HAÏKUS
Le
goéland blanc
s’essouffle
sur le ponton
Traces
de goudron
Assis
sur les pierres
le
pompier esseulé pleure
Des
larmes de suie
Reste
un seul pilier
parmi
ceux qui sont tombés
Un
grand doigt pointé
Le
chat nez en l’air
devant
le haut vaisselier
Le
bruit d’une mouche
Un
chinois somnole
appuyé
sur sa pioche
2èm
jour de fouille
Il
a pris la main
pour
sortir le corps des pierres
Le
bras était seul
Début
de frimas
sur
les plages sablonneuses
Roule
une bouteille
Dans
un nez à nez
tout
contre la vitre froide
Une
mouche et moi
Une
mouche mange
au
même moment que moi
Une
seule assiette
Il sent le pain chaud
au-dessus du soupirail
Un duvet en l’air
Senteurs de l’humus
après la pluie de l’aube
Quelques champignons
Encore dans l’air
le fin cliquetis des clefs
Vent sur Alcatraz
Rendez-vous raté
sur la petite terrasse
Seul reste la tasse
Entre les pavés
toujours luisant de la place
l’odeur du poisson
Fragrances du port
dans la chaleur de midi
Parmi les cigales
Un cri de bébé
ricoche entre les haies vertes
du froid cimetière
Quand je viens te voir
dessous le marbre grisâtre
mon ombre se traîne
Le rouge de l’aube
sur le versant enneigé
L’odeur des sapins
Les pigeons picorent,
n’écoutent plus la vieille
dans la rue vide
Le poisson frétille
en tournant dans son bocal
Le bruit de la mer
La
mouette vole
vers
la mer où elle se couche
Mangeant
ma tartine
De
toutes couleurs
se
dandinent en montant
Les
sacs d’écoliers
Sur
le grand banc vert
un
quignon sur un papier
Deux
pies se querellent
Une
tasse de thé
sur
la table du bistrot
Sous
la suie des tours
Le chien éternue
les pattes dans la neige
Flocon sur le nez
Ton corps tout zébré
assoupit dans le soleil
Coquine persienne
Le
reflet de l’eau
dans
tes pupilles ouvertes
Le
soleil couchant
L’écho
sur le lac
dans
la brume du matin
Un
canard s’ébroue
Cane
et canetons
font
des rides à la lune
Dans
mon cou, ton souffle
Sur
les pavés gras
la
langue d’un chat qui lèche
Encore
une plume
Un
soleil timide
éclaire
le chat couché
Il
guette le monde
La
tête penchée
le
lapin semble dormir
L’odeur
de la poudre
Quai
de gare vide
Seul
reste un homme couché
Qui
ne part jamais
Son
doigt jaune raide
Se
dresse dans le soleil
Un
hibiscus rouge
La
lune dans l’œil
une
hulotte surveille
La
course d’un chat
Vers
le crépuscule
je
marche tranquillement
Mon
ombre s’étire
Kaléidoscope
de
blanc et d’argent mêlés
Neige
sur la vitre
Une grosse mouche
noyée dans un fond de cidre
L’homme dort encore
Un
grand éventail
espagnol
collé aux fesses
Le
paon appelle
Sur
le vert coteau
s’absente
l’odeur des fleurs
Dans
le vent du nord
© Luc
Rose
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