Salle Grande- Ourse |
Jongle,
de Olivier de Laulanié
Je ne sais si vous aviez à cour
D'être femme ou souffle
Et même le bonheur :
Jungle de ces mots
(en plumes d'autruche)
Je ne sais si vous la vouliez vraiment
Cette ronde incertitude
Du sexe des anges et de la connaissance :
L'humilité folle des rêves
(morts ou vifs)
Olivier de Laulanié
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Larme d'amour
Au travers de ton regard,
Je découvre la naissance d'une larme
Qui ne demande qu'à couler,
Sur ton si doux visage ridé.
Quand enfin, tu me regardes,
Je te caresse de mes yeux couleurs bleutés,
Puis en te dévisageant, je m'attarde
Sur tes longs doigts
Qui ont déjà parcourus mon corps,
Avec fougue et passion,
Avec tendresse et amour,
Jusqu'au porte des toujours.
T'aimer, c'est tout un art
Sur le lit de la tentation...
T'embrasser, un plaisir divin
Que je me tâte à prendre le train,
Pour me jeter dans tes bras,
Te faire du charme
Et finir tous les deux, sur les draps.
Au travers de ton regard,
Je vois... Je vois encore
Comme des gouttelettes...
Mais dis-moi mon tendre poète,
As-tu de la fièvre ?
Ô ! Mon bel amour,
J'aimerai être cette larme,
Afin de venir à pas de velours,
Déposer sur tes lèvres,
Le plus sensuel des baisers !
Larme d'un jour,
Larme d'amour
Au-delà des toujours...
© Jenny
24 Mars 2004
Ah s'ils savaient, s'ils savaient
J'ai jeté des pommes d'amour
Dans les jardins de barbelés,
Accroché des lilas autour
Des statues aux regards figés.
Je lisais Sartre et de Beauvoir,
J'espérais tant des lendemains,
A vingt ans on croit tout savoir
Il m'a fallut passer la main.
Oh s'ils savaient, Oh s'ils savaient...
J'ai rencontré bien des marlous
De faux Brando de vrais hableurs,
Des vieux beaux et des jeunes loups
Des fiers à bras, des beaux parleurs.
Monsieur le curé s'est enfui
Qui me donnait l'absolution,
Je restais dans mes convictions:
"Allez voir ailleurs si j'y suis!"
Oh s'ils savaient, Oh s'ils savaient...
Aujourd'hui on me dit Madame
On me sourit, on me salue,
J'ai gardé au fond de mon âme
D'avoir été,de n'être plus
Un petit voyou de Paname
Oh s'ils savaient, Oh s'ils savaient...
Mais ils ne le sauront jamais !
-Ophélia_
http://www.poesie-ophelia.fr.st
BROUILLARD
Au long des jours sans fin et des nuits sans sommeil
Quand la morosité s'étale sur les murs
Quand les pavés mouillés implorent le soleil
Nôtre regard au loin des horizons obscurs
Cherche en vain le rayon qui percera le noir.
L'étincelle de vie, un souffle bienfaisant
Pour égayer enfin d'une lueur d'espoir
Tout ce morne décor d'un soir agonisant.
Des lambeaux de brouillard glissent en silence
L'air humide et glacé enveloppe la nuit
Une cloche fêlée au son grêle s'élance
Déchirant le sommeil d'où le rêve s'enfuit.
-Ophélia-
Poéte contemporain.
Renée Jeanne Mignard
L'ORANGE
C’était dans les hivers de mes jeunes années,
Quand innocente encor, et le cœur en émoi,
Je mettais mes chaussons devant la cheminée
Pour vivre la magie des Noëls d’autrefois.
Il y avait longtemps que selon la coutume,
J’avais écrit déjà au vieillard généreux.
Lorsque je regagnais mon douillet lit de plume,
Je ne voyais que lui dans mes rêves heureux.
Parmi tous les cadeaux et toutes les merveilles
Que le matin suivant je devais découvrir,
C’est une simple orange, à la robe vermeille
Qui me causait alors le plus grand des plaisirs.
A cette époque là, il était impensable
De la pouvoir goûter tout au long des saisons.
Elle ne m’en semblait que bien plus délectable,
Je ne la recevais qu’à cette occasion.
Je la faisais durer au-delà du possible,
Je ne la dégustais que petit à petit,
Retardant ce moment de regret indicible
Qui me faisait haïr mon coupable appétit.
Il y a maintenant de nombreuses bougies
Accrochées aux rameaux de l’arbre de mes jours.
Je ressens quelquefois un peu de nostalgie,
Car le temps s’est enfui comme ruisseau qui court.
Mais des beaux souvenirs de mes jeunes années,
A l’heure de l’enfant et de l’étoile au ciel,
C’est une simple orange, à peine enrubannée,
Qui a gardé pour moi le parfum de Noël.
Essai pour Isabelle à fin de création d'une
Page
en Galerie des Poètes_Actuels
dans L'Anthologie d'Or
"Je
m'oublie"
de Isabelle Fraselle
Prends ma main, emmène-moi
Je m'oublie, auprès de toi
Apprends-moi, tes idéaux
Tes émois, tes qualités
Sers-moi fort, entre tes bras
On m'ennuie, au loin de toi
Défends-moi, de tous les maux
des abois, des coups de pieds
Tout l'amour, qui vient de toi
Je vacille, auprès de toi
Un sourire, sur ton visage
Fait frémir, fait des ravages
Viens encore, tout contre moi
Je m'oublie, auprès de toi
Avec toi, Le temps s'écoule
Mais sans toi, c'est moi qui coule
Et toujours, je pense à toi
Je m'ennuie, au loin de toi
Un espoir, au fond des yeux
Ton regard, m'es si précieux
Prends ma main,
emmène-moi
Je m'oublie, auprès de toi
Tes caresses, me font trembler
Ta tendresse, me fait t'aimer
Je m'oublie, auprès de toi...
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Bonjour cher Monsieur, encore
une fois je vous envoie un texte, qui j'espère sera
trouver son Appel de paix
Le festival des
je poètes |
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Matin
de Printemp
La gent ailée chante à tue-tête,
La flore éclate de jeunesse,
La faune piaffe d'allégresse,
Tout chante la nature en fête.
Derrière les arbres, le soleil
Joue à cache-cache, rayonne et luit
Sur le front du matin ébloui
Devant la nature en éveil.
Splendide et majestueux à l’orée
De l'horizon en flammes, il scintille
Sur la surface des eaux qui brillent
Bruissent et pétillent dans leur lancée.
Quel émerveillement! Quelle splendeur!
Sur les ailes du mois des fleurs,
L'extase nous est venue en douceur'
Et nous tous la goûtons avec bonheur.
Ces matins frais, doux, revivifiant
Sont l'apanage du printemps
Qui offre pour un bout de temps
Une félicité à jouir abondamment.
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Mauvais coucheur, il court dans plusieurs directions ; Dépourvu de sang-froid, il ne pèse guère sa décision Et choisit toujours son alternative des plus faciles. Isme est une femme extravagante et malhonnête ; Elle épouse l'homme qu'elle jure qu'elle n'aime pas Et se donne corps et âme à l'homme qu'elle n'épouse pas, Elle prend plaisir à multiplier et humilier ses conquêtes. Isme est un vieillard sourd, inefficace et aveugle. Il se laisse mener n'importe où et suit docilement; Sans faire de questions, il se laisse manipuler innocemment. Il marche à tâtons, se cogne stupidement aux meubles. Isme s'acclimate vite, a un flair particulier de toute réalité. Dans une explosion de haine et de démagogie, le nazisme Est né, féroce, cynique, animé du plus prétentieux patriotisme. Il est capitalisme dissipé quand il joint dureté et méchanceté. Un brin de bon sens et d'équité le rend au socialisme, Mais dans une griserie de gloire, déborde et devient stalinisme. Son goût du merveilleux le pousse vers l'extrémisme ; Finalement déçu, son orgueil blessé le verse dans le nihilisme. Un simple sermon convertit l'hypocrite au christianisme Et avec une éloquence surprenante, il proclame le messianisme. Peu après, il se réclame de Confucius et exalte le bouddhisme Puis de là, fait un saut vertigineux dans le monde de l'occultisme. Il se croit être à la hauteur de toute situation, mais le scepticisme, Maître absolu de son esprit troublé, détruit tout déterminisme Le forçant à voir un ennemi là où il n'est pas. Son fanatisme Est des plus outrés, voile sa raison et se moque du réalisme. Isme est vendu, sans cur donc sans âme, l'exécrable caméléon, La crapule change de ton par circonstances et par pur égoïsme. Il foule aux pieds les droits des autres, s'en fout de l'altruisme. Isme est un scélérat, se pervertit au bon gré de ses crétins patrons. ............ Le langage des Oiseaux Que dîtes-vous entre vous,
oiseaux du bon Dieu? ............ Jexiste
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Vieillesse
Ses rêves partirent un soir à tire d'ailes,
Fourbus par tant années à contempler la lune,
Ces serments imprégnés de senteurs d'amertume,
Passions sépuisant à vouloir rester belles
Le désir lui aussi a perdu ses atèles
Sapées de railleries et de jours dinfortune,
Où même les regrets se perdent dans la brume
Des amours oubliées, des rancurs infidèles
Elle attend bien seule ce dénouement fatal
Rêvant de s'endormir et partir sans bagage
Vers ce lieu inconnu où l'attendent visages
De tous les êtres chers ayant fait le voyage,
Lui laissant la douleur pour unique corsage,
Et des rires d'antan, doucereux récital
Manuel Susierra
Ecrire à l'auteur :
manuramolo@club-internet.fr
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Folie poétique
Nébulosité intrinsèque
Dans lopulence de mes tourments
Le torrent lacrymal à sec
Lérosion mattend au tournant
Au chaud dans ma catatonie
Je repeins les mûrs de ma geôle
Aux couleurs de schizophrénie
Et de son poids sur mes épaules
En équilibre sur le fil
De mes incohérences mentales
Je vois ma folie qui défile
Dans limbroglio du dédale
Mais quand parfois dans ma pénombre
Se dessine le trait dun éclair
La magie soudain sort de lombre
En de sporadiques lumières
Alors ma plume se déchaîne
Formant des rimes informelles
Le long de vers qui senchaînent
Pour vous offrir mes ritournelles !
18/10/02
............
Lîle aux treize
ors
Même sil y a loin de la coupe aux
lèvres
On cherche un chemin à travers la grève
Loin des lieux communs nous conduit le rêve
Vers ces lendemains qui nous donnent la fièvre
Le sable émouvant simprègne de la trace
De nos pas errants, légers et fugaces
Un dessin vivant quaucun vent nefface
Se perd au ponant où les vagues senlacent
Le jour qui sachève nous offre un écrin
Poli par lorfèvre qui taille les embruns
Un orage se lève pour dautres desseins
Laurore nous menace de tuer le temps
Envahit lespace et nie lexistant
Pour un face à face entre deux amants
Alain Dukarski
Écrire à
l'auteur : dukarski@hotmail.com
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La colère
Elle est en vous et elle
gronde
Petit à petit sa force vous inonde
Sournoise et insidieuse,
Forte et désireuse,
Elle vous submerge sans en avoir l'air.
Et on se lève un jour en en voulant
à la terre entière !
Toujours ce sont les autres
Sur qui on rejette la faute.
Elle n'a pas su m'aimer...
Elle ne m'a pas écouté...
Ils ne peuvent pas réfléchir ?
Il faut vraiment tout leur dire...
Et de fil en aiguille,
Louvoyant comme l'anguille,
Elle vous rempli et vous inonde
Cette bête immonde.
Mais la colère est bien pire que ça,
Car le vrai coupable c'est soi !
© Rick Tilmel
Pour écrire à l'auteur : brag@netcourrier.com
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Aujourd'hui
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
Elle est passé la belle époque
Ou les hommes vivaient
Parce que la vie les y invités
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
Il est bel et bien mort
Le bistro de la Jeanne
Ou l'on refaisait le monde
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
Les pavés ne parlent plus
Les rues sont bien mortes
Plus de joie dans les avenues
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
Les hommes ont bien changeait
Ils ne portent ni chapeau ni casquette
Les têtes se ressemblent toutes
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
Les auteurs se sont taillés
Ils ont prient leur jambes à leur coup
De peur de ne plus se reconnaître eux-mêmes
Aujourd'hui quoiqu'on en dise
On s'en rend bien compte
Mon cur se fait gros
Et je commence à pleurer
..........
Le cri de
loiseau
Je suis dans cette terre
Un oiseau de terreur
Une peur brûlante
Dans un ciel plâtré
Je suis dans cette humanité
Un ventre vide et plein
De la douleur des incompréhensions
De la gloire dun passé amer
Je suis le vautour réincarné
Je pèse une larme
Qui me fait si mal
Je pèse ma souffrance
Plus quinfinie dans sa consistance
Indéfinissable terrassement
Des âmes toutes découpées
Je vous préfère madame en fée
Dans une planète verte et enchantée
Sur un théâtre ou rien nest à apprendre
Ou les voix coulent tel le ruisseau
Dans une belle rivière de tolérance
Je vous préfère madame, je vous
préfère.
© Rachid Bouakicha
Écrire à l'auteur : conso.services@wanadoo.fr
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Le miroir s'est brisé
Le miroir s'est brisé
Est sur chaque morceau
Les moments du passé
S'effacent en lambeaux
Dans ce puzzle je vois
De fragments de mon visage
C'est un regard si froid
Que me renvoie mon image
Je reste plantée là
A méditer soudain
Puis je ris aux éclats
Car, soulagée enfin
Le miroir s'est brisé
En laissant sur le mur
Une empreinte laissée
Du passé au futur
Je ramasse les débris
En me protégeant les mains
Les jette dans l'infini
D'une poubelle sans tain
Puis j'accroche à sa place
Une toile oubliée
Qui montre avec audace
Deux corps nus enlacés
Le miroir s'est brisé
Comme se brise une histoire
Pour alors révéler
Le blanc qui se trouve sous le noir
Le temps
Si l'on pouvait un jour
Apprivoiser le temps
Pour vivre son amour
Tout en le savourant
Parfois l'accélérer
Pour alors simplement
Pouvoir le rattraper
Le vivre pleinement
Sans devoir calculer
Doucement mettre le frein
Et faire des projets
Sans peur des lendemains
Pour enfin le stopper
Lorsqu'on est tous les deux
Goûter à tout jamais
L'éternité des lieux
...........
Mon cur
J'ai égaré mon cur
Pourtant je l'aimais bien
Il faisait mon bonheur
Mais aussi mon chagrin
Depuis, je me sens mieux
Je ne ressens plus rien
Ce qui est ennuyeux
Je suis comme un pantin
J'ai retrouvé mon cur
Au détour de ma vie
Évitant les malheurs
Je rencontrais celui
Qui m'accompagnerait
Pour un bout de chemin
Et me protègerait
Sans peur des lendemains
...........
C'est ma vie
Comme une main géante
Qui emprisonne mon cur
Je pose des taches d'encre
Sur des pétales de pleurs.
Pour écrire à tous ceux
Qui trouvent parfois étrange
Que l'on puisse être heureux
Même si ça les dérange.
Ma vie je la vivrai
A ma façon somme toute
Je tire un pied de nez
A tous ceux qui en doutent.
Je m'évade de ma cage
Même si elle est dorée
De rivage en rivage
Je vais me ressourcer.
Il arrive parfois
Qu'on se trompe de chemin
Mais lorsque tu es là
Tu guides mon destin.
Je pose enfin ma plume
A l'embrasement du ciel
Pour accueillir la lune
Qui veille sur mon sommeil.
...........
Source de vie
Jaime le parfum quelle laisse
Lété après lorage
En distillant livresse
A la terre en hommage.
On laime ou la déteste
Elle rend gai ou morose
Distribue sa richesse
Et change toutes choses.
Elle sait cacher les larmes
Des personnes en détresse
Agissant comme une arme
Défendant la faiblesse.
Elle est source de vie
Faisant naître toutes choses
Bien-sûr elle nourrit
Mes plantations de roses.
Elle dévaste surtout
Quand elle est en colère
En grands torrents de boue
Des régions toutes entières.
Si elle se fait attendre
Alors cest le malheur
Des récoltes manquantes
De nos cultivateurs.
Elle est toujours bénite
Pour nos belles églises
Pour laver lâme maudite
Des enfants quon baptise.
Mais il est bien connu
Toi ! pluie miraculeuse
Que rien naurait vécu
Sans tes perles précieuses.
© Edith
Urbaniak
Écrire
à l'auteure : Laudith07@aol.com
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Un jour je
partirai Écrire à l'auteure : magdalenoy@club-internet.fr |
La mort du chien
Derrière l'abri du grand portail,
le beau chien loup se languit :
altier, superbe et bien nourri,
mais seul, enchaîné ; il survit.
Ses yeux sont vides et sombres,
il n'ose même plus aboyer
de peur de réveiller des ombres
dans le grand beau parc foudroyé.
Un soir de lune, près de la mare,
il voit passer l'ombre d'un loup,
crotté, efflanqué, sans amarres,
heureux, libre à le rendre jaloux.
Sans beau collier autour du cou,
sourire retroussant ses babines,
il se sauve prestement, tel un fou
poursuivi par une meute canine.
Le chien se dresse, sa langue pend,
il tire sur la chaîne, manque d'air,
pendant qu'une larme se suspend
à son morne regard noyé de glaire.
Un instant, il oublie sa longue chaîne
et s'élance pour rejoindre le loup ;
mais la chaîne s'enroule, tout à coup,
et se coince dans une fente de la benne.
Suspendu dans l'élan freiné de son vol,
le beau chien gris au superbe poitrail
vient s'empaler sur les flèches du portail
et rend l'âme, le regard enfin en envol.
Auteur : Christiane Decoulescou
Chrdecoulescou@aol.com
L'Homme
Si on ne
t'avait donné que de l'eau,
Si les fruits seuls pouvaient te nourrir,
Si tout ce que tu voyais te semblait beau,
Et surtout, si tu n'avais pas peur de mourir.
Alors, sans doute, tu connaîtrais la joie !
Mais voilà, tu es un simple être humain !
C'est pour ça que tu veux ce que tu n'as pas,
Que, par force, tu l'arraches d'autres mains.
En cela, tu es pire que les animaux !
La barbarie ne fait pas partie de la nature,
Tu l'as inventée sous des prétextes moraux.
Ton effroyable satyrisme te rassure !
Devenu plus féroce que les fauves,
Il t'a fallu inventer un nouveau prédateur.
Tu as trouvé celui dont l'immoralité te sauve :
Homme ! Tu es ton propre destructeur !
Auteur
: Zac
zac.concept@ifrance.com
Vivre
Sans la vie je n'aurais pas la joie de vous connaître
et sincèrement cela me manquerait
Sans la vie impossible de faire la fête
et que de joie et de plaisir je raterais.
Oui la vie est parfois dure
Mais cela ne mérite pas un effort ?
Je rêve de connaître un monde futur
où enfin l'amour et l'amitié seraient les plus
forts.
Allons, mes amis, profitons de ce don
Vivons l'instant présent
Essayons de sortir de notre cocon
Et rendons ce monde plus chantant.
Tentons de faire de ce monde un havre de paix
Et que même la fin ne soit qu'un au-revoir
Ne laissons pas ce monde ainsi fait
et laissons entrer notre petite sur, l'espoir.
Jean-Pierre des Cigales
Adresse : jean-pierre.fourastie@wanadoo.fr
...........
LE VILLAGE ET L'ENNUI
On y entre sans prendre garde
Un panneau, un nom quon oublie
Un village quon oubliera
Dès lors quon en sera sorti
Il y a un homme au regard las
Au milieu de la place vide
Une grosse femme au teint livide
Qui tient un panier sous le bras
Et puis le vide
Partout les volets sont fermés
Et ce nest même pas lété
Au pied dune maison sans âge
Deux vieilles observent sans parler
Les yeux figés vers le néant
On guette en vain un bruit banal
Un sourire sur un visage
Des bêtises dadolescents
Comme ça ressemble à lautomne...
Ca sent lennui
Les gens quon croise sont déjà partis
Ils vivent ici mais si peu
Il y a des yeux qui supplient
On dirait que nos voix résonnent
Des pas comme autant de détresses
Qui ne marchent jamais vraiment
Traînent des moments sans saveur
Et des tourments
Une sensation de malaise
Et tous ces déserts dans leurs yeux
On sen va comme dun autre monde
Quon navait jamais soupçonné
Extrait de La vie, en fait
(éditions Lettres du
Monde, 2000), republié dans A un océan (Aumage
éditions, 2002)
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