(Cuba, 1842 - Condé-sur-Vesgre, 1905)
Au même (A un fondateur de ville) Recueil : Les Trophées Qu'ils aient vaincu l'Inca, l'Aztèque, les Hiaquis, Les Andes, la forêt, les pampas ou le fleuve, Les autres n'ont laissé pour vestige et pour preuve Qu'un nom, un titre vain de comte ou de marquis. Toi, tu fondas, orgueil du sang dont je naquis, Dans la mer caraïbe une Carthage neuve, Et du Magdalena jusqu'au Darien qu'abreuve L'Atrato, le sol rouge à la croix fut conquis. Assise sur son île où l'Océan déferle, Malgré les siècles, l'homme et la foudre et les vents, Ta cité dresse au ciel ses forts et ses couvents ; Aussi tes derniers fils, sans trèfle, ache ni perle, Timbrent-ils leur écu d'un palmier ombrageant De son panache d'or une Ville d'argent. Le Bain Les conquérants |
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Sur
le Pont-Vieux Antonio di Sandro orefice. Le vaillant Maitre Orfèvre, à l'oeuvre dès matines, Faisait, de ses pinceaux d'où s'égouttait l'émail, Sur la paix niellée ou sur l'or du fermail Épanouir la fleur des devises latines. Sur le Pont, au son clair des cloches argentines, La cape coudoyait le froc et le camail ; Et le soleil montant en un ciel de vitrail Mettait un nimbe au front des belles Florentines. Et prompts au rêve ardent qui les savait charmer, Les apprentis, pensifs, oubliaient de fermer Les mains des fiancés au chaton de la bague Tandis que d'un burin trempé comme un stylet, Le jeune Cellini, sans rien voir, ciselait Le combat des Titans au pommeau d'une dague. Marsyas Soleil
Couchant |
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Il y a un autre José Maria de
Hérédia !
Pour la gloire, en voici quelques mots :
La grande figure romantique est sans conteste le poète cubain, José María
Heredia (1803-1839), traducteur et admirateur de Chateaubriand, Byron,
Lamartine et Hugo, contraint pour des raisons politiques de s'expatrier aux
États-Unis. La nostalgie de la patrie perdue hante toute sa poésie, dont les
sommets sont les deux odes Sur le teocalli de Cholula et Niagara et dont les
vers, de facture classique, sont traversés par l'émotion suscitée par l'
exil, le spectacle de la nature, l'expérience de la douleur. La mélancolie
imprègne également les poèmes, d'inspiration plus populaire, de l'esclave
noir Juan Francisco Manzano (1797-1854), auteur par ailleurs d'une célèbre
Autobiographie, et du poète mulâtre Gabriel de la Concepción Valdés, dit
Plácido (1809-1844), fusillé en 1844 par les Espagnols.
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