visage blessé.
Je suis la femme aux pensées troublantes
Qui s’éloigne à travers un fils ému.
Je suis la femme déchirée trop bien pensante :
La droiture, la noblesse dans la retenue.
Je suis la femme qui parcourt le monde virtuellement
M’offrant de l’amour en douces paroles…
Créant un scénario de baisers brûlants.
Je suis la femme qui étouffe en paraboles…
Je suis la femme qui se libère de sa vie chronométrée,
De son rire intérieur qui fait mal à tout instant.
Je suis la femme qui s’envole vers son destin enchanté.
Je suis la femme tout simplement, tout simplement.
Le monde se déchire dans un spectacle navrant.
Le monde proteste mais se ferme les yeux de
crainte à affronter la misère, les injustices.
Le monde a faim, a soif de vivre, d'être en paix.
Le monde n'a pas besoin du long couteau de la mort.
Le monde a besoin de roses, de l'amour, de l'amitié.
Le monde affronte son avenir et les génération à venir
seront confrontées à ce malaise du passé.
Le monde est dur, peu affable.
Le monde s'enlaidit dans un découragement total.
Le monde se cache laissant aux autres la sale besogne.
Le monde deviendra une bombe et tout éclatera et la fin
sera fort probable un soulagement.
Le cycle reprendra son cours en espérant que le peu
de la race vivante aura la sagesse de la droiture
et de l'honnêteté mais hélas! l'humain a dans ses gènes
ce "microbe" du chasseur, de la domination.
Le monde? je ne connais plus.
Mérite-t-il notre douceur, notre compréhension?
l' EPERVIER
Un voilier berce mes caresses aphrodisiaques.
Comme témoin, la mer dans sa vaste étendue.
La houle marque le rythme de nos ébats émus.
Notre nudité frôle nos corps démoniaques.
Dans cette barque vélivole, tout n'est qu'amour.
Lee toucher lustré de sa peau m'emporte dans un désir marinier.
L'océan nous envoûte d'un air salin et désiré.
Pour un instant, le monde nous appartient sans détour.
L'Épervier, de son nom, glisse sur les vagues enchantées.
Les mâts, solides au vent, emporte nos joies poétiques.
Nos regards en témoignent loin de la mesquinerie des portiques
Cheveux d'ébène, la marée guide nos tendres baisers.
Basanés, nous sommes deux corps étoilés
Dans un firmament où le paradis ouvre ses voiles de misaine.
Je voudrais marcher sur les flots auprès de ma douce sirène,
Suivre le courant sans égard à mes futures destinées.
Au loin, un port, une île qui entoure la terrible réalité.
Je t'admire ma Belle aux yeux nébuleux de tristesse.
L'au revoir pénible de tes étreintes, de tes caresses;
Un souvenir ineffable de cette tendre envolée.
...........
Le banc public
Un parc quelconque dans un quartier anonyme.
Je regarde passer les gens désabusés aux pas rythmés.
L’hiver s’est enfui , les bourgeons éclatent dans de belles rimes.
Un vent doux balaie ce pauvre sentier pollué.
Un jeune couple s’arrête devant ma personne.
Ils s’embrassent avidement sans se soucier
Et puis me voyant dans un sourire de Madone,
Ils quittent d’un pas alerte, rires fort saccadés.
Sans m’apercevoir de sa présence inopportune,
Un vieillard au paletot déchiré crachant sa misère,
S’étouffant dans ses peines grelotte ses rancunes.
Le visage défait , il se lève blasphémant sa chair.
Quelques minutes s’écoulent, une aguichante femelle
S’assoit maladroitement dans un désir charmant.
Je le regarde mâchouiller sa gomme charnelle :
Une gourgandine de plus dans un corps dément.
Aucun parler de ma part, elle se lève dandinant ses callipyges.
Pauvre Vénus décrépitée par le temps dans un maquillage atroce
Et puis une vieille dame fort gracieuse, sourire oblige,
Me salue d’une voix aiguë et bien précoce.
Elle me parle sans arrêt de la virtuosité de son piano,
De l’enchantement de la musique dans son cœur d’enfant.
On l’a dit folle!!! Elle doit déménager sans dire mot.
Je la console de cette injustice dans un regard délirant.
Elle se lève péniblement dans un sourire d’une grand-maman.
Dos courbé, elle s’éloigne vers son destin cimenté
Par la douleur, le chagrin tout en entendant l’encens
D’un refuge vers un repos sans doute mérité.
Pas très loin, des jeunes jouent au ballon
Dans des cris discordants de désinvolture.
Aucun souci, le jeu transperce l’horizon
Dans un tintamarre entremêlé de voitures…
Bientôt ce sera la fin de ce jour particulier.
A mon tour de me lever avec candeur
M’éloignant discrètement d’une société
Où ma plume m’attend avec chaleur…
..........
VIVRE !
De la vie à s’étouffer d’amour,
De la joie qui se gonfle éternellement,
Des baisers d’une suavité de velours;
C’est moi, rien que moi, simplement…
De la chance qui se colle à mon corps,
De l’envie des autres et quelques rires…
Mais qu’importe! Je n’ai point de remords.
Seulement que de l’amour à offrir!!!
De la vivacité au jeu de l’amour infini,
Situation bienfaitrice de toute ma personne.
Que de plaisirs vers un avenir plus que béni!
Que de satisfaction, O ma « Belle Madone »!
BEAUTE
Douce évasion de mon cœur
Où se glisse un amour des plus chaleureux.
Beauté inassouvie d’une fleur
Qui s’épanouit en des pétales de feu.
Baiser que je désire en une fuite désespérée
Pour que le malheur s’évanouisse à jamais.
Etreinte savourée par des mots étouffés
Jalousement gardés dans notre doux palais.
Mélange de rêve et de réalité insouciante,
Une vie qui s’achemine dans un bonheur.
Folle envie d’aimer cette biche aimante
Qui s’offre à moi sur un plat de fleurs.
SOIREE
Piège d’amour depuis longtemps désiré,
Saveur délectable d’une musique veloutée
Où le cœur s’extasie d’une lèvre aimante
En ces minutes glorieuses et offrandes.
Corps dénudé de toutes impuretés insalubres,
De la joie s’y installe ignorant le lugubre
Y faisant place à l’amour de plusieurs nuits
Où l’habitude n’est peu à l’approche du fruit.
Feu crépitant de mille baisers flamboyants,
Je te désire dans une ardeur plus qu’enfant.
Immortalité du geste, c’est l’amour sincère
D’une vie qui nous offre une belle galère.
Mon « Moi ».-
Tu es mienne au plus profond de moi,
Tu es ma Reine sour un silence évocateur.
Tu es le joyau qui en fait foi,
Tu es ce que je désire avec ardeur.
Tu es ma planche de salut vers l’apogée,
Tu es mon désir frisant la folie.
Tu es mon destin pour y rester,
Tu es mon corps au rythme du défi.
Tu es mon soleil, mon sourire, ma gaieté,
Ma force, mon regain, mon espoir de tous les jours.
Tu es tout et plus encore, ma Bien-Aimée ;
Tu es un Amour et plus que mille discours…
Chansonnier
endiablé,
Moustache en bataille,
Chansons ivres de liberté,
Le cœur en chamaille.
D’une lointaine France,
Un Québécois te salue!
Je connais ta chance;
L’inspiration m’est connue.
Te voilà rempli de notes
Dans une tête d’un Cuba.
Des idées pas aussi sottes
Pour un guérillero en pyjama.
Je voudrais « ta montagne »
Pour
te dire ma joie de t’écouter.
Oui « Que c’est beau la vie! » en campagne;
Ce silence de nature qui sait t’embellir.
A moi de cajoler ta voix humaine,
Un filtre merveilleux pour le poète.
Regarde! Ton sourire reflète la
Seine
Pareil à un vol splendide d’une alouette
...........
Simplicité
d’un geste à sa grandeur,
charme d’un sourire exquis;
Divine personne avec grand cœur
Par des mots tracés et bien définis.
Sentier
à l’honneur d’une famille
Dont la race ne peut s’éteindre.
Pensée merveilleuse qui brille
Sur un chemin dont on ne peut feindre.
Force
de vivre sans pareil
Où l’image n’est que sourire.
Entourage de vermeil
Dans l’apothéose du désir.
Espoir
dans un cœur débordant,
Ressource inébranlable d’amour.
Un esprit des plus confiants
Où s’étincellent vos mille atours.
...........
Rencontre
Que regardes-tu mon enfant?
Je vois un ciel bleu et j’en suis content!
Pourquoi tes yeux sont si tristes?
Je cherche ma Maman et cela m’attriste!
Tu as ton Papa, il peut te consoler!
Non, il est parti… vagabonder…
Tu es seul sur ce chemin rocailleux?
Oui et je suis très malheureux!!!
D’où viens-tu petit chérubin?
Là-bas… très loin, très loin…
Tu t’es sauvé, n’est-ce pas?
Peut-être? Je suis si las!
Où allais-tu réellement?
Je ne sais pas? Dans les champs…
Tu aurais pu te perdre à tout jamais!!!
Et pourquoi pas, je suis si distrait!
Tu ne veux pas que je te raccompagne?
Non!!! J’aime trop la campagne!
Mais tu ne peux rester ainsi!
Je suis si bien ici!!!
Bientôt, il va faire nuit…
Et après, ça vous ennuie!
Mais non! Je crains pour toi.
Je n’ai pas peur… Moi!!!
A ce que je vois, tu es un petit gaillard!
Non, je crains que l’on m’égare…
Je n’ai pas raison d’être méchant!
Je le sais… je suis confiant!
Alors viens avec moi te réchauffer!
Il ne fait pas froid… pourquoi y aller?
Tu n’as pas envie de dormir?
Je ne dors jamais… je déteste souffrir!!!
Sans doute, tu fais de mauvais cauchemars!
Je ne veux pas fermer mes yeux, être en retard.
Mais où vas-tu exactement?
Tout droit! On m’attend!!!
Tu m’intrigues beaucoup!
N’ayez crainte, je suis en sécurité partout.
Tu es bizarre pour ton âge?
Je ne m’inquiète point! Je n’ai pas besoin de bagage.
Qui es-tu? Un petit ange descendu du ciel?
Peut-être? Je vais… je viens… je cherche l’arc-en-ciel.
Décidément, tu es un mystère complet!
Pardonnez-moi, je dois partir… je suis prêt!!!
* * *
A la montée du chemin, l’enfant disparut miraculeusement
Et l’homme , dans toute sa béatitude, resta dans l’enchantement.
Après plusieurs années, il raconta à ses enfants et petits-enfants
La merveilleuse rencontre d’un petit garçon à la recherche de ses parents.
...........
Sois belle!
Sois belle
Et parle-moi
Doucement en des mots veloutés
Dans un ton calme et reposant
Avec vivacité, charme et volupté
En des paroles savoureuses denfant.
Sois belle
Et parle-moi
Pour que mon cur dérouté raisonne en
beauté
Dans un plaisir où la sagesse prédomine mes actions
Avec retenue et silence dun ciel bleuté
Dans une grâce infinie en exclamation.
Sois belle
Et parle-moi
Caresse mon corps de tes mains de velours
Donne-moi lextase du plaisir silencieux
Où je me repose dans tes bras damour
Dans une nuit discrète à labri des yeux.
Sois belle
Et parle-moi
Lautomne arrive dans un éternel
dépouillement.
Nos corps frissonnent dans lémoi dun
départ.
Le vent balaie nos mots tendres capricieusement.
La tendresse senfuit sous un lourd regard.
Sois belle
Et parle-moi
Juste une dernière fois
Ne te détourne pas de mon
visage.
Je pleure ta joie, ta passion, tes étourderies.
La porte se referme et le rideau entoure ma cage.
La solitude sévanouit dan un mirage dune nuit.
...........
Ma raison de vivre
Je te caresse et tu ne bouges pas.
Je te bouscule sans effort, nonchalamment.
Etendue sur la table sans fracas,
Impersonnelle dans ton bleu miroitant.
Je te regarde avec sensibilité et amour.
Te saisir dans mes mains et te respecter.
Un partage de mes émois avec amour.
Froidure de ton corps dun noir blessé.
Tes traits déçoivent mes doigts habitués
A sillonner ton parcours dans un chant délicat.
Plutôt le silence, la bouderie de continuer
A me guider allégrement dans ce repas.
Chagrin douloureux, tu pointes mon désarroi.
Comment pourrais-je mexprimer sans te saisir
Dans un élan harmonieux rempli de soie ?
Dehors, il pleut! La grisaille de mes désirs.
Comment puis-je me disputer devant une si grande beauté?
Ma force sinfiltre en toi. Tu esquisses mes douleurs.
Tu mapprends la tolérance des mots justifiés.
Ne téloigne pas de mes mains caressantes de fleurs !
Pas un seul mot énoncé devant une sagesse
louangée !
Que vais-je décrire dans cette pièce
étouffée dinnocence ?
Tu es si belle , allongée reposant tes mots
respectés!
Donne-moi le plaisir denvelopper ta magnificence!
Le jour décline
un cierge allumé pour une belle
poésie.
Tu roules devant moi
à mon grand plaisir, je
taccapare
Dans un sourire
entre mes doigts, jécris et
jécris
Ne me délaisse plus, le poète est péniblement en
retard.
...........
Une vie remplie
De mes énormes mains, jai souillé la terre.
De par les chemins, jai bravé les mers.
O toi regarde-moi, regarde ce que je suis :
Fort, robuste dans la force de lâge!
O toi malin qui se croit en défi,
Méfie-toi de lhumain en paysage !
Que penses-tu de mon courage illimité ?
Jai tant connu la boue, la souillure
Que ma vie ternie ne peut que déchirer
Ma peau inodore rendue trop sûre.
De mes énormes mains, jai souillé la terre.
De par les chemins, jai bravé les mers.
Plus jy pense, plus je mattriste
En regardant défiler mes souvenirs.
Jy pense et je voudrais être juriste
Pour adoucir la misère qui se déchire.
De mes énormes mains, jai souillé la terre.
De par les chemins, jai bravé les mers.
Bravant tempêtes et malédictions des eaux,
Jai voulu appartenir à la race des flots
Qui émotive tellement les cieux.
Je nai su aimer que la vengeance.
Pour tenter une sorte de supercherie,
Jai franchi toute défense
Et la morale en fut bannie
De mes énormes mains, jai souillé la terre.
De par les chemins, jai bravé les mers.
La rage de maudire des années
éphémères,
La conscience devenue point facile,
Je traîne mes pieds de poussière
Senfonçant dans une glaise dargile.
Le blanc transforma mon manteau
En des rides prononcées et cachées.
Mon corps fut transpercé dun couteau :
Jamais plus, je ne vis limagé.
De mes énormes mains, jai fini de souiller la terre.
De par les chemins, jai trouvé un refuge : le
cimetière
...........
Le bouquet
Une rose éblouissante, éclosion de sa jeunesse.
Un sourire quelque peu mitigé mais sincère.
Ses pétales se transposent dans un parfum de caresses.
Lamour se développe sans misère.
De cette fleur esseulée vint une odeur agréable :
Deux fleurettes jumelles dont lattachement est sans pareil.
Sasha et Marie-Eve, deux effluves admirables ;
Surprise totale dans une douce vermeille.
La tige résiste dans une vie de silence, de souffrance.
Lémotion sétouffe à la grandeur de
Nathalie.
La maman se recherche dans une vie sans cadence.
Routine, les jours seffilochent de mille débris.
Eclosion dune autre existence, William :
Petit clown à la vitalité dun tam-tam.
Une famille à lapparence heureuse et sans
problème
Mais hélas , le mot magique nest plus : Je taime
!
La rose, difficulté à survivre dans ce monde
impassible
A la recherche du bonheur, dune olfaction crédible.
Tout nest que désarroi, fléchissement
désabusé.
Tu tenveloppes dans une serre pour redorer tes pétales
blessées.
Décision, départ, les épines tentent
daccabler ta résistance.
Autre alcôve, respiration de joie, vie sans
pénitence.
Malgré ta fragilité, un bonheur sinstalle dans
une paix méritée.
Le « silence » de tes pensées, de ta vie future est
encensée.
Les bonnes odeurs sont revenues dans lacceptable.
Tu brilles dans une beauté chaleureuse, dans un avenir
despoir.
Tu guides tes pas, tu chasses lintrus indésirable.
Tu es Nathalie avec un caractère loin des déboires.
De ton enfance, petite fleur fragile
sans but;
Tu hausses maintenant les épaules éloignant les
rebuts.
Tu parfumes tes jours dans tes propres décisions.
Lassurance envahit ton esprit avec acclamation.
Le bouquet jouit dune santé à la mesure de ton
moral.
Chasse les mauvaises odeurs, laisse pénétrer
lamour,
Toujours lamour dans une conscience florale
Où le mérite est de vivre un bonheur entouré de
velours.
...........
Silentium
Chaumière isolée sous un regard feutré,
Nuages impénitents, sans bruit maléfique.
Pièce saccagée dans une expression
étouffée.
Dehors, la nature grogne un mutisme diabolique.
Un fête gonfle la joie des participants.
Tout autour, des notes entremêlées de plaisir.
Et moi, aucune tonalité, aucun entregent.
Je suis étouffé dans ma sphère en
délire.
Une femme au corps splendide denvie
Laissant dégager sa peau au gré du vent.
Je lui parle sans mot dans un esprit
Où mon corps sabstient dun désir
brûlant.
Un ami qui ment dans une facilité débordante
Trahissant par la parole un lien intarissable.
Bouche bée, je scrute lennemi dans
lattente
Mon comportement est obtus face au minable.
La nuit, des soupirs craintifs et maladifs.
Crier mon désarroi, exprimer mes cordes vocales.
Aphone, souffrance, mon intérieur chétif
Je tituble aveuglément dan un corps volage.
Un parler discordant pour une action frivole.
Des mots désordonnés, fragilité de mon
être.
Aucune syllabe, de la douleur qui senvole
Larmes éteintes, effacement pour ne plus paraître.
Un cimetière, fosse non recouverte par la mort.
Dernier pas, refuge assuré sans intonation.
Exaspéré de me battre pour mon faible corps.
Yeux clos, vent silencieux dans une détonation
...........
Le jouet
Dans un placard, un ourson en peluche tout jauni.
Je le saisis tout ravi que jen prenne possession.
Dun il plus gros que lautre, il semblait être
un génie;
Les bras ouverts, heureux de sortir de ces années
domission.
Ma faible jeunesse dans un rêve presque imaginaire.
Ma tête voltigeait ailleurs dans un mépris de la
réalité.
Jinventais des mondes irréels aux mille
éclairs
Dont jétais la vedette suprême,
incontestée.
L adulte veut se souvenir mais hélas! des crevasses
Mempêchent douvrir le grand-livre de la vie.
Je pose des questions mais on me répond par des
paperasses.
Tête baissée, létranger titube
péniblement sans appui.
Pareil à un ourson défiguré, le chemin est nulle
part.
Pour consolation, des mots à la recherche dune
vérité
Qui ne viendra jamais. Tout se résume au pénible
retard
Des années perdues dans la nonchalance dun cur
blessé.
Pénibles souvenirs qui ne donnent que du malheur.
Tête maladive qui mharcèle dans des secousses
atroces.
A laube dune décision, je suis perdu me
dissimulant dans les fleurs
Pour que larôme apaise mes haines sous une épaisse
écorce.
Ourson de mon enfance, une certaine mutilation navrante
Je ressemble à ton personnage : inanimé se cachant dans
le noir.
Fatigue inlassable, pourquoi toujours pleurer dune voix
délirante ?
Allez mon cher ourson, je taccompagne à labri de
ces faux miroirs.
...........
Les ailes de la
liberté
Dehors la froidure glace les cèdres enneigés.
Tout nest que respect dans cette nature violente.
La blancheur fige les êtres déroutés
Et voilà que des oiseaux menchantent
Leur arrivée soudaine dans les perchoirs
Dénotent leur fragilité à survivre.
De frêles chardonnerets crient leur désespoir
Nourriture! Nous voulons vivre !!!
Sans plus attendre, je leur offre des graines
nourricières.
Se mêlent des geais bleus jasant de satisfaction
Et maintenant des mésanges dans une fierté
altière.
Petits êtres de douceur en cette terrible saison !
Je les scrute dans des mouvements sans arrêt.
Leur courage, une leçon de vie admirable!
Un respect menvahit dans une humble paix.
Jenvie leur liberté dun regard
agréable.
Le jour sestompe
Il se cachent de la gelure.
LEtre Suprême a créé votre beauté
mais pourquoi souffrir ?
La douceur, votre royaume ; la terre, la douleur,
lazur
Allez! Voltigez votre grâce pour mieux
méblouir
...........
Madame !
Jaimerais vous écrire de belles choses,
Harmoniser mon cur dans une odeur de roses ;
Vous faire apprécier mes joies de la poésie,
Danser nos corps dans une parfaite harmonie.
Madame,
Jaimerais connaître le balbutiement de vos belles
paroles
Sur un ton harmonieux dune douce maîtresse
décole
Menseignant lart de vivre heureux en peu de mots
Dans un sourire majestueux au-delà des maux.
Madame,
Jaimerais être laccomplissement de vos rêves
insensés,
De beaux décors théâtraux dans une
démarche rêvée.
La puissance des gestes à la portée de notre
imagination
Dans un souffle de vie admirable avec animation.
Madame,
Jaimerais être moi-même, vous cajoler
tendrement,
Mexclamer en prose dune voix douce denfant.
Vivre un bonheur tant souhaité dun soleil
despoir
Où la vie saccroche, se reflète dans un
miroir.
Madame,
Jaimerais balancer mon corps dans une vivacité
damour.
Des baisers sincères où lon oublie la
réalité de tous les jours
Laissant le mal planer vers le lointain indiscret
Faisant place à des étreintes de
légèreté et de paix.
Madame,
Donnez-moi cette chance de connaître livresse de la
chair
Dans un rythme satisfaisant sous une couverture dhiver
Dont la chaleur serait lultime union de notre amour
éternel ;
Secrètement, avidement à lintérieur
dune fenêtre en dentelle.
...........
LA PENDERIE
Une chambre soyeuse aux draperies fleurdelysées,
Des murs accueillants, des tapisseries invoquant lamour :
De la chaleur, de lintimité dans un espace
esseulé :
Ma Fleur des champs sest envolée au lointain de
lazur.
Regard pénible dun meuble chaleureux en particulier.
Mes yeux humides ne peuvent retenir lémotion
grandissante.
Jouvre les portes du passé dune main
blessée.
Le cur se déchire, limage se fixe
robes
scintillantes !!!
Je les caresse doucement, jhume encore son parfum
indélibile.
Leuphorie est à son comble! Je tremble!!! De beaux
souvenirs
Se glissent dans ma mémoire ineffaçable des plus
crédibles.
Je réfléchis aux images dantan, ses lèvres
douces pour méblouir
Sur un cintre, robe flamboyante dun bleu immaculé.
Une plage où la lune témoigne de nos ébats
incalculables.
Des baisers encore des baisers dans une brise calculée.
Nos corps étendus, éperdus se chatouillant sur le
sable.
Et maintenant mes yeux admirent cette robe rouge
dadmiration.
Une soirée entre amis où son corps se moulait
divinement.
On lenviait! Les mâles se regroupaient avec
décision.
Jétais là, fier de ma compagne, de son immense
perfection.
Par après , une robe blanche dune pureté
évangélique.
Le prêtre , dans sa dignité, confirme notre union
indéfectible.
Le voyage
Venise avec ses gondoles dans un décor
mirifique.
Lapothéose de nos désirs, les serments
damour à peine audibles.
Et voilà que mes doigts touchent cette robe rose à
peine effeuillée.
Des champs, de la lumière, de la vie, un bonheur
délectable.
Nous dansons lextase, l ivresse de nos esprits
comblés.
Un moment savouré dans un silence friable.
Dautres robes frôlent mon bras dans une affection
grandissante.
Une robe verte tombe par terre. Je la regarde avec compassion.
Une soirée, de la musique, de la danse; tout
menchante
Cétait lamour!!! Un lit accueillant nos belles
actions.
La terrible robe noire enveloppe nos bras chancelants.
La mort incroyable!!! Le feu brûlant sa chair
doucereuse
Comme partage, une mémoire vive de nos gestes aimants.
Je ferme la porte de ce trésor. Fin de mes joies
heureuses
...........
MON PAUVRE AMI
Un jour, je tai transporté sur mon terrain :
Chétif, démesuré, tes bras difformes et
maladifs.
Je tai encouragé, je tai parlé en doux
refrain.
Je caressais tes aiguilles, je te savais tardif.
Lété, le soleil pointait ta faible structure.
Tu étais seul au milieu de cette étendue.
Mes pas se dirigeaient vers ton armure
Où je ressentais un mal de te voir si déçu.
Le bent balayait ta carcasse handicapée.
Je te savais malheureux, rempli de laideur.
Je te confiais mes blessures, mes larmes non
désséchées.
Parfois tu frissonnais pour me dire de ne plus avoir peur.
Avec les années dencouragement et dune voix
sincère,
Tu es devenu ma fierté car ton ramage est splendeur.
Ton habit verdâtre embellit mon cur et ma chair.
Tu es confident silencieux, entouré de chaleur.
Cet été, mon esprit bafoué, je tai
délaissé avec regret.
Mes douleurs intenses ont parsemé un terrible oubli.
Dans ta fierté, tu as effacé tes immenses plaies.
Tu es devenu mon ami; ne lâche pas, je ten prie !
Les gens ricanent quand je te parle avec sincérité.
Croyance infuse mais je sais que tu me comprends.
Tu es ma consolation et jai hâte à cet
été!
Tu seras une merveille de la nature et du vent.
Et dire que je voulais tarracher à ta terre
nourricière
Car tu semblais si désespéré, un mal de vivre
que je connais.
Soudainement, je fus ébloui et exaucé par mes
prières
Tu es beau dans ta sagesse, ton esprit me plaît !!!
De ta petitesse resplendit ta grandeur déployée.
Je tadmire et je te respecte avec émotion.
Je veux être comme toi : survivre dans la fierté.
Je te salue et je te remercie de ces douces leçons
...........
LE BEL AGE ?
Vieillir en silence, le dos courbé,
Nêtre quun objet, une statue esseulée
Dans une pièce sombre et détestée.
Que des souvenirs dune vie dorée!
Dune chair martyrisée par les larmes,
La société noffre aucune alarme.
Tu nes que rebus et pourtant tu as du charme.
Ta vieillesse te désole noffrant peu darme.
On a hâte que tu meurs donnant raison dune
délivrance.
Tu indisposes par tes maladresses, tes fausses cadences.
Parfois on te rend visite mais quelle pénitence !!!
On te regarde avec hypocrisie, dun rire qui offense
Un jour viendra où mon corps alignera une charpente de
Pise.
Je serai délaissé, abandonné de tendres
bises
Jattendrai la mort ou peut-être, jirai vers sa
banquise
Mempêchant lhumiliation, les douleurs dune
crise
...........
Souffrir
moralement déchire ton esprit et ton corps.
Souffrir moralement, tu n'as plus la conduite de ta personne.
Ton cerveau titube... Il est à la merci des idées noires.
Le monde incertain envahit tes neurones et ne respecte plus
ta conduite personnelle. L'inverse est le domaine le plus
indigeste que l'on peut vivre. Ton cerveau a de la difficulté
à se diriger convenablement. Souffrance mortelle...
Souffrance terrible...
A ma fleur
émouvante
La pluie tombe sur un soir tranquille,
Le chant muet regarde monter lécho
Dune plume qui sattarde dans lîle
Où jai vu naître lamour des flots.
Des sinistres années ont séché mon envie,
Le désespoir a bien voulu me corrompre.
La colombe du matin a tué la vie
Emmenant souvenir pour que tout se rompre
Seulement limage parfaite dun sourire,
Le doux parfum de tes baisers brûlants;
Un portrait mal dessiné pour souffrir,
Une chaîne rouillée par les neiges dantan.
Le sommeil déchire mon âme pétrifiée,
Mes doigts hantent le désir dune étreinte.
Le regard dans le lointain desséché
Puis cest le noir dans une atroce feinte.
Des pleurs ruissellent mes joues endolories,
Elles sillonnent mes rides de vieillesse.
Mon divan caresse ma chair presque nourrie,
Je suis le sanglot dans ma forteresse.
Que de tourments dans ces yeux éplorés,
Joli bouquet de mes années folles !
O toi, Fleur émouvante qui ma
délaissé,
Pourquoi mavoir grisé dans cette farandole ?
André Labrosse
(Epervier) Lac St-Paul,
Québec
Site Epervier :
http://www.epervier.ca.tc
Courriel : epervier2@hotmail.com
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