AMOUR

 

Intempérie d’A

La pluie acide de tes mots stalactites
Mon harponné sur l’océan de Notre A !
Aujourd’hui, la houle, brise l’hermaphrodite
Neuronal qui compose ma naturelle aura !

Chacun, reprenons notre chaloupe, par vent
D’ouragan, multi-visages qui frappent
La proue de notre propre amour, hurlant
L’impensable mur de silence, il Nous happe !

Notre inquisition s’est levée, proclame le tranchant
Des questions torturantes, brûlants nos oriflammes
Au délire de ne point avouer totalement, crûment,
La Vérité, que Nous, est indissociable, à nos âmes !

Tes larmes ne sont plus mes larmes ! Tu t’effaces !
Engloutie au nom de la Spirale de l’Incompréhension,
Tueuse de toutes communications, elle fracasse
Ce Nous, qui, sera toujours Vivant à Notre Passion !

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Mourir

 

Mourir mille fois dans les bras de celle que j’Aime !

A la mille et une fois succomber au désir de respirer

Dans son âme le jour de son décès aux millièmes

De ses cendres  éparpillées dans l’océan inexploré !

 

Mourir le stylo à la main, le papier griffonné de mots,

A la dernière lettre sera un R comme amour, en cœur

De serrer cette ultime goutte d’encre sur le bateau

Du Styx, mes pupilles liront le Regard de ma peur !

 

Mourir et s’apercevoir que l’on meurt vraiment !

Suffoquer de cette surprise et trépasser le sourire

Aux lèvres de ne pas croire à cette réalité espérant

Que le devenir de l’âme ne s’égare dans le délire !

 

Mourir à petit feu sur la braise des jours borgnes !

S’enfoncer lentement dans le dévidoir de l’agonie

Aux secondes étirées du mot souffrance qui lorgne

La plainte jouissive de la symphonie des nobles cris !

 

Mourir une bonne foi pour toute, et ne pas dire :

Je suis crevé, je suis claqué, je suis rendu, je suis

Mort, je suis à plat, je suis explosé, STOP ! A périr

Ne dite rien et mourez dignement les larmes choisies !

 

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Océan océan

L’océan n’a plus qu’une larme !

Tu es ce radeau à la voile frêle
D’un mot à la pensée voyelle
Qui accomplit le vent, scalpel !

Le néant du Temps ne prend
Pas la route de ton destin évadé
Un jour de grand froid, émigrant
Dans les zones des eaux orchidées !

Tu es cette partition rare, conquise
A la seule géométrie des esprits lunes
De la marge, des pirates à la devise :
Dix milles goélettes, une seule fortune !

Tu as en toi cette onde à l’amplitude
Démesurée modulée stimulée altitude
Formulée à l’équation des Bermudes !

L’océan fou d’un océan charme !

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B . . . . . .

 

Ce B, reflet du sein et du ventre rond !

Ce O, bulle spatiale intemporelle, vole !

Ce N, hauteur des cimes d’un feu aimé !

Ce H, embrasse le bouquet de nos mots !

Ce E, unique pont, alliance de Toi et Moi !

Ce U, océan rythmé de nos souffles jasmin !

Ce R, naissance toutes secondes de Nous !
 

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Construction infinie

 

 

Debout, sur le haut de ta montagne de sable,

Bras levés vers l’horizon bleu, tu m’appelles

De ton esprit fusionnel qui s’embarque amiral

Sur les vagues cascades fraîches des vocables

Océaniales et me rejoignent sur ma caravelle

Endormie aux côtés des dauphins bicéphales !

 

Traductrices de mes émotions, elles m'invitent

A ton appel et me fait lever l’encre sur l’heure !

Mon cap à la première lettre en A sans limite !

Je l’aperçois ! Degré en degré, je suis créateur

De ton château cristal aux reflets des Cyans,

Peuple qui construit pour toi ce castel bonheur

A la vélocité de tes pensées et rêves d’enfant !

 

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Mirage

 

   Une aquarelle s’ouvre au soleil du matin ! C’est Toi !

La magie de chaque jour est de te voir, de t’entendre,

De vivre tous les instants qui arpentent par nos voix

Le délice de nous caresser de notre Amour tendre !

 

Ton regard est fusionnel au volcan de mes mots tigres

Qui te chavire sur le lit de tes envies, ils t’écartelent,

Te transcendent, t’étincellent ! Eclatante, tu transmigres

En eux à l’éclair de mon souffle, tu rejoins mon ciel !

 

Danseuse étoile de ma vie, je ruisselle de passion !

Tu m’aspires à toi comme une sirène de l’abyssale

Océan d’aimer dont les clefs tu détiens ! Tu m’offres,

A ma vigne, ton sourire, message de communion,

Et à mes mains jointes, j’en distille le nectar, le pétale

Parfum se joint à mes lèvres, le bois et l’encoffre !

 

Sur les fleuves de nos nuits, le Temps est une bougie

Qui nous couvre de son intimité, immortelle ! Sanctifie

Les secondes de jouissance et part de là nous glorifie

A l’univers de notre A, à la destinée d’une infinie énergie !

 

A l’autel de nos rencontres, nous partageons le corps

Et l’âme des désirs brûlants qui envahissent l’espace
De nos vies livrées au seul nom de l’A qui est cet or

Dont la valeur inestimable, de son absolu, nous enlace !

 

 

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Poupée 

J’ouvre un volet ! Tu es là ! Sublime apparition !

 Princesse d’une vie, ta cour te suit en ton jardin
D’hiver où les plantes rivalisent de beauté dont
Tu es la magnifique maîtresse du lieu, féminin ! 

Divine impératrice, tes ordres de lever pour Toi
Une armée de parfums pour conquérir l’homme
De ta vie, s’étend au-delà des terres et des voies
Connues des humains aux noms d’astronomes !

Reflet de tes yeux, tu viens de découvrir le cœur
Qui te fait vibrer ! Il est là ! Il t’attend ! Il est l’arôme
Rare, la rime de ta vie, la ligne fougueuse, bonheur
Magicien qui te frappe à la poitrine ! Il te silicium !

A deux, gracieux couple vous harponnez le large
Des sommes de vos appétits, multipliez les gains
De vos souhaits, partez à la réussite de la marge,
Espace inconnu, fabuleusement clandestin, divin !

Bientôt, l’enfant sera en vous ! Il vous prendra
En main ! Il sera la parcelle de votre demain !
L’horizon est ouvert, divulguera en vous l’aura


Alchimique de votre naissance, de vos desseins ! 

Princesse d’une vie, femme de raison, Poséidon
T’as couvert d’une pluie d’Amour ! Ton chemin
Est tracé, tes pas son présent jusqu’au dernier jalon ! 

J’ouvre un volet ! Tu n’es plus là ! Noble émotion ! 

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Fleuve
 

Un miroir, un jour, ferma son rideau, à votre visage !
Vous étiez trop belle ! Vous l’avez renvoyé en pièce !
Le pauvre était brisé ! Son cadre n’était plus en âge
De porter autre verroterie et il brûla de tristesse ! 

Vous êtes toujours belle par le Temps qui ne passe
Que sur les autres et qui vous laisse toute la sagesse
De tenir votre corps dans la beauté veloutée, audace
Qu’envie plus d’une jeune femme allure tigresse !

Vous êtes Déesse ! Vous le savez, mais n’osez avouer !
Le monde est à vos pieds, vous choisissez celui de vos
Nuits, passera ou cassera à la première ruade, secoué
Du fracas de son infortune, il sera perdu à votre cachot ! 

Vous aimez l’aventure dans les livres ! Elle vous prend !
Aujourd’hui vous la vivez ! Cap : Bonheur de respirer,
De vivre, d’aimer celui sur qui votre dévolu s’éprend,
Et d’un coup d’aile vous l’embarquez sur l’île Amant ! 

Ce premier homme vous surprend ! Il n’est pas comme
Les autres bien qu’il soit fagoté pareillement ! Étrange
Bipède à la face humanoïde qui aime votre aquarium
Plus que votre curriculum ! Il ressemble à un ange ! 

Vous vous embrasez ! Vous aimez ! Que Diable cela
Est-il bon de sentir son âme et son corps s’élever
Plus que la terre des humains quotidiens ! Ce candidat
Est une étoile inespérée dans votre destin entravé ! 

Vous êtes HEU-REU-SE ! C’est la Terre promise,
L’Eldorado de votre adolescence qui s’est ouvert
A votre porte, par hasard ou par curiosité, exquise
Vie, vous l’embrasser à tour de bras, très fière !
 
                                                                    °°°°°°°°°°°

Lampe de Chevet

Un jour, Lampe de Chevet s'alluma une nuit,
Par l'angoissante pensée d'être débranchée !
Prise de panique, elle dégringola  du puits
De son trouble et interpella Pile Leclanché !

Son amie, Pile, lui conta la vie d'un filament
Qui éperdument amoureux d'une luciole,
Décida de quitter son douillet équipement,
Un après-midi de printemps  par une cabriole!

Filament était né dans une bulle de verre,
Comme tous ceux de son peuple de lampes,
Sa seule occupation était de s'allumer, fier,
D'éclairer les humains de toutes trempes !

Un soir d'été, une luciole entra par la lucarne
D'un manoir étendu dans une terre herbeuse.
Elle explorait un nouveau continent du Béarn
Dans ce lieu obscur, aux milles choses curieuses.

Filament, surpris par sa léthargie du moment,
Se présenta à l'insolite volante intruse, lumière
Aux signaux uniques, étonnants et intermittents,
Toute brillante comme un diamant solaire !

Tous les témoins, objets  singuliers de ce grenier,
Virent jaillir sous les charpentes de leurs vies,
Un amour au participe présent, communier
Aux notes épanouies d'une même onde réjouie !

Filament, s'aventura dans une nouvelle vie.
Une apostrophe, une clé, d'un romantisme
Alors inconnu de son existence où la magie
D'un appétit s'ouvrit à lui par magnétisme.

Un printemps, il décida de quitter sa bulle,
Et de conquérir un monde aux caractères
Inscrits par des signaux électro-noctambules,
A l'itinéraire démonstratif et visionnaire !

A l'intérieur d'une campagne de lumière,
Tous deux vécurent le triomphe libérateur
De s'aimer entièrement, sous le prospère
Dôme de l'excitation de l'esprit et de la chair !

Lampe de Chevet, rassurée par ce conte,
S'endormit dans les bras de Pile, son amie,
Et rêva d'une réalité d'un Filament, comte
D'A, doué et vibrant éclaireur de génie !

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Reine

Ta grandeur est ma grandeur. Ton Amour
Est mon Amour. Tu es reine, je suis roi !

Se plonger fougueusement dans ta lumière,
Ressortir sur ton île intemporelle, invincible.
T’aimer et aimer ce légendaire peuple sincère,
Reflet de ton Amour, flamme Indestructible.

Ma présence est et sera pour toi inaltérable,
Je suis cet atome un million de fois millénaire
Qui t’accompagne dans le temps insondable,
Des ères multiples, aux étoiles corsaires !

De ta constellation naîtront les impossibles
Rêves de nos mondes superbes, irrésistibles
Si l’esprit vivant noctambule découvre ce sensible
Qui est le noyau de nos neurones clairières !

Ta source est ma source. Ton parcours
Est mon parcours. Tu es Déesse, je suis à toi !.

 

 

©M-L MARCETTEAU 2001

Adresse de l'auteur : MAXLOUIS22@wanadoo.fr

 

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