ELINE
poétesse de 14 ans
Retiré
de mon combat
J’erre seul et à l’abandon
Blessé de ces haines passées
Ce
combat était mien
Injuste
et aveugle
Il me l’a arraché des mains
Fou,
j’hurle
Et me débat
Mais
je touche terre
Et m’écroule
Soit,
capitulons
Dressé
devant moi
Il me lance ce regard
Celui qu’il m’a toujours réservé
Haut,
fier et dégoûté
Il
a eu l’idiotie de se retourner
Et moi j’ai tiré
Il
n’avait pas su soutenir mon regard
Ravagé
par le désespoir,
Enflammé par la colère
Glacé par la peur
Il
n’avait pas su le soutenir,
Et s’était détourné.
Soit.
Ce serait le dernier qu’il verrait.
Vent
il s’engouffre à travers mes
vêtements, court contre ma peau,
et me pousse vers toi, appuyé contre mon dos
des caresses comme ses gestes,
lorsqu’elle frôle ma main
lorsque nos regards se croisent
il me souffle cette mélodie…l’entend-elle ?
la douceur de son visage, ce calme lorsqu’elle ferme les yeux
il se fait doux contre la surface d’un lac, effleure telle la caresse d’une
main
lorsqu’elle me tend la sienne
il court dans les arbres, le
silence se brise, moins pesant
lorsque nos paumes sont l’une
contre l’autre
un contact, cette chaleur où nos esprits s’enivrent
il nous rapproche
lorsque ses bras m’entourent
lorsque j’entends son cœur battre
quand mon souffle se brise
il se fait doux et tiède
calme nos cœurs
lorsque mon regard court affolé
sur ton visage
lorsque le tient efface mes craintes
il nous unit
lorsque tes lèvres frôlent les
miennes
il vit ce moment avec nous,
rit pour nous, aime avec nous,
et fier, il nous berce…
ce baiser échangé
laisse-moi rester là, ainsi dans tes bras..
heureux il s’en va.
Jeux d'Ombre
Le soleil s'était détourné de moi
Il y a plusieurs heures déjà
Je marchais une longue allée
Loin déjà de mon passé
Et mon futur reculait
La nuit comme moi sombrait
Le présent m'évitait
Plus rien ne m'atteignait
Je marchais tête baissée
Indifférente j'errai
Sur mon chemin quelqu'un s'est ajouté
Devant moi elle s'est dressée
Ombre d'un étrange pilier
L'ombre s'est écrasée
Elle s'est avancée
Nos regards se sont croisés
Mes pas m'ont guidée
Jusqu'à elle j'ai avancé
Ma main s'est approchée
Mes yeux étaient baissés,
Elle avait su les relever
Et c'est elle que je voyais
Elle que j'attendais
Jamais nos paroles ne nous ont trahies
Mais nos regards dictaient nos pensées
Et mon passé m'a rattrapée
Mon futur s'est arrêté
Le présent m'a regardé
L'aube renaissait
Son regard brillait
Etait-ce moi
Ou disait-il " je l'ai trouvée…"