Quand
l'enfant s'est penché à son petit ruisseau,
Il
se voit déjà grand et sent où va son fleuve,
C'est
l'aube chatoyante où les cieux sont au beau
Arrive
l'embouchure et les premières épreuves,
Nuages
vont, viennent, le temps est incertain,
L'enfant
sonde le bonheur, il va graver ses preuves
La
barque suit son cours, sans penser au lointain,
Comme
si un trait ardent cela est, l'instant mire
Le
cœur, mue sans changer, se recouvre d'étain...
Ô,
Joie ! Sens du monde donne tout le sourire,
Malgré
intempéries, que l'âme du cœur d'enfant
Puisse
déployer ailes, se bercer à la lyre
Ô
! Poussières d'étoiles... de là va puiser sang,
D'encre
réaliser, des fenêtres les ailes
Vont
tracer le fleuve dans les cieux aimants
Tout
en s'ouvrant à vie, comme un jeu de marelle,
Va
pouvoir revenir au lieu où ruisseau
Offre
l'antre à soi des saisons éternelles...
L'adulte
s'avance, fardé de bien des maux,
Certaines
des journées en mauvaises surprises
L'ont
un peu effrité, il pose le fardeau
Mais
même éclats voilés, il continue... se grise,
Donne
avec passion, sans compter, sans détour,
Jusqu'à
lie de l'espoir, que bond charnel attise...
***
Regard d’été orageux
En juillet, feu la fleur déchaîne ses é-crins.
Un immense océan d'or s'arrime aux rivages !
Le timbre de l'été, est bleuté, sans nuage,
Il s'illumine, forge les manteaux d'airains
En chaire de reflets. Quand arrive l'orage
Tout l'emmagasiné s'annonce le burin.
Je regarde le ciel, je rêve du rivage
Frais de mes automnes. A leur lyre, les é-crins
Sont reliés avec les sens à fleur d'airain !
Sonnant, trébuchant sur le marbre, tel nuages
Nourriciers et gelés, que la main du burin
Seul va pouvoir former, perpétuant l'orage.
L'enchaînement violent concurrence l'airain !
Le haut tapis de gris palpite des nuages.
Au sol le vent frise la sève de l'orage,
Sous une pluie de nuit qui se brise au burin.
Au midi, un diamant à l'aveuglant rivage
Est, larme opaline de l'aube, par é-crins.
Les hirondelles volent bas, laissent les nuages
A d'autres amateurs d'aciers, migrants de l'airain.
Le cœur aimant sert du rêve comme un burin
Des frimas. Vif, éclairé, il oublie l'orage !
Voyage sur sa barque et sort de son é-crin
Les merveilles en vie, pour adoucir le rivage.
Je regarde l'instant affiner son burin :
Papillons, roses, se font voir malgré l'orage,
S'épanouissent en chantant pour eux, leur rivage
Continue d'embaumer l'air du divin é-crin,
Le vent fait fi des murs, des êtres, les nuages
Soulève en un ailleurs, où frisera l'airain !
Un dernier éclat coupe, soubresaut d'orage,
Les cieux tout de jaune. A l'affût le burin
Va finir par s'assoupir au lac, dans l'é-crin
Du miroir retournant, héliaque du rivage
Etoilé. Les rumeurs éléates font l'airain
Disparaître ! Le rêveur reprend ses nuages.
D'été... é-crins sont d'or, gerbes de feu... rivages,
Avec ou sans nuages, aux beaux jours, sont d'airains...
Les orages frappent, sculptent l'air au burin.
***
Le
linceul de l'été
Il n'est Temps de changer, mais tout est déréglé...
Les feuilles sont jaunies par la pluie de crins d'or,
Elles tombent sur le sol, plombées par la chaleur.
Le lac est un miroir où vont se refléter
Les ombres charnelles, la morsure en essor
S’y insinue, s’y fond, contamine le cœur
De notre terre, enclin à y puiser la source.
Il n’est Temps de mourir, mais toute évaporée,
La douleur trop forte délibère avec corps
De la faune et flore, le feu fait la course.
Brise trouble la vue, mirage est déterré,
Une flamme en éteint d’autres, forge un tombeau
De cendres, recouvre linceul, pour s’essouffler
Dans les bras courageux des chevaliers de l’eau.
Il n’est Temps de partir, le jour n’est éternel,
L’espace laisse place aux ombres enluminées,
Après le crépuscule, elles offrent une trêve.
Le lac est une glace où vont offrir leurs ailes
Célestes les filantes, et si vous « écoutez »,
La saison déchaînée, sentez ! Passionnée sève,
Voyez ! La rougeâtre homélie murmurer.
Il n’est temps de dormir, l’au-delà attendra,
Mais le glas de l’été est bien trop acéré,
Trame un drôle d’automne, aux tempétueux draps…
Juillet 2003
***
Dans
la ruelle des ombres
« Ces jours d’été tout se meurt, tout s’efface,
Jusqu’au
flamboyant phœnix dans la glace… »
Dans
la ruelle des ombres, la charpente
Egoutte
toutes les perles de lumière,
Des
petites étoiles gravitent dans l'air,
La
mélopée des éveillés se fait fuyante.
Dans
la ruelle des ombres, les possibles
Passent.
De la bouche d'âme, sans un cri,
Les
ondes du feu sacré, sur le parvis,
S'épanchent,
s'endorment, proches de l'inaudible.
Dans
la ruelle des ombres, le grand filtre
Tente
d'officier, mais, le souffle lourd
Reste
comme une gravure, où, malgré le jour,
S'effacent
tous les cieux... et le corps fait la mitre.
Dans
la ruelle des ombres, le rêveur
Voit
passer le sourire de nature, sa muse
Par
terre égratignée, assouplie sa ruse,
Le
rayon déchausse les maux désenchanteurs.
Dans
la ruelle des ombres, les… soupirs
Reprennent
vie, ô ! grâce des élans !...
Marasmes saisonniers se perdent au sang
Passionnel
de nos cœurs qui s’en vont s’assoupir…
«
Pour renaître la nuit au bonheur
Du
regard de nos éternelles heures ! »
***
Reflets marins
Les
embruns visitent rivages, estocades,
Rochers
où je suis mer à contempler,
S'éveillent
l'horizon, effluves amenées,
Transportées
à la baie, par moments en ruade.
Vagues
sont nuages des eaux, des éclats de cristaux,
Des
larmes de Gaia, les murmures du TRÈS-HAUT,
Lyre
d'une sirène en joie... aux bateaux sont dessinées
Par
rouleaux, dans l'écume leur histoire m'est conté.
A
quelques battements, sur le côté, au temps
Des
âmes suivent cours, bâtissent « monuments »,
La
pointe du clocher touche le ciel assoupi,
Forêt
de souvenirs dans l'ombre est tapie.
Au
lieu où cieux deviennent mer et dôme,
En
fond du feu reclus, je vais et je viens,
Se
repose la mire ; il n'y a pas de somme
Des
pensées de la mer, c'est un trésor sans fin…
Dorent leur profond regard, les pétales aux étoiles,
Puis reviennent pour mourir, soupir du cristal,
Là où abysses offrent l’éternel rivage...
***
Souriez,
vous êtes en vie...
Aux lueurs d'une journée,
Au
souffle chaud de l'été,
En
l'eau de Poséidon,
Les
dieux se réunirent.
Au
bout de quelques brasses,
Ils
mirent à discourir
Leur
souffle sur la création.
Zeus
qui prenait la tasse
Dans
sa chamaille avec
Atlas,
voulait refaire
Quelques
bouts d'univers.
Ra
qui s'était mis au sec
Ne
scintillait pas de la
Même
manière. Chacun
Avait
fait son idéal,
Mais
lui, voyait au delà,
Protégeant
la vie, au teint
De
sa lumière, au cristal
De
l'âme prenant grâce,
Donnant
volupté aux formes
Et
aux sens leur mélopée.
Uranie
devant sa glace
Acquiesçait
pour le dôme
Auquel
elle avait donné
La
beauté de son âme.
"Soyez
pas si jocrisse"
Souffla
amicalement
Eole
qui déplaçait sa dame
Sur
l'échiquier d'Ulysse,
Dans
une partie l'opposant
A
Destinée. "Rien ne sert
De complaindre, rien ne perd,
Tout
se transforme, et l'ère
Des
origines doit aller
A
soi, au linceul des temps".
Destinée
peu hésitante
Plaça
le roi étoilé
En
A ".", puis leva
Ses
pupilles souriantes.
Empruntes
de tendresse,
Elles
exprimaient les voix
Inextricables,
trépidantes,
Riche
au bout de sagesse.
Eole
ne sachant soutenir
La
profondeur envoyée,
Se
contenta d'interpréter
Quelques
paroles à son plaisir :
"Les
voiles se gonflent au vent,
Au
vent silencieux de l'intérieur.
J'amène
les embarcations
Sur
les traces, sentiments
D'une
sensation pour moi vide,
Et
les nuages, seuls fondent,
Forgerons
de leur monde,
Moi
d'eux l'esclave... hors séance,
Je
suis un dieu hors séance...
J'en
deviens livide,
Je
veux que cela change"...
Zeus
qui s'était libéré
Acquiesça
le vent... "L'univers
A
sa lumière qui diffuse
Une
incompréhensible finalité,
Mais
pour nous l'ère doit changer".
Il
lança au destin un regard inquiet...
Et
relança "N'en déplaise aux muses".
Lisant
attentivement
Chaque
mot de la séance
S'offusquèrent,
vertes de sang,
Au
nom de leur essence :
"Aussi
dieu que vous soyez,
Vous
n'avez à imposer
Vos
lois, vous devez respect
Au
cheminement sincère
Des
atomes de l'univers.
A
vous l'ombre d'un Kappa
Seul
pour décider d'un court
Instant
de la vie à jour".
Zeus
se sentit trahi
Et
lança de violents éclairs.
Mnémosyne
et la Terre
S'interposèrent
avec défi
Au
caprice sans consistance.
Mnémosyne
fâchée lança
Son
éclair personnel,
Emprunt
de son message :
"Manque
une profonde conscience
Des
autres et de leur plaintes
Au
lit de ta colère".
"La
vie est tout en sens
Et
riche de lendemains"
Souffla
le cœur de la Terre
A
l'odieux faisant séance...
"Souffre
au moins tes actes,
Si
tes paroles ne sont que... vent..."
Zeus
se cabra, par Eole
Oragea,
frisant brisure...
Un
éclair sur un roseau chantant,
Tomba
sur ses pliures,
L'obligeant
à se donner en obole,
Pour
qu'il n'y ait trop de césure,
Que
le feu puisse tomber à l'eau.
La
tempête commença à faire rage,
Le
temps devint aux humains
Que
Gaia avait pris en son sein,
Signe
du plus mauvais des présages.
Déjà
les valeureux marins,
Qui
voyaient l'océan s'emballer,
Se
demandaient comment du poisson
Ils
pourraient mettre dans leur pain.
Mnémosyne
se mit à regarder
Les
filles, puis leur aimable hôte Poséidon,
D'un
regard suppliant. Celui-ci
N'avait
cependant de pouvoir
Sur
Zeus, et Polymnie s'était déjà enfuie.
Mnémosyne
dans un sursaut d'espoir
"
Zeus, mon ami, je vous en prie,
Cessez
votre caprice, ne voyez vous point
Ce
que vous faites ? Le mal en fin ?"
Zeus
tempéra quelques instants
"
Ma mie, qui croit encore en nous ?
Il
est bel et bien arrivé le moment
Où
de notre seule manifestation,
Pour
ne point tomber dans les choux,
Possible,
est la colère pour à la supplication
Intérieure
pousser, et puis, j'en ai besoin..."
Mnémosyne
tomba des nues,
Devant
l'impatience et le manque
De
conscience de ce grand monument
Qui
des planètes avait aidé à ériger.
Ra
ne voulant plus jouer les drus,
Décida
d'intervenir pour montrer le chemin
Et
aider l'hôte qui se sentait perdu
Avec
d'autres, dans cette chamaillerie.
Il
fit ses rayons plus intenses, trempa ses mains,
Pour
amener et donner chaleur,
Eveiller
en chacun, tout lieu, la vie,
Jusqu'aux
mers, cavernes, toutes profondeurs.
Euterpe
et Terpsichore profitèrent
De
cette accalmie pour se montrer,
Pour
leur don faire partager.
Des
poissons volants dansèrent,
Pendant
que des sirènes symphonie
Des
eaux jouèrent, envoûtante
A
faire chavirer tous les bateaux
Sur
les rivages, rivages de la vie.
Eole
finit par faire silence,
Acquiesçant
sur sa médisance.
Zeus
toujours prêt aux ravages,
S'effaça
de là quelques instants,
Pour
faire ailleurs son carnage,
En
compagnie de Melpomène,
Qui
trouva là, moyen de son talent
Montrer,
faire tomber les chaînes,
La
retenue qui lui était imposée.
Destinée
mis de côté l'échiquier,
Et
se décida à donner une leçon
A
ce dieu aveuglé par sa conscience,
Pendant
que le charmant Poséidon,
Se
démenait pour tous satisfaire.
Elle
demanda à Clio et Mnémosyne,
De
la suivre, courber l'échine,
Pour
contrer, panser les échancrures
Des
cieux. Clio faillit s'échouer
Dans
les bras de Gaia, s'effacer
Avec
les vies dont Zeus ôtait futur,
Qui
brûlaient sans même naître,
Mais
par la main de Destinée,
Erato
et Thalie, en déesses,
Arrivèrent
à la vue du maître
De
notre bout d'univers. Ainsi fait,
Par
delà l'esprit de l'oppresse,
Elles
donnèrent leur pouvoir
A
Mnémosyne, qui trouva la force
Dans
les bras de Zeus, de se laisser choir.
De
ce dernier, la faux quitta l'écorce,
Se
retrouvant à faire tout son travail
Sans
autre aide. Par nature elle devra
Composer
avec tous et des mailles
Ainsi
tissées, notre "bon" dieu, vivra
Dans
les bras de sa douce, l'idée
Le
quittant de vouloir tout régenter.
A
Clio les derniers mots de la journée,
Dans
la cour où le "calme" est retrouvé,
De
dire que si cela avait persisté
Dans
l'ignominie, Uranie aurait
Pu
amener les divinités plus haut placées,
Afin
que Gaia puisse reposer en "paix",
Loin
des turpitudes d'un Zeus, forcé
De
ne point répondre à ces idées.
Tous
s'en retournèrent à leur chambrée,
A
l'exception de Ra, qui était appelé
Ailleurs,
et d'Uranie, que les étoiles
Avaient
hâte de retrouver, au voile
De
la Lune lui offrant sa réciproque amitié.
2001
***
Petit
chant à la vie
Tous nous avons nos peines à porter,
Nos
joies sont là pour nous envoler,
De
petits riens qui forment un univers
De
douceurs, tel un ciel de mer…
Un
jour il n’y aura plus de guerre,
Un
jour il n’y aura plus de haine,
Juste
passion du cœur à apprivoiser,
Juste
miel à faire couler dans du fer.
Tous
nous avons à l’âme des peines,
Il
faut les laisser cohabiter,
Exister,
pour les petits bonheurs laisser
Entrer,
pour d’étoiles à l’instant s’envoler
Les
peines sont là pour s’exprimer,
Ont
différentes formes d’existence,
Sur
long chemin sont les gouttes de rosée
A
mieux nous faire apprécier le soleil
Les
joies sont là tout simplement en séance,
Enrichies
les Rosées qui s’en vont nourrir
Les
graines de rêve, en émerveilles
Eclos sans mur, en fleurs vont s’ouvrir.
Un
jour il n’y aura plus de mesquineries,
Plus
de violence, plus de cris sourds sans espoir
D’entente,
plus aucune larme de sang souillé
Par
des psychés déréglés, atteintes de folies
Folie
de ne savoir exister, raison noire…
Savoir
bel amour laisser naître, s’embraser
Dans
tous ses atours, laisser voir cette passion
Derrière
notre miroir, voilà ce qui importe
Folie
de se perdre dans tout ce qui fait mal,
De
solitude de l’âme en explosion…
Savoir
passer murs, pas se perdre en dédale
D’apparence
trompeuse, voilà qui importe
Tous
nous avons nos peines à porter,
Nos
joies sont là pour nous envoler,
De
petits riens qui forment un univers
De
douceurs, tel un ciel de mer…
Le
« petit rien » c’est la coccinelle qui s’envole,
Papillon
qui pose un instant sur corolle,
Une
filante saluant le voyageur
Posé
sur l’herbe, en repos pour l’heure
Le
bonheur est tout cela, inextricable,
Bouillonnant
et remuant, lumière ineffable,
Dirait
celui d’amant souriant à la Vie :
Le
bonheur c’est l’amour, pour moi c’est vous ma mie
Le
bonheur est tout cela, inextricable,
Bouillonnant
et remuant, lumière ineffable,
Bougeant
sans cesse, pour père et mère, les enfants
D’amis
à parents, sang de toutes les couleurs.
Le
bonheur, c’est tout ce qui existe,
C’est
vous, nature qui longe la piste,
Il
faut juste nous y ouvrir, et accepter
Joies
et peines, apprendre le tout à partager.
Il
y a aura encore âmes, un jour j’espère,
Etres
Humains, pour dire du cœur, grâce sur terre,
Il
n’y a plus de guerres, plus de tueries,
Plus
de violences sur autrui… « Juste » la vie…
***
Valse à 4
Temps
Il y a très, très, très longtemps, alors que les terres étaient à peines émergées,
Gaia qui s'ennuyait, avant d'accueillir ses amis, parcourait de long en large sa
chambrée.
Le jour, elle sentait la fleur céleste
de ses écrins chatoyants, la caresser d'une douce aubade,
La nuit, l'oriflamme des cieux dansait avec elle, le silence n'était pas, en
elle la chamade,
Mais elle ne savait que faire de tout ce qui était à sa portée, le dessin que
lui réservait
Les dieux... Un jour, elle alla
voir ce bon monsieur Temps, afin d'éclaircir son éternité.
Celui-ci, dans sa suite douillette, méditait depuis bientôt, oh !... depuis la
nuit de la nuit,
µIl s'était gavé dans la source
originelle, empiffré de tablettes de big-bang et d'expansion
A en faire des trous noirs, comme une souris fromagère qui fait avec soin son
gruyère. Sa position
Ainsi lorsque la dame toute nature vint secouer le sablier de sa porte, il en
fut tout émoustillé,
Il l'a fit entrer, la salua d'une
pluie printanière, lui fit visiter de sa demeure les méandres.
Ils entamèrent ensuite la
discussion autour de leur fonction, leur destinée, leur préoccupation,
Et Gaia arriva au vif du sujet,
le pourquoi de sa venue. Le Temps comprit de sa visiteuse la déconvenue,
Pris de compassion, il l'invita
à danser, pour se changer les idées, lui promettant de trouver solution.
Le Temps : « Venez danser ma dame, les fées filantes joueront pour nous la
symphonie de la nuit des temps,
Je vous emmènerai valser jusqu'à
votre ronde, où si envie vous avez, nous mettrons pensées à nu. »
Gaia : « Mon âme-Temps, vous m'envoyez devenir verte d'autant de prévenance,
à en faire frémir mon sang.
Je ne puis qu'accepter, et je vous montrerai les atours et intérieurs de la
planète qui fait mon sens.»
Le Temps et Gaia s'en allèrent aussitôt, enlacés l'un à l'autre. Pour leur
faire hommage, le cristal de feu
A leur venue, prit par les envolées
de la mélopée, monta plus haut, et les fit baigner dans sa lumière,
Les nuages se mirent tantôt à
gronder, tantôt à s'évaporer en rythme mordoré, le vent se fit brise et tempête,
La Vie, amie et enfant de la
Dame, qui était arrivée et avait posé ses bagages, s'accommoda avec la terre,
Puis, pour laisser intimité à
la valse des deux joyeux enlacés, avec des notes plus tempérées, les cieux
Se couvrirent, la fleur se courba
pour aller au lieu où elle ne les dérangerait, amie qui toujours s'agitait,
Se préparait avec son cortège
à s'assoupir : les feuilles tombèrent pour préparer leur couche, en quête
Des chatoiements, des oiseaux
s'envolèrent vers un ailleurs, les manteaux de chacun en harmonie furent dévoilés.
Quand la musique se fit murmure, prête à s'éteindre, Temps enlaça la Dame,
l'embrassa de son entier avec ciel,
Elle lui répondit en accord, et
dans l'immensité de leur plaisir de s'être trouvé, des anges de cristal
vinrent,
Les recouvrant d'un manteau
d'hermine, afin qu'ils puissent jouir de leur plaisir en totale impunité, pour
que dieux
N'aient à mot dire, à jalouser.
La vie qui avait fait Hommes, des arbres devenus chaumières, ils rentrèrent,
frêles
Devenus, face aux actions de
monsieur Température, qui pour faire vivre l'immobilité, s'était assoupi avec
le feu.
Quand nos deux amants universels, eurent consommé leur bonheur, du grain s'écoulant,
les fées firent
Rejaillir la symphonie, Gaia se
changea pour mettre un manteau de verdure, son amie Vie fit des bourgeons,
Le Temps revint en sa suite pour
admirer tout le travail des astres de la nuit et du jour qui y découvrir leur
passion.
Depuis ce moment circulaire, où le sablier a fait faire un tour à la terre,
Gaia et le Temps ne cessent de s'offrir
***
Les
trois « Amis » pour la Vie de la langue française...
Unis
devant le big-bang sur
Le
grand escalier de l'Infini...
La
première, ouverte pour donner,
Le
deuxième, plat comme un mur,
Atlas
le cœur univers portant,
La
troisième, à la longévité,
La
complémentarité, la complicité
S'occupe,
donnant et recevant,
Fière
comme pour deux du bébé
La
première, prémices forge, soucis
De
la Victoire de la création,
Le
deuxième insuffle l'Infini,
Brise
infinitésimale, incommensurable,
La
troisième pour ses Enfants passion
L'emporte...
L'originalité ineffable,
S'y
glissant multitudes de créations
La
première, ouVerte pour receVoir,
Le
deuxième repoussant lImites
De
l'horizons et fait le lIen
Avec
la troisième qui porte Espoir
Aux
Etoiles venant en la suite,
Parfois
en filante, saluer quotidien,
Comme
un hommage à l'originelle sève,
Des
âmes qui ont pris à ce rêve
Eveillé
corps, fleuris de la graine
Qui
n'a à aucun moment brisé chaîne.
Mais
les trois ne sont pas seuls,
Et
ont besoin des autres pour joie.
En
d'autres lieux aussi se cueillent
L'essence,
le sens de ces trois,
En
d'autres cieux, d'autres bouches,
Où
d'autres "amis" en font la souche.
À
nous francophones, à l'élan
Prononcés d'encre-sang qui le lit,
Ils
sont é-toiles tout simplement,
"Humblement",
unis pour la VIE...
***
Sur
les falaises de l'aube...
Je
regarde la mer au delà du rivage
Mordoré,
au lointain où se côtoient le feu
De
la fleur et les eaux du ventre de la terre,
Sous
le drap de nuit, évanescents nuages
Tout
étoilés s'en vont en bascule les cieux,
Les
remous caressent l'air. Cette partie d'univers,
Qui
s'embrase et s'entrouvre aux couleurs des abysses,
M'invite
à y plonger, le corps offert aux nues
Pendant
que s'assoupit l'autre partie du monde,
Par
mon cœur s'éveillent le frisson en auspice,
Les
reflets des vagues, les vols d'oiseaux en mus,
Brise
marine, songe aux nouvelles de ronde
Comme
une renaissance, au jour nouveau m'apporte,
Crescendo,
se déverse et se soulève l'or bleu,
Dans
un cri rougeâtre prend âme symphonie
D'aube
sur falaises, s'agite la cohorte
Je
les contemple, ouvert, sens grisés des creux,
Jusqu'à
ce qu'à l'écume arrivent bonds de vie,
De
ce Temps hors saison, seul comptant la beauté
Qui
semble traverser l'âge sans scission
Du
vieux fort, l'enfant tend la main à l'adulte,
Des
paysages plats, montagneux, sont gravés
Aux
eaux des merveilles, source où prend passion,
Tout
deux me rejoignent pour observer la chute :
Les
falaises de l'aube où s'échouent l'or, les bleus,
Apportant
jour nouveau, s'écroulent sous le feu…
Août 2003
***
La
liberté serait elle un songe, un fardeau,
Auquel
il faudrait s'enchaîner pour dans ses eaux
Y
plonger, la goûter sans retenue de maux ?...
Je
rêve d'espaces, d'horizons où les verts
Immaculés
viendraient se mélanger aux bleus
Des
cieux enluminés, redessinant dans l'air
Les
inspires, aurores, de la fleur de feu...
Je
rêve d'amitiés et d'Amour partagés,
S'ouvrant
à un lieu plus grand que le visible,
Les
bonds s'écumeraient sur le grand feu paisible
Pour
l'attiser et les creux abyssaux panser...
Je
rêve d'elle sur un tapis satiné,
Volant
au dessus du sable fin, des pétales
Maritimes,
vers l'océan d'or raffiné,
Au
seuil étoilé, prêt à se fondre au cristal...
Je
rêve de tambours, de lyres, en harmonie,
L'âme,
le cœur, convolerait la symphonie,
Par
les mains tous les sens éveillés fleureraient
L'ivresse
lunaire, embruns passionnés...
Je
rêve d'eux, du chemin, de la paix sur terre,
Se
découvre entre la haie, les statues de sel,
Le
temps, ce vil ébardeur, compose les airs
A
sa façon, montre que rien n'est éternel ?...
Je
rêve d'immenses lacs, de nature en fleur,
De
nuages sains, de souffles purs, aimants,
L'encre
coulerait des roseaux, contant les pleurs
D'une
vie entière, odifiant le charmant...
Je
rêve, liberté d'être, sans préconçu,
Où
bouche de l'âme serait entendue,
Lois
nous seraient naturelles, s'appliqueraient
Sans
asservissement au dogme argenté...
Je
rêve éveillé, de l'aube au crépuscule,
Même
tout endormi, du vent libérateur,
D'une
déesse et d'une vie sans torpeurs,
Oscillant
entre ombre et lumière en bascule...
Qu’il
faudrait arroser de rêves, pour dans ses eaux
Baigner,
la partager sans retenue de maux ?...
***
C'est
la fin de l'été, moisson chantonne l'air,
Les
couleurs mordorées ont laissé sur les herbes
Trace
du sceau d'airain, du feu parfois acerbe
De
la fleur au chemin, tant elle a mise à l'envers
Retourné
aux nuages, le temps laisse songeur.
Non
loin de la chaumière le bosquet à l'instant
Danse,
enlace le vent, parfois crapahuteur.
Le
baume se déclame aux teintes des relents
Paysage
gravé de demeures paisibles
Engrange
souvenirs, joie au cœur bondissant.
Peuplent
et dépeuplent au gré, les mûrs aimants,
Les
nuances rythment le chant du champ en cible
Non
loin de la forêt, moisson épanche l'air,
Se
faufile entre les épis, rires de nous, enfants.
L'atmosphère
est grisante, elle imbibe la terre,
Y
restent étoiles pour conter nos élans...
C'est
la fin de l'été, mais les saisons s'enfilent,
Les
années sont passées, mais seuls, tous ces instants
Ne
prennent de valeur, sans renaître au moment ;
Magie
qui est à fleur de frisson, vibre au mille...
Novembre 2003
***
Toi,
le fleuve que je n'ai jamais de corps vu,
Vous,
berges, de tant de pieds inconnues,
Toi,
océan des airs rougeoyant où cavalent,
Vous,
nuages, là où se fond, se forge le Graal
La
distance nous sépare. Terres, montagnes, mers,
Sont
prêtes à me piéger dans leurs splendeurs,
Mais
rien ne peut retenir l'âme du rêveur,
Qui
fasciné, se sublime et s'évade à l'éther
Dans
l'eau du fleuve, les remous je suis,
Je
fais le voyage de leur source, aux abysses,
Je
vois le creux des vagues, Gaia qui rugit,
Je
vois la cohorte du fond qui au souffle s'immisce
Face
aux fières bâtisses de nature, qui ont côtoyées
Bien
plus d'aubes et de crépuscules que l'humanité,
Je
me fais à la fois silence et chant du feu,
Au
goût du sacré, je m'épanche, me fonds des yeux
Je
vois sur les rochers les légendes de la mère,
Dans
la brume aux teintes mordorées l'acte du père.
Je
vois les âmes qui se parlent, qui s'échangent,
Les
bris, les nœuds, les liens tissés en frange
Je
vois les messages dans les bouteilles de l'air,
Les
bulles de songe qui renferment les vœux des cœurs,
Des
aimants, des plumes voyageuses, des âmes sœurs,
Je
vois et entends les contes des ombres et de lumière
Je
sens ces histoires agitées qui finissent et commencent,
Les
ritournelles, sempiternels retours, au cours des avancées,
Mais
si la marche du large n'attend pas, dans l'immensité
Brassée,
mon esprit grave, cet instant immobile, cette présence
***
En
un lieu sur terre...
Là
bas où il n'y a de trêve,
Sans
guerre, douceur de nature...
Tellement
de lieux, pays, différents,
Ce
pourrait être, avec ou sans murs,
Un
c'est déjà beaucoup trop...
J'y
imagine des enfants au chaud,
Voler
dans leur bras des aimants,
En
bulle de songe ce qu’ils leur volent...
L'insouciance
d'une vie
Au
courant d'un long fleuve
Où
le sang ne s'y fait obole...
Obole
à une croyance, fi
De
tolérance, fabrique veuves
Qu'ils
vont emprisonner
Derrière
un rideau de rejet,
Leurs
enfants déjà mortifiés,
Sanglots
amers sont refoulés
Ils
ne peuvent courir les rues,
Ne
peuvent jouer en toute liberté,
Seulement
en songe rêvasser
Mais,
de leur âme décharnue,
En
ont ils en corps la force ?
Il
y a des lieux où naître
Il
ne fait pas en corps bon
Il
y a des lieux où l'écorce
De
se couvrir, où champs paître,
Sur
les arbres, n'a le temps,
Ne
seront jamais, où les ronds
Sont
ceux que font les avions
A
explosion, les tutures piégées,
Où
les graines ne peuvent germer,
Où
les pétales des fleurs sont courbées,
Des
yeux en brisure, rivières salées,
Arrosés
par une pluie putréfiée
Il
y a des jungles avec organisés
Les
assassinats, de végétation ou béton,
Les
oiseaux, on ne les y entend
Chanter,
s'amusent à, ou sont écrasés.
L'aube
a trépassé, est arrivé le son
Du
carillonneur les mains en sang,
Une
journée nouvelle a commencé,
De
boucheries ou "simples" rejets
Se
déchire dans la chair des frères,
Des
frères, ainsi nous sommes tous nés,
Et
qu'importe, nés de la même terre mère,
Des
frères en famille, il y en a sûrement
Qui
sont dans des opposés camps,
Pourtant
dans les maux en accord...
C'est
arrivé ou arrive près de chez vous,
L'ère
où toutes les peuplades étaient en guerre,
Proche
de Cro-Magnon, n'est pas loin derrière,
L'air
haineux, assoiffé, il y a furieux partout !
Il
y a des lieux, où l'espoir
Au
cœur se nourrit de voir
L'aube
prochaine, feu d'or s'élever,
De
pouvoir les étoiles contempler,
Chaque
souffle qu'il leur est accordé,
Vont
le transformer en un océan,
Où
fées, lutins et autres se côtoient,
Où
le réel rejoint l'imaginaire,
Où
un lapin de son terrier sortant,
Se
souciant guère des naturelles lois,
Parle
de sa vie aux oiseaux en fer...
Il
y a de ces lieux, où poussière
Très
vite redevient, retombe, père
D'hommes
prétentieux qui pour - Dieux - s'incombent
Le
devoir des autres, d'en diriger,
De
creuser in-con-sciemment leur tombe.
D'humanité
ils s'en sont dissociés,
Leur
faudra beaucoup de savon pour âme nettoyer.
Il
y a des intérieurs, où la symphonie
Est
coupée, des montagnes ont été poussées
Sur
des sentiers privé de la liberté
D'exister,
de sentir la lune, la nuit,
S'offrir
en toute charnelle simplicité.
Il
y a des intérieurs, où patentées,
Les
couleurs de la mer au ciel
Ne
sont plus qu'ocres, desséchés
En
l'élan du ritournel fiel.
Le
coucher - tonitruant - arrive,
Dans
la journée, sur des rives
Souillées,
de toutes les créatures
Y
sont passées, gel du futur…
En
un lieu sur terre,
Les
loups et louves d'eux se sont exilés,
Dans
la nuit de l'éternité,
Il
y n’y a plus que cinquième saison,
Des
larmes de roses fanées pour pleurer,
Du
cœur, la seule chanson...
***
Bises
d'automne...
Souffle
la musique endiablée,
Dans
le temps des mortes dansantes
Où
vacillent les élancés,
Où
se peignent les élégantes,
De
vif les étoffes d'amantes,
Quand
les airs de par gourmandise
S'en
vont en ronde surprenante,
Vent
des sens va te faire la bise.
Le
coquin est à écouter,
Rentre
par serrures et fomente
En
les demeures enrubannées,
Fait
valser les feuilles par fente,
Du
carillon la flamme enfante
Mots
de passion en assises,
Pousse
cohorte en avenante,
Vent
des sens va te faire la bise.
Charitable,
il rend tout de frais
En
aubade craie prévenante,
La
prairie de ces colorés,
Rend
vif, les armures flottantes,
Force
étoiles larmoyantes.
Les
âmes, corps nuages, frisent
Pour
un message en joie vibrante,
Vent
des sens va te faire la bise.
La
plus belle pensée, Oh ! Ma Gente,
Du
cœur, au doux silence en guise,
Je
vous envoie affriolante...
Vent
des sens va te faire la bise.
***
Les
pas de neige marquent tout de leur cru,
Les
lumières tiennent en éveil les cieux,
La
pollution au ralenti dans l'avenue,
Sous
forme de caisses en métal, s'évanouit au lieu
En
exergue, les feux donnent le ton du chaud,
Sans
y toucher, se marient avec le manteau immaculé
Pris
entre les empreintes, fondues en eau ;
Dans
le restaurant en marge, se consomme l'amitié
Des
songes se traînent sur le trottoir,
En
laisse un chien profite du parfum de liberté,
Le
maître, lui, moi, vous, dans sa tenue du soir,
Fait
sa route évasive au sein de l'air glacé
Des
passants sont venus, d'autres viendront,
Marchant
solitaires ou à deux, une pause à leur façon,
Ou
se faisant un ciné en face, guibre d'une époque,
Pour
vivre de ces instants qui pour rien ne se troquent
Un
cœur s'y balade, se crée une faille du temps,
Les hiers, aujourd'huis, demains, se réunissent,
Ici,
devant les miroirs de pierres, sublime présent
De
vie qui avive les bonds des âmes en glisse
Ici
et là, nous avons fait nos jeux d'enfants,
Ici
et là, nous nous sommes élancés en riant,
Ici
et là, les muses ont fait couler l'encre sang,
Ici
et là, nous nous sommes croisés en pensant
À
ces hiers où l'insouciance nous faisait sourire,
À
ces aujourd'hui où la flamme nous fait frémir,
À
ces demains où nous pourrons oublier le souffrir,
À
ces rencontres gravées qui fleurent bon le chérir...
Des
nuages, perlent en dansant les flocons d'étoiles,
Les
pas du blanc cassé pour d'autres se recouvrent,
Continuent
d'avancer à petit, les caisses de métal,
À
des sens, un soleil hivernal nocturne s'ouvre…
Décembre 2003
***
Le
soleil déverse tous ses écrins dorés
A
l'aube où les maisons et les rues, se réveillent ;
Les
étoiles restent là à illuminer
La
douce nuit de l'univers, leur émerveille !
A
l'aube où les maisons et les rues se réveillent ;
Dans
le ciel se dessine début de journée.
La
douce nuit de l'univers, leur émerveille !
Filantes
parfois, songes sont à soulever.
Dans
le ciel se dessine début de journée.
Chantent
oiseaux, butinent toutes les abeilles ;
Filantes
parfois, songes sont à soulever,
Comme
si Fées d'un coup en faisaient le miel.
Chantent
oiseaux, butinent toutes les abeilles ;
Nuages
dessinent ce qui est à rêver ;
Comme
si Fées d'un coup en faisaient le miel,
Le
soleil déverse tous ses écrins dorés.
Avril 2003
***
À
l'ombre de tous les murs cristallins
De
son poste immobile, en hypnose
Sous
pointes de feu la fleur et ses crins,
Pourpre
sondait l'ère du souffle, l'élan,
Ses
pétales de soie en oraison
Rien
à signaler soupirait la saison,
Depuis
peu encrée à la fragrance printemps
De
son poste enraciné, au seuil
De
l'aube, le doux crachin, sentait venir
Rosaline,
mais dans le bruissement du ciseleur,
Toutes
ses feuilles prenaient le ton de l'écueil
Rien
à signaler dans un long frémir,
Ont
soupiré les chairs des roses en chœur
Les
épines, portant sous brise les rumeurs
Des
mélopées, la faim à périanthe fleur
De
Mauve, qui vibrait sous l'armure surannée
Rien
à signaler hésite le fond du puits,
Expirent
aux parois, en abat, les clapotis
Les
plantes au vert, se serrent tout contre
Le
sol sous le poids de tous les bariolés,
Les
majestueux agitent les bras dénudés,
En
maestros, l'horizon du mutin montrent
Rien
à signaler ne soupirera la chanson
Sous
l'alcôve des pétales caressées par passion
À
l'heure où les astres font des ronds,
Où
les fées s'apprêtent à remonter les cieux,
À
la floraison, porte attention en radieux,
Le
petit prince qui espère arroser du frisson
Son
pinceau grade trace de la printanière pâmoison...
***
Souvenirs
saisonniers
Dis
? ! Te souviens-tu, te souviens-ti,
De
ces soleils/pluies incessants, du vent frisson,
Des
roses, papillons et abeilles pour l'occasion
Parés
de leurs merveilles… Quand le parvis
Est
ensoleillé, y reviennent les hirondelles,
D'amour
s'envolent colombes même sans ailes,
Les
murmures de la terre sont pleins d'espoir,
De
vert, les fleurs s'ouvrent, leurs fragrances
S'offrent
par vibration des corolles, sortent du noir
Cieux
émoustillés, nuages, parfois blanc. La science
Du
cœur entend l'univers graver sa symphonie.
Dis
? ! Te souviens-tu, te souviens-ti,
Du
temps du radieux, de l'après printemps…
Le
temps de l'été qui déchausse, déshabille,
Où
parfois, en voulant trop en faire, la fleur de feu
Brûle
la terre, la chair, puis monte le sang
De
Gaia qui tend à se rebeller, oscille
Les
corps soumis à l'orage, coupe les cieux
Avec
éclairs... Puis reviennent douces nuits,
Les
journées soupirantes, où lune et étoiles
Miroitent,
chamade pousse le jovial,
Où
l'ombre des arbres sont rêvés du puits.
Dis
? ! Te souviens-tu, te souviens-ti
De
ce bout de vent, ce vent
Qui
se balance et avec pieds grandit…
Qui
tourbillonne et dépose
Les
feuilles, par les branches chant
Transporte,
amène à la rose,
Par
terre, larmes des cieux pour nourrir
Cristal...
Ce bout de vent qui raisonne
Avec
les fruits de la saison, par automne,
De
peur de s'y perdre, partir
Ont
préféré les hirondelles, ailleurs
Retrouver
le calme, en harmonie de leur coeur...
A
l'aubade languissante, s'ouvrent et se ferment
Les
fenêtres, les ramages se font bohème.
Dis
? ! Te souviens-tu, te souviens-ti,
De
ces morceaux gelés, glacés,
Sur
les fils ondulés et sur les toits,
Déposés...
Le vent petit à petit
A
amené les étoiles du ciel givrées,
Parfois
de "simples" perles d'émois
Fondues,
autour des fleurs assoupies
Formant
un voile nourricier, les recouvrant
Pour
qu'elles s'ouvrent au printemps,
Que
d'amour elles éclosent à la vie...
Mais
l'hiver s'est avancé en se gardant bien
De
demander à la cohorte son avis,
Infligeant
son sort... Pour en faire fi,
Nos
coeurs au chaud se sont couverts les mains.
Dis
? ! Te souviens tu, te souviens ti,
De
ce que cela fait de voir les bourgeons
Germer
de nouveau, d'humer les créations
Qui
sortent de leur immobilité, la vie
Par
écrins d'or inspirer la passion ?
De
ce que cela fait de voir les changements,
De
garder au fond éveiller son coeur d'enfant,
D'avancer
et de rester soi pour sourire de vie ?...
Saisons
filent, souvenirs de chair et d'esprit y font sursis...
Février 2003
***
Les
yeux s'envolent, au vent qui pleure,
Les
gouttes du ciel virevoltent,
S'écrasent
sans finesse sur le parvis
La
fée d'étoile en un battement annonciateur,
Oscille
d'une poussière de songe, note
Tapis
de feuilles, la saison en son lit
Suinte
et exhorte, l'amour au devant
De
la scène, à se donner, à voyager,
Telle
colombe annonciatrice de La Paix
De
cœur en cœur, de mains au chant,
La
fée d'étoile poursuit sa quête,
Murmure
l'espoir, donne de sa baguette
Comme
une muse, elle valse de maux
En
mots, d'âmes en oriflammes, de haut
En
bas, d'espoir en foi, elle s'embrase
En
une filante, du ciel à la terre,
Elle
va donner conscience, faire Vibrer
Les
cristaux désirant se trouver en chaire
D'ailes,
fait jaillir au jour bonheur d'air,
De
leurs cages retenues, sortiront la beauté,
Les
voiles tomberont, viendra la félicité,
Celle
où il n'y a de violence, de guerre...
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