QUATRAINS "TEMPS"

 

 Les Saisons

1

Printemps, tu rends les cœurs joyeux,
Été, des longs jours chaleureux,

Automne, ton froid nous assiège,
Hivers, tu nous couvre de neige.
 

2

Printemps, saison d’amour et de jouissance,
Été, belle saison d’effervescence,
Automne, aux jours pluvieux et vents du nord,
Hivers, blanche saison où tout s’endort.

3

Printemps, c’est quand l’amour bourgeonne,
Été, quand notre sang bouillonne,
Automne, saison des manteaux,
Hivers, la neige et les cadeaux.
 

4

Printemps, c’est le début de notre enfance,
Été, qui nous fait perdre l’innocence,
Automne, où rien n’est plus que souvenirs,
Hivers, tout un passé, sans avenirs.

Christian Cally 27 Mai 2004

 

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Sabliers Vides


1


Nous humectons les yeux des cieux et de la terre,
Par d’actes ténébreux, indignes et sanglants,
Les âmes des défunts ne veulent plus se taire,
Ils hantent nos sommeils comme des revenants.

2

Tous ces morts sans raison ajoutent leurs venins,
Aux heures du réveil, de l’aube au crépuscule,
La brume de la guerre assombrit les chemins,
Des sommeils étouffés par l’âpre canicule.

3

Ces corps déchiquetés par de chefs sans scrupules,
Ont atteint, sans raison, leur triste crépuscules,
Ils n’ont plus de demains, dans leurs calendriers,
Car la mort a vidé très tôt leurs sabliers.

31 Mai 2004

Christian Cally

°°°°°°°




Le Vétéran

1

Aujourd’hui j’ai fêté soixante dix sept ans,
Au sein de ma famille, et surtout ma compagne,
Avec un bon dîner et beaucoup de champagne ;
J’appartiens maintenant au rang des vétérans.


2

Aujourd’hui j’ai fêté soixante dix sept ans,
Je les ai traversés avec beaucoup d’ahans,
Mais j’ai vraiment aimé tous mes jours de la veille,
Mais je crains mes demains ruisselants de vermeille.


28 Mai 1927-2004

Christian Cally


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Le Parcours

1

L’aurore marque la naissance,
Midi, la perte d’innocence,
Le crépuscule est terminal,
La nuit rend le sommeil final.

2

L’aube se lève avec panache,
Midi, le temps qu’on s’amourache,
Le crépuscule ouvre le port
A notre nuit, vers notre mort.

3

L’aurore berce les berceaux,
Midi nous fait de beaux cadeaux,
Le crépuscule nous escorte,
Au seuil du soir qui nous emporte.

4

A l’aube, nous prenons notre premier soupir,
A midi nous allons vers notre conjoncture,
Bientôt le crépuscule arrête l’aventure,
La nuit, dans un linceul, vient nous ensevelir. 

30 Mai 2004

Christian Cally

 



 

 

 

 

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