JEAN GOUDEZKI

(1866-1934) 




Invitation

Je t'attends samedi, car Alphonse Allais, car 
A l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne ! 
Allons - bravo ! - longer la rive au lac, en pagne ; 
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.

Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche ! 
L'attrait (puis, sens !) : une omelette au lard nous rit, 
Lait, saucisse, ombre, thé des poires et des pêches, 
Là, très puissant, un homme l'est tôt. L'art nourrit.

Et, le verre à la main, - t'es-tu décidé ? Roule -
Elle verra, là mainte étude s'y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes et les gens !

Comme aux dieux devisant, Hébé (c'est ma compagne)... 
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m'accompagne... 
Amusé tu diras : " L'Hébé te soûle, hé ! Jean ! "


Invitation

Je t'attends samedi, car Alphonse Allais, car 
A l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne ! 
Allons - bravo ! - longer la rive au lac, en pagne ; 
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.

Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche ! 
L'attrait (puis, sens !) : une omelette au lard nous rit, 
Lait, saucisse, ombre, thé des poires et des pêches, 
Là, très puissant, un homme l'est tôt. L'art nourrit.

Et, le verre à la main, - t'es-tu décidé ? Roule -
Elle verra, là mainte étude s'y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes et les gens !

Comme aux dieux devisant, Hébé (c'est ma compagne)... 
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m'accompagne... 
Amusé tu diras : " L'Hébé te soûle, hé ! Jean ! "