Je t'ai rêvé une autre terre...
Je t'ai rêvé une autre terre
Un nouveau souffle, un nouvel air
L'envie d'un espace infini
Où le temps ne s'utilise qu'à la vie
Un pays où la montagne plonge en mer
Je t'ai rêvé ce désert que je nomme vert
Et où le vent caresse la lande au soir venu
Les teintes y sont moirées, le plaisir absolu
Je guiderais tes pas vers des endroits interdis
Près des cascades où les elfes jouent et rient
Des nymphes et des naïades qui s'y baignent
Spectacle que les biches assoiffées dédaignent
Et ta main dans la mienne, spectateurs assidus
Nous veillerons jusqu'à l'aube ces moments défendus…
Je t'ai rêvé une autre terre
Un nouveau souffle, un nouvel air
L'envie d'un espace infini
Où le temps ne s'utilise qu'à la vie
Et ta main dans la mienne, voyageurs assidus
Nous veillerons jusqu'à l'aube ces moments défendus…
Aux loups…
Aujourd'hui l'automne est enfin revenu
Apportant de sombres nuages avec lui
De mon territoire ont déserté les inconnus
Dès que le soleil brûlant de l'été nous a fui
J'ai borné les limites de ma terre reconquise
J'ai redécouvert mes fougères et mes rochers moussus
Je me suis baigné aux effluves des senteurs exquises
Des herbes, des girolles, et des châtaignes poilues
J'ai escaladé à perdre haleine les coteaux escarpés
Sur le haut plateau couvert des grès originels
D'un seul regard, mes horizons j'ai embrassé
Je me suis senti immuable, tel ces roches éternelles
Je revis, depuis qu'ils ont enfin déserté ma foret
Plus de bruit, plus de cris, j'ai surpris le vent discret
Le geai, le hibou et la mésange ont retrouvé leur voix
Les arbres s'ornent de milles couleurs, imaginez ma joie !
Aujourd'hui l'automne est enfin revenu
De mon territoire ont déserté, tous les inconnus
Et ce soir dès la nuit je voudrais être loup
Et hurler à lune cet honneur de ne plus être vous !
A vous ...
Les loups ...
07/10/03.
Femme du désert (Allégorie) Courir les mers, les océans, Perdre la notion du temps. T'imaginer si parfaite… Puis braver les tempêtes. Et rêver ton visage... Accoster sur la plage. Puis attendre la lune, Pour rejoindre les dunes Sous le vent des sables, Aux portes du Ténéré, Espérer ton corps voilé, Aux regards affables. Tes yeux bruns timidement offerts, Le goût de miel de ta peau parfumée, Aux rives de ton corps, aller m'échouer Faire de toi mon unique désert. Dans la fraîcheur sereine de la nuit, Entrouvrir le voile de ta nudité. Y découvrir les méandres et les fruits, Et me fondre en ton oasis rêvé. L'accroche des lumières nocturnes, Mes mains pour épouser tes courbes, Oublier à jamais ce monde fourbe, Ton amour pour unique fortune. 14.08.03. |
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Fleur de genêt L'homme, la croise sur la lande chemin faisant Belle allure et petit trot, chevelure d'or au vent " Fleur de genêt " c'est le nom qu'il lui donne. Son cœur n'a fait qu'un bond, soudain il frissonne. Déjà, elle est loin, et descend vers la grève. Lui est resté pétrifié seul son regard l'a suivie. Image de son esprit, ou fantôme de ses rêves ? Son corps est lourd, et le froid l'envahit. La mer fredonne et les goélands rient. Son cœur saigne, pauvre poète vagabond. N'a t'il pas deviné ? Pourtant c'était écrit ! En pays Celte, la reine est "Fleur d'Ajonc" Menhir qui s'en dédit ! 04/05/03 |
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Tu ... Tu es ce cheval fou Galopant dans lécume. Ta robe du noir le plus doux Dans la brume du matin fume. Amant sauvage, Au verbe timide, Parcourant mes rivages Les nuits torrides. Avec laurore Je larguerais les amarres. Et toi tu galoperas encore, Jusquà la pointe du Grand Phare.
J'ai courroucé la Lune Elle éclaire la nuit, son cur sous un voile. Mais j'ai une étoile que j'aime, que je poursuis. J'ai détourné mes pas, un jour de nuit sans lune, et contre mauvaise fortune, j'ai conquis d'autres bras. Pourtant elle est belle et douce, parfois Lune rousse. Je m'endors sur la mousse, sa lueur m'éclabousse. J'ai courroucé la Lune, saura t'elle me pardonner. Je voudrais lire dans les runes qu'elle reviendra m'éclairer. J'ai blasphémé son nom. J'ai battu la campagne, et oublié ma compagne, des soirées sans chanson. Tendre complice, elle ne voulait rien ; qu'un regard, un geste de la main. Mais moi dans ma folie, si bien, j'ai oublié mon amie, nuits et matins. J'ai courroucé la lune, saura t'elle me pardonner. Je voudrais lire dans les runes, qu'elle reviendra m'éclairer. |
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Il sest
levé dès laube ce matin,
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Le
poète aventurier Auteur
: Morine |
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La chambre mansardée
J'ai gravit l'escalier montant à la mansarde.
Ouvert le vieux secrétaire qui gardait tes
secrets.
Le laiton des poignées avaient une lueur
blafarde,
Vieilli et usé, il ne faisait plus grand effet.
L'odeur cirée du cuir de l'écritoire,
" peau de chagrin ", de tes heures de gloire
et celle des recueils perdus par ta mémoire
seront pour jamais mes liens à ton histoire.
Toi qui fut l'homme, de mille vies,
Celui qu'à la fin du spectacle, on applaudit.
Ont-ils su eux aussi, que tu avait ta vie ?
Avouer ou non-dire, tu as très vite choisit.
De la drôlerie, au burlesque
éphémère,
De la tristesse, à la sévérité
austère.
Les seules choses que tu n'as pu donner
Sont, ta timidité et ton intimité.
Et c'est à petits pas, que tu gravis l'escalier,
Entres dans la mansarde le dos un peu
voûté,
Ouvres ton vieux secrétaire
délaissé,
Et verses une larme sur ta gloire oubliée.
à Natacha et Yves
15/12/2001.
Auteur :
Morine
( extrait de " Premiers vers" )
Eveil
Et respirer encore !
Un corps figé, glacé et lourd
Revenir de la mort !
Un esprit endormi, évanoui et gourd
Ouvrir létau de mes mâchoires
Déglutir cette pâteuse sensation
Dans un souffle, infime vibration
Des nimbes suinte la lueur d'un espoir
Les roulements sourds des tambours
Sur la machine leurs échos électriques
Les lumières et les sons synthétiques
D'un cur qui bat à rebours
Et des brumes où dormis mon esprit
Naît et s'insinue une peur infinie
Peur salutaire de cette petite mort
Ce sera grâce à elle si je m'en sorts!
Ressentir mes doigts, commander mes mains
Il est grand temps enfin
De serrer les points !
le
04/04/02
Auteur : Morine
( extrait de " Premiers vers" )
Rêve de
Rodin Auteur : Morine |
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Tendres
souvenirs
Je me souviens de mes retours d'école.
J'arrivais joyeuse, espiègle pour que tu rigoles.
Je te trouvais cousant une jupe de tissus fleuri,
Tes lunettes cachant tes jolis yeux, bleu gris.
La finesse des gestes de tes mains,
Souvenirs des câlins du matin.
Amour et tendresse maternels,
Perte à jamais cruelle.
D'autres jours je te surprenais cuisinant,
Dans ton antre, les petits plats du soir,
Des trésors aux parfums exaltants,
Des soirées en famille gravées en ma
mémoire.
Tu étais chef d'orchestre !
La symphonie jouait sans cesse.
Aujourd'hui c'est la cacophonie,
Depuis que tu es partie.
Tu nous a tout donné.
Nous as-tu tout repris ?
Parfois je voudrais y croire,
Mais j'ai gardé l'espoir.
Je devine de mon fils, ses retours d'école
Il arrive joyeux, espiègle pour que je rigole
Il me trouve écrivant un poème fleuri,
Mes lunettes cachant mes jolis yeux, bleu gris.
le
24/07/01
Auteur : Morine
( extrait de " Premiers vers" )
Ecrire à l'auteure : Morine3664@aol.com
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